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CHRONIQUE / REVIEW

Athak

Üpjik

AGHORA.jpg

Releases information

Release date:

January 1, 2023

Format:

Digital

Label:

From:

Self-Released

Multi

Alain Bourguignon - February 2023

8,9

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Il y a du neuf chez ATHAK. L’écoute du nouvel album « Üpjik » révèle au champ d’investigation différent. L’observation de l’artwork fournit quelques indices : roches, fleurs, visage masculin presque dissimulé, un œil, un regard, des couleurs chaudes et motifs végétaux. Mais surtout le NOIR, de gros traits noirs comme des signes cabalistiques ou un langage oublié, secret, qui semble vouloir tout recouvrir. Lorsque j’apprends que l’album a été conçu et enregistré en France, en Bretagne plus précisément, la petite lumière s’allume : il s’agit fort probablement d’un menhir. Le reste du décodage de cette illustration m’est fournie par le concepteur : le pavot blanc, réputé sa saveur et symbole du « sommeil du cœur ». Figurent aussi Ganesh, le Dieu du commencement, des Sadhus (sages) et le menhir central qui qui se réfère au temps, la fécondité et les sacrifices.

Les dernières productions : « Daturapyramides » et « Nuclear Sun/Exorcisme » qui étaient aérées, axées sur des trames au piano, avec beaucoup d’espace sonore libre, laissent place à une production dense, lourde, grave. C’est que le sujet l’est ; il s’agit de l’histoire de la perte du soi, de la chute de l’égo. Pour mettre cela en musique, le choix s’est porté sur une sorte de bande son d’un film qui n’existe pas. Le tout est structuré en trois actes. L’exposition ; « E ra Deux + Aies Peur du Dieu Non du Roi » qui permet d’entrer dans l’œuvre et de s’imprégner de l’atmosphère pesante, noire et électrique. La trame principale, en ostinato de piano, recouvre une sorte d’incantation. Puis vient le chant plus clair, psalmodié, et divers instruments qui créent des motifs changeants. Mais toujours ces notes de piano, obsessionnelles, tintinnabulantes qui nous suivrons tout au long de ce voyage intérieur. La confrontation ; « De la Chute du Soi + Il Partait Dans l’Etendue ». Un ensemble de près de 27 minutes bien exploitées pour varier les climats et narrer/chanter le parcours du personnage qui se perd et se libère. La résolution ; « L’être se Régénère + Des Cendres » les couleurs changent alors, se mélangent dans deux morceaux qui tel un phœnix renaissent puis finissent en poussière dans un profond écho.

Les textes en français, imagés, lyriques, ouverts, poétiques, offrent différents niveaux de lecture. Ils suivent les trois actes décrits plus haut en exposant plus en détail le récit de cette transformation. C’est un pas en avant, pour nous pauvres auditeurs, d’accéder au canevas de l’œuvre qui, auparavant, était singulièrement plus obscur. D’un point de vue musical, je ressens un côté mystérieux, tellurique, organique. Les notes de pianos sont très présentes, de manière répétitive, tandis que les autres instruments tissent des trames serrées, complexes, enchevêtrées, changeantes, inquiétantes. Vincent utilise un ensemble réduit composé de : batterie, clavier, basse, guitare et chant, avec quelques percussions et des interventions à la trompette. Seul à bord, il a travaillé sur de nouvelles textures et couleurs…sombres. Le résultat est à la hauteur du projet dans lequel nous sommes immergés tant les climats sont prenants et la proposition musicale intense. Impossible de décrocher, des images viennent accompagner les plages qui sont davantage écrite, même s’il reste une place pour l’improvisation. Le lieu de conception de l’album « Üpjik » a été déterminant et restera marqué dans l’histoire du projet puisqu’un retour en Asie aura lieu au mois de mars.
Pour terminer, je voudrais citer la description que fournit Vincent – l’idéal pour un chroniqueur - : « Cette dernière (production) serait un film noir? Ce qui reste de constant sont les fondations sur lesquelles existe ce projet, qui sont la Zeuhl de Magma, de Ruins, d’Ad-Vitam, les cris de Zorn, le jazz-rock de Cobham, la Prog de Soft Machine, de Zappa, de Mekong Delta…

A bientôt, ATHAK, pour de nouvelles aventures !

PISTES / TRACKS

    1. Era Deux (03 :55)
    2. Aies Peur Du Dieu, Non Du Roi (04 :50)
    3. De La Chute Du Soi (26 :43)
    4. Il Partait Dans l’Etendue (02 :25)
    5. L’être Se Régénère (11 :44)
    6. Des Cendres (04 :15)

Vincent SCARSET: Drums, percussion, keys, bass guitar, lead electric guitar, trumpet, voice. All studio work. Composition and texts.

musiciens / musicians

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