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TICKET TO THE MOON, formé en 2003 sur une base progressive variée avec son doomy, riff, métal mélodique et musique d’ambiance; leur début les a vus ouvrir pour SAGA. Un assemblage lorgnant sur les DREAM THEATER, OPETH, KARNIVOOL, PERIPHERY, TOOL, HAKEN, un peu plus loin sur PINK FLOYD et PORCUPINE TREE; où comment intégrer du rock progressif dans du métal. Ce 3e opus entièrement instrumental, enregistré durant le Covid, a pour but de revenir à leurs sources de pur métal progressif.

« The Impact » pour l’intro cinématique presque parfaite, un interlude sidérant pour se poser sans trop savoir dans quelle galaxie nous allons être expulsé ou quel astéroïde va nous percuter! « Elements » pour un titre métal symphonique avec envolée de violons et guitare djent; son réverbérant, riff heavy et teigneux qui tient le titre à lui tout seul; la déclinaison qui suit avec rupture de rythme et les violons qui reviennent à la charge en font un titre chaleureux orchestral et symphonique. « Pulsar B0531+21 » interlude avec son d’origine d’un...pulsar nous indiquant, mais quoi justement, bref qui pourra déchiffrer peut me le dire en ‘’mp’’, son gras, dense sur un arpège piano-guitare. « Ebb & Flow » intro piano aérien avant de s’enfoncer dans un autre espace-temps, celui où la fusion musicale s’est justement effectuée; entre métal résistant et métal aéré au départ; au break le djent commence à sortir de sa tanière; atmosphérique, ambiant et énergique à la fois, haché sûrement avec changement de tempo, la fin se veut plus fraîche, évolutive et sympho-agressive. « St Elmo’s Fire » et une basse réverbérant pour un titre mélodique s’appuyant sur un crescendo et une guitare djent torturée secondée par un clavier...en flamme qui devient plus colorée, amenant une notion d’espoir musical, intéressant ce que quelques notes peuvent insuffler comme commentaire; « Crossing Skies » enchaîne avec toujours cette envolée de notes de guitare qui va, qui vient, qui devient aérienne, rappelant ici le travail de Devin TOWNSEND pour l’empilement de notes; son moderne alternatif.

« Pulsar B2020+28 » second interlude pour ceux qui ont peut-être trouvé la solution; la trace sonore d’un pulsar plus archaïque qui semble être sur sa fin de vie et un arpège sombre, minimal. « Xyz » sonorité post d’un coup me rappelant les OCEANSIZE, son ambiant, relaxant; arpège acoustique émoustillant les oreilles de fait; titre vibrant entre spleen post et mélodie aérienne progressive méditative. « Origins » poursuit sur ce son latent post édulcoré mais aérien, revenir à l’origine du son? La dissonance entre basse et arpège sur un crescendo peut faire rêver, attention de ne pas vous perdre en chemin. « Behind the Mist » arrive on entendrait les gouttes des étoiles tomber; son ambiant, arpège sur cette trame post-cinématique, hypnotique, très à la mode actuellement; il faut attendre la moitié du titre pour avoir une évolution avec un riff et une guitare intense, virevoltante rappelant Aldo NOVA; ça monte encore et le son part plus sur HAKEN, TERRAMAZE et TIDES FROM NEBULA avec un crescendo métal bien fichu. « Pulsar Punta Salinas Radar » pour le son outro de là-bas, son atmosphérique de fait sans retouche.

TICKET TO THE MOON fait du post-rock métallique et atmosphérique; entre métal fort et rock ambient, post et cinématique créant un amalgame musical singulier. Un album concept amenant des paysages oniriques, visions célestes et mélodies intéressantes; album qu’il ne faudrait pas oublier car instrumental et surfant sur le rock de demain, fusion ultime entre djent, prog et ambiant.