CHRONIQUE / REVIEW
Cairo
Nemesis
Releases information
Release date:
May 5, 2023
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Spirit of Unicorn Music
Royaume-Uni / UK
Philippe André - May 2023
8,7
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Nous sommes ici en présence du CAIRO britannique, groupe fondé à MILTON KEYNES dans la banlieue londonienne en 2016 et non pas du CAIRO américain (SAN FRANCISCO) auteur de trois albums entre 1994 et 2001, formation par ailleurs tout à fait fréquentable de la mouvance néo symphonico progressive de l'époque. CAIRO est en quelque sorte le nouveau jouet de Rob COTTINGHAM après la séparation de son groupe précédent, TOUCHSTONE, fin 2015, son évident leadership étant le même.
Il est à noter qu'il ne fait pas bon être chanteuse dans CAIRO, la vocaliste originale Rachel HILL, (présente sur le premier album de 2016), l'a quitté en raison de problèmes de santé et sa remplaçante Lisa DRISCOLL arrivée en janvier 2017, n'est guère restée plus longtemps, sans rien coucher sur un album, place dorénavant à Sarah BAYLEY, j'espère que vous suivez. Le premier disque de CAIRO avait été coproduit par John MITCHELL, un homme que l'on ne présente plus dans la sphère progressive mondiale et que l'on retrouve de nouveau pour la production de cette seconde livraison.
Trois titres sont supérieurs aux sept minutes, les autres allant de 3:20 à 6:13, dans un registre néo progressif énergique, qui me fait penser à KARNATAKA, sans la touche celtique de ce dernier. Place au tour du propriétaire : "Asleep at the Wheel" qui inaugure le bal (par ailleurs le nom d'une formation de musique country œuvrant depuis le début de années soixante-dix) fort de ses sept minutes quarante-cinq, avec un précieux passage instrumental dans sa partie médiane et ourlé d'une mélodie intéressante s'avère prometteur (9/10).
"Tripwire" propose un beat guitaristique carrément métallique pour soutenir les vocaux puissants de Sarah BAYLEY, une pièce que je trouve justement bien trop basique (belle présence de Graham BROWN aux percussions et à la batterie, il tape comme un forgeron le diable), écoutable sans plus (7/10). Le court "Glow" qui suit est presque son opposé, un piano/voix très calme jusqu'au mitan puis une envolée symphonique de grande classe magnifiée par le chant de Sarah (9/10) pour la seconde partie. Retour en force des guitares dès le début de "Rogue" qui a tout pour faire un hit radiophonique, une plage agrémentée de chœurs qui se fredonne aisément et qui nous permet de découvrir le timbre vocal de Rob COTTINGHAM (assez rare sur l'ensemble de l'œuvre), ça balance pas mal comme on dit chez nous (8/10).
"The Love", piano délié en ouverture, voix idoine de Sarah posée et reposante, puis le rythme des tambours en progression avec la guitare un tantinet celtisante à la MOSTLY AUTUMN, avant le retour du piano pour une conclusion toute en douceur, c'est juste beau (9/10). "New Beauty", l'un des longs morceaux du disque, aussi calme que la plage précédente durant les quatre-vingts premières secondes, s'emballe avec les vocaux presque a capella de Sarah BAYLEY, qui deviennent plus classiques, murmurés, susurrés, torturés, enveloppés dans les arabesques de la six cordes de James HARDS, une superbe pièce qui demandera plusieurs écoutes avant de l'apprivoiser (9/10). Autre titre court et calme, "Déjà Vu", nous propose un chant partagé masculin/féminin avec un beau solo de guitare, plaisant sans être extraordinaire non plus (8/10).
Plus que trois titres déjà, en commençant par "Jumping on the Moon", l'un des plus rock sur la totalité de l'opus, celui que j'apprécie le moins aussi avec des textes trop répétitifs à mon goût (6/10), la dernière minute rehaussant quelque peu le niveau. En somme, le vilain petit canard du disque ici présenté. "Save the Earth" sonne comme un hommage à VANGELIS, récemment disparu, instrumental, orchestral et épuré comme pouvait nous le proposer le natif d'AGRIA (8/10) et en quelque sorte un pont vers la plage conclusive et éponyme, un pur bijou de progressif symphonique, voix, claviers, paire rythmique et guitares, tous à l'unisson (10/10). "Merveille" serait le mot qui convient, sans aucune exagération...après ce que j'en dit reste uniquement de ma modeste appréciation.
PISTES / TRACKS
- 1) Asleep at the Wheel (7:45)
2) Tripwire (6:13)
3) Glow (3:24)
4) Rogue (5:47)
5) The Love (5:21)
6) New Beauty (7:36)
7) Déjà Vu (3:20)
8) Jumping on the Moon (5:34)
9) Save the Earth (4:14)
10) Nemesis (8:32)
Rob COTTINGHAM: Vocals, keyboards
Sarah BAYLEY: Vocals
James HARDS: Electric guitars
Paul STOCKER: Bass guitar
Graham BROWN: Drums, percussion
musiciens / musicians