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CHRONIQUE / REVIEW

Ufomammut

Fenice

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Releases information

Release date:

May 6, 2022

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Neurot Recordings

Italie / Italy

Mario Champagne - July 2022

7,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Depuis plus de vingt ans, le trio italien d'UFOMMAMUT, créateur du courant musical appelé « psychedelic sludge » s'évertue à produire cette musique si particulière qu'on pourrait utiliser comme bande sonore de films d’horreurs ou de messes sataniques. « Fenice », le titre de leur neuvième album studio, signifie phénix en italien, et implique le principe de renaissance perpétuel, un retour à l'activité après une période difficile (post-covid), un retour en avant de la scène qui s'inspire grandement des principes de répétitions dans la création des thèmes musicaux de cet album. Avec « Fenice », la troupe en profite aussi pour injecter du sang neuf et introduire son nouveau batteur nommé Levre.

Si vous ne connaissez pas cette formation, attendez-vous à des titres qui s’enchaînent l'un à l’autre, plutôt longs, lourds, assez pesants pour faire souffrir vos « sub-woofers », avec un chant distant à peine perceptible (et sincèrement, bonne chance pour comprendre les paroles!). Tout cela dans une ambiance visqueuse de crépitements et de vibrations, qui génère un genre de « space » rock d'horreur futuriste, où les effets spéciaux et les montées en puissance frénétiques viennent généralement boucler le spectacle. Disons que c'est une musique plutôt cinématique, qui à mon avis devrait faire son effet en spectacle « live », car elle réussira sûrement à mettre les auditeurs un peu éméchés en transe jubilatoire.

Élaboré comme un album concept où l'on retrouve dans le son cette âme particulière du groupe, les six titres sont liés comme des pièces de puzzle dont l'ensemble présente son lot d'insertions expérimentales aux bels effets. Dès le premier titre instrumental intitulé « Duat », on fait face à une machinerie lourde sous les cloches de l'enfer, qui éructe dans un psaume hypnotique, comme engluée dans un liquide visqueux mais qui arrive à étendre un gros chargement de garnotte. L'amorce de cette lourde machine fut longue, il faut être patient, mais sous les crépitements, elle prend un élan fulgurant dans un style « space » rock hallucinant, qui fera plaisir aux amateurs d’« HAWKWIND ». Cela se montre plutôt répétitif mais bien dément au point qu'on pourrait comparer le tout à du vieux SABBATH en mode « space » crépitant et à grand renforts de sonorités électroniques. Il faudrait comparativement croiser, j'oserais dire, Nina HAGEN, BLACK SABBATH et EPHEDRA, et vous avez là tout ce qu’il faut pour faire damner vos voisins, et vous faire évincer du quartier.

« Kepherer », plutôt courte, s’enchaîne et me rappelle l'ambiance glauque et inquiétante du « E5150 » de BLACK SABBATH. Vous vous rappelez? Juste avant « The Mob Rules »! Plus calme que « Duat », mais reprenant les rythmes de son intro, on poursuit en mode cinématique avec cette bande sonore savamment étudiée d'horreur ou de science-fiction (Vous déciderez!) « Psychostasia » s'amène, et lentement, très lentement, créé une ambiance qui gagne progressivement en énergie menaçante. On entend un chant lointain, du fond des abysses. On pourrait s'imaginer ici du « THE CULT » joué au ralenti. Ils ne sont que trois et pourtant, on pourrait croire qu'on fait face à un bataillon de démons, dans ce mélange de rock punk psychédélique de garage qui ne dure pas assez longtemps, où sont aussi projetés quelques tirs au laser comme dans une bataille de la guerre des étoiles.

Avec « Metamorphoenix », la machine semble s'enrayer après une lourde contribution aux « sub-woofers ». Plus expérimentale avec des motifs et des bruits atypiques, une sensation de tâtonnement s'installe avant de reprendre une mélodie plus accrocheuse, répétitive, qui annonce une montée en puissance imminente et qui se concrétise avec l'arrivée explosive de « Pyramind ». Il plane toujours cette impression d'un jeu au ralenti tellement cela baigne dans la « sludge doom » redondante et incantatoire, accompagné par la prière d'un chantre distant, aux balbutiements qui demeurent incompréhensibles et ce malgré tous les efforts de concentration possibles. Mais le texte est peut-être secondaire, vu que la priorité est à la musique. Il ne reste plus qu'à bouffer une chauvesouris et la messe est dîtes ! Malgré la légère montée en puissance, à ce stade de l'album, l'effet des répétitions créé une impression de longueur et certains auditeurs pourraient devenir blasés. Pour conclure, la très courte, « Empyros » qui s’enchaîne machinalement et qui se déroule comme une transe qui fait du sur place m’a laissé sur ma faim.

Cela demeure malgré tout un album très intéressant avec un son décoiffant spécial et atypique qui mérite d'être découvert. Les premiers titres sont énergiques, même grisants, mais je crois que pour les derniers titres, l’effet de surprise passé et la multitude des enchaînements répétitifs peuvent provoquer le désengagement de l'auditeur. Au niveau performance et production, j'ai trouvé cela impeccable, bien que ce genre ne soit pas ma tasse de thé. Titre préféré : « Duat » et « Psychostasia ». Bonne écoute !

PISTES / TRACKS

    1. Duat (10:33)
    2. Kepherer (2:59)
    3. Psychostasia (7:13)
    4. Metamorphoenix (7:41)
    5. Pyramind (7:04)
    6. Empyros (2:47)

Poia – Guitars & Effects
Urlo – Bass, Synthetiser, Effects & Vocals
Levre– Drums & Effects

musiciens / musicians

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