Pour les amateurs de prog italiano moderne, Andrea ORLANDO n'est pas un nom inconnu pour eux. Batteur de renom ayant joué entre autres dans les groupes FINISTERRE et HOSTSONATEN, il sorti un premier album solo, “Dalla Vita Autentica”, en 2017. L'album eu un certain succès et avaient d'excellentes compositions aux envolées symphoniques classiques et rock progressif. Il s'était entouré de plusieurs musiciens ayant joués avec lui dans les groupes cités plus haut tel Stefano MARELLI et Laura MARSANO à la guitare ainsi qu'Agostino MACOR au moog. Il récidive cette année avec une nouvelle parution, « La Scienza Delle Stagioni”, avec une autre belle brochette d'invités dont ceux que j'ai déjà mentionnés qui revienne au service, Meghi MOSCHINO à la voix, Luca SCHERANI au piano et Pietro MARTINELLI à la basse. On a même l'honneur d'avoir le grand Fabio ZUFFANTI le temps d'une pièce à la basse. L'album s'oriente une fois de plus vers le prog symphonique et une touche de jazz dans les compositions.

On commence en force avec « Ancora Luce » qui débute avec une longue intro qui allie douceur et symphonie. La batterie est évidemment un atout fort important et elle est utilisée à bon escient et apporte un coté plus technique à la mélodie. La voix de Meghi MOSCHINO est fort chaleureuse et s'harmonise très bien à l'ensemble musical. À mi-chemin, une longue partie instrumentale nous transporte dans toutes sortes d'émotions jusqu'à la fin avec divers solos de synthétiseurs tous plus merveilleux les uns des autres. « Tracce » met plus l'emphase sur la basse et la guitare en début de pièce cette fois-ci avec MARTINELLI bien en avant avec une mélodie rythmique à la basse qui reste en tête. Le cor anglais de Valeria TROFA apporte un coté classique jazz d'une rare beauté et devrait être utilisé plus souvent dans le prog. En plus de jouer la batterie, ORLANDO s'occupe des synthétiseurs sur les pièces et nous signe ici une belle ligne rythmique durant la dernière partie instrumentale qui apporte un coté jazz fusion avec le cor anglais en harmonie. « Il Sogno di Anastasia (Parte Prima) » débute avec partie instrumentale au rythmique beaucoup plus survoltée et plus dans le registre typique du prog italiano avec le synthétiseur mis en avant. Puis, une guitare acoustique prend le flambeau pour une mélodie intimiste et calme qui accompagne à merveille la voix de MOSCHINO. ORLANDO sort le mellotron pour signer un solo simple mais très sobre pouvant très bien provenir de TANGERINE DREAM. « Il Sogno di Anastasia (Parte Seconda) » est une pièce instrumentale qui continue l'aspect douce au piano de la première partie en introduction pour ensuite s'intensifier puis avoir la batterie qui suit le rythme ainsi que de merveilleux solos de guitares qui s'enchainent l'un après l'autre de manière sublime.

« City 40 » est un autre bel exemple de prog italien symphonique avec tous les ingrédients qui vont avec : piano dansant avec la batterie accompagnée de solis de violon virevoltant avec eux sans oublier le fabuleux moog; le mix parfait! Puis, le mellotron prend le contrôle avec une basse bien rythmique pour progresser vers un style rock avec un long solo de guitare mélodique en harmonie avec le moog; un autre moment d'extase musicale! « Stagione Lontana » débute avec une longue introduction très gothique au mellotron pour ensuite y incorporer la batterie et un autre piano accompagnant à merveille ce moment musical inégal. Le mellotron et le piano reprend le contrôle pour accompagner la voix de MOSCHINO qui nous élève très haut dans le ciel avec sa voix angélique. Laura MARSANO termine le tout avec un solo de guitare mélodieux à en dresser le poil sur les bras accompagné par ZUFFANTI à la basse. Place maintenant à la cerise sur le gâteau, qui est aussi la plus longue pièce de l'album, « La Strada Del Ritorno ». Débutant au piano tel une véritable symphonie, il est d'ailleurs accompagné de cor anglais, violon et violoncelle durant ce superbe moment de plus de 3 minutes, le chant fait son apparition en harmonie avec le piano accompagné par la batterie. Puis, une guitare costaude avec une caisse claire vibrante font suit un peu plus tard pour un interlude presque punk pour ensuite redevenir symphonique avec les instrument à cordes qui accompagnent des solis de guitare ainsi qu'une batterie et une basse aux airs plus rock. Le calme reprend du service au retour du chant pour ensuite finir avec un long solo de guitare et de cor anglais qui s'unissent merveilleusement bien.

En gardant l'aspect symphonique prog qu'on connait bien de lui, Andrea ORLANDO a réussi à surpasser haut la main sa première parution en y ajoutant un coté plus charnu et plus diversifié au niveau des compositions. Accompagné encore une fois d'une tonne de musiciens remplis de talent, l'album est un condensées d'émotions parsemés de moments plus rock et saupoudré de jazz fusion qui s'écoute merveilleusement bien. Les amateurs de prog italiano vont certainement y trouver leur compte et les amateurs de musique mélodique et symphonique vont certainement crier au génie! C'est un album qui risque d'être dans mes favoris de l'année!