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CHRONIQUE / REVIEW

Antilabe

Animi Motus

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Releases information

Release date:

March 29, 2023

Format:

Digital, Vinyl

Label:

From:

Lizard Records

Italie / Italy

Mario Champagne - June 2023

8,1

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Bien que cette formation italienne existe depuis plus de 30 ans, en œuvrant dans un anonymat tout relatif, je découvre avec joie celle-ci avec leur troisième album. Elle s’est affublée d’un nom étrange, qui correspond à la deuxième poignée d’un bouclier utilisé par des soldats grecs, il y a de cela un nombre mirobolant de siècles. Un album issu d’un collectif étoffé, dont six musiciens et une chanteuse, avec le gracieux support de quatre artistes invités et d’un orchestre ce qui est de bon augure pour la densité musicale dans cette étude des mouvements de l’âme, d’où « Animi Motus », dans ce long voyage de la vie, constitué de plusieurs mini-voyages parsemés de sentiments variés et inévitables. Peur, amour, colère, tristesse, anxiété, acceptation, colère et espoir sont aux menus de toutes les vies! Bon, vous avez en gros la thématique associée à cette musique cérébrale, composée avec soin et le souci du détail, où l’on s’est appliqué à maintenir une cohésion sonore certaine, par l’usage d’instruments inusuels qu’on intègre dans une conception de type classique, tendant vers un jazz très discret et la musique contemporaine.

Ils nous proposent donc ainsi six courtes chansons, plus une de sept minutes, ainsi qu’un morceau instrumental. Le premier titre, « Labirinti Della Mente » surprend par la prédominance du saxophone et du xylophone (un marimba), qui instaurent une ambiance particulière aérienne dans un style qui tend vers la fusion. La très courte « Metalleia » est assez plaisante car subtilement, on ressent la présence de « GENTLE GIANT » dans l’architecture des claviers, bien que cela demeure un progressif italien bien ancré mais dans une modernité fusion. « Dubitar » (« Doute ») nous honore de la présence d’une flûte agile, aux seins de percussions multiples, rapides, et joyeuses. « Timor Panico » (« Peur panique ») confirme encore la prédominance donnée aux sons de xylophones dans une ambiance fusion discrète, qui sont associés au chant machinal de Mme SOSSAI dont la voix semble se multiplier en quelques chanteuses d’opérette supplémentaires. Les percussions toujours aussi claires et précises, continuent d’instaurer cette marque musicale qui cimente la cohésion de l’ensemble des titres proposés.

La deuxième moitié prend une autre allure avec « Segregatione ». Elle s’élance avec des percussions clairsemées, alors qu’une aura expérimentale flotte dans l’air, sous le soupir des anges et de murmures franchement angoissés. Dans une ambiance étrange, une histoire nous est comptée, mais mon niveau d’italien n’étant pas à la hauteur, je ne peux en déduire que la madame n’est pas contente ! Que de pleurs et de lamentations, dans cette intro théâtrale à souhait qui nous amène vers une fin dynamique, où le xylophone s’agite frénétiquement. Alambiqué mais toujours intéressant ! Une deuxième moitié qui me paraît plus intimiste avec ses élans de gravité. La beauté mélancolique du piano solitaire pour témoin dans « De Animi Solitudine ». On appréciera la clarté des échos de chaque note dans cette pièce instrumentale classico-contemporaine. Un petit bijou de composition qui exprime tout sans rien dire et qui plaira aux amateurs invétérés de piano, et qui pourrait paraître barbant pour ceux qui préfèrent plus d’action.

Avec « Resilienza », on poursuit en beauté avec des claviers symphoniques, avec un léger aspect « new age », des percussions en mode tam-tam, l’innovation de fin de match, tout en gardant cette modernité tournée vers un jazz léger et accessible. Pour conclure, « Una Luce Nuova », une nouvelle lumière, qui fait dans son début penser à du « space rock » psychédélique, d’où émerge la voix grave d’un monsieur qui livre son préambule très sérieux, avant de céder la scène à Mme SOSSIA, qui se surpasse, accompagnée de gros tambours qui apportent un cachet caractéristique à cette pièce, dont la deuxième partie est lumineuse. Dommage que ce soit si court !

Que dire de plus, que le tout est rendu par d’excellents musiciens dont les performances sont irréprochables. Grâce à l’excellente production, la qualité sonore est au rendez-vous, et cela se savoure auditivement par tous ces détails sonores qui scintillent et font œuvre de petits cadeaux. C’est une musique qui a de la classe, qui sort de l’ordinaire. Sérieuse et légère en même temps. J’ai trouvé cela très intéressant comme proposition musicale, qui met en valeur des instruments qui font généralement office de second violon. Quant aux textes, j’en suis désolé, « mea culpa », la barrière de la langue ne m’a permis de tout apprécier à sa juste valeur. Mais c’est un album très recommandable qui vous permettra de découvrir le son unique de cette équipe expérimentée qui mériterait beaucoup plus de lumières nouvelles des projecteurs. Titres préférés : « Metalleia », « Resilienza », « Una Luce Nuova » et « De Animi Solitudine ». Bonne écoute !

PISTES / TRACKS

    1. Labirinti Della Mente (5:10)
    2. Metalleia (2:55)
    3. Dubitar (4:26)
    4. Timor Panico (3:57)
    5. Segregatione (3:28)
    6. De Animi Solitudine (4:32)
    7. Resilienza (7:04)
    8. Una Luce Nuova (3:31)

Carla SOSSAI – Vocals & Backing Vocals
Marino VETTORETTI - Guitars, Percussion & Keyboards
Adolfo SILVESTRI - Fretted & Fretless Bass, Handpan Rav Vast
Alessandro LEO - Baritone & Soprano Saxophone
Luca CREPET - Drums, Glockenspiel, Marimba, Percussion, Vibes & Timpani
Loris SOVERNIGO - Steinway Gran Coda & Keyboards
Luca TOZZATO – Drums & Percussion
Special guests:
Giuseppe Bepi DE BORTOLI - Alto Flute (3)
Arrigo PIETROBON - Oboe (3)
Magister Espresso Orchestra - String Orchestra (7,8)
Enzo GIRALDO - Narrator (1,8)
Martina VETTORETTI - Narrator (5)

musiciens / musicians

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