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CHRONIQUE / REVIEW

The Wring

Spectra

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Releases information

Release date:

December 16, 2022

Format:

CD, Digital

Label:

From:

WormHoleDeath Records

Canada

Alain Bourguignon - December 2022

8,1

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

"Je suis très fier des compositions de cet album. Vous entendrez du Rock, du Prog, du Métal, du Jazz, du Classic, Rock et probablement quelques autres choses, couvrant un large éventail d'approches, mais toujours cohérent et très accessible pour tout type d'auditeur. La musique progressive peut avoir tendance à être grandiose ; je voulais que cet album soit le contraire de cela. Serré, concis et bien exécuté avec une mélodie, un rythme et des thèmes lyriques intéressants. Les musiciens : Marco MINNEMAN à la batterie, peut-être le meilleur batteur rock de la planète à l'heure actuelle. Vous pourriez passer des mois en écoutant ses morceaux isolément. Le jeu de basse de Reggie HACHE est tout aussi complexe et impeccablement exécuté. J'aime à penser que les parties de guitare sont intéressantes et quelque peu uniques et couvrent un très large éventail de styles, d'influences et d'exécution. Les voix viennent directement des années 80 avec une mélodie et une élocution excellente, offrant un contrepoint très ancré à la structure souvent étrange du temps et de la mélodie. Les claviers sont cachés dans le mix et offrent une base presque subliminale sur laquelle tout le reste est construit. Le traitement final possède une ambiance cool des années 70 qui est simple mais offre également un sens profond qui sera très personnel pour chaque auditeur ; un reflet du contenu musical intérieur." - Don Dewulf - THE WRING.

Ce n’est pas par hasard que Don place la batterie de Marco MINNEMANN en tête de son énumération. Ce sont ses parties qui ont été captées en premier et, vu la virtuosité de ce frappeur en termes de complexité rythmique, il restait aux quatre autres musiciens à tout donner et puiser dans leurs réserves pour assurer avec un maximum de virtuosité.

« Stiletto » (dans le sens de « lame ») parle du besoin débilitant d’attention et de validation au sein des médias sociaux. La lame pénètre en vous et vous ne ressentez rien car vous saignez lentement…Volontairement en 5/8 - 7/8, créant ainsi une discordance, les couplets s’accordent à la thématique. Notons le joli travail vocal de CHANDLER, notamment au niveau harmonique, et le « creux » orchestral étrange avant le solo de guitare conclusif. « Stones & Bones » est une pièce qui a évolué au fil du temps pour enfouir un peu les claviers, faire ressortir la guitare et laisser de l’espace à l’expression vocale. Les jongleries rythmiques déstabilisent un peu l’ensemble mais c’est voulu et assumé. Ce qui devait être un hommage à DEEP PURPLE a pris une orientation différente. Don vient d’une ville minière de l’Ontario où tout, surtout la musique, semble disparaître…Il reste juste des pierres et des os.

L’inspiration peut également venir d’une bonne lecture. L’édifiant « The Mayor of Casterbridge » évoque l’enrichissement allant jusqu’à la cruauté et la volonté de contrôle total des prédateurs de notre société. L’alternance couple/Rock et refrain jazz/temps impaires est passionnant. Notre condition humaine actuelle peut être résumée dans cette formule : « “demi-gods blood-letting weaponized airwaves.” C’est le moment de placer un morceau instrumental. Reggie assure des parties de basse énergiques et définitives additionnées à une ligne mélodique aux claviers, le tout stimulé par la résonnance boueuse d’une guitare 7 cordes. C’est jazzy, c’est groovy, c’est « The Wolf ».

Place à un peu de philosophie, d’humanisme et d’optimisme avec “Tin Man’’, inspiré par le fils de Don qui possède un sens moral hypertrophié et semble débusquer les maniaque cupides et autres voyous meurtriers. Ce chant d’espoir correspond aux canons de l’album mais possède un côté positif, presque enjouée. Toute personne qui se sent mal dans un groupe, qui ne correspond pas à l’identité globale, se sent – de manière inévitable – étranger. « From Mars » est la verbalisation musicale de ce décalage sociétal ressenti par Don dans sa jeunesse. Il en profite pour s’éclater au milieu de la chanson au sein d’un dérapage harmonique particulièrement fun. Basse et piano sont loin de faire de la figuration dans la dernière partie.

Riff/gimmick d’introduction pour « Sins ». Les péchés sont ceux d’une humanité qui répète les mêmes erreurs jusqu’à l’horreur. La situation en Ukraine est au cœur des débats. La partie centrale qui louche vers METALLICA et le jeu démentiel de Marco sont les aspects les plus marquants de cette composition. Point d’orgue du disque ; « Fallen » fait référence aux évènements survenus à Washington et Ottawa l’année dernière, ou comment un leader quelconque peut s’emparer des esprits et s’en servir comme d’une arme. L’intro un peu désordre et déstructurée fait référence au comportement de foules qui sèment le chaos avant que la chanson s’organise. Quoique…il s’agit, tout de même d’une pièce à tiroir - nous sommes dans le Rock Progressif que diable – et le collectif donne tout ce qu’il a dans cette finale représentative de l’ensemble.

A la première écoute il est tout à fait possible d’avoir l’impression d’être en présence d’un album de Power Rock des années 70/80 bien ficelé. Au fil du temps, en se familiarisant avec les huit compositions, la complexité se met à poindre : les influences jazzy, les métriques impaires, les passages métal, rien de linéaire en fait dans ce disque. Même son histoire est particulière. « Project Cipher », le précédent, (Ashermedia) a été apprécié de manière presque unanime. Lorsque Don a déclaré, dans une interview, qu’il était sans maison de disque pour le futur ‘’Spectra’’, son interlocuteur s’est mis en rapport avec Carlo BELLOTTI, de WormHoleDeath Records (Italie), qui a été charmé et a signé le groupe. C’est lui qui suggéré à Don d’engager des tueurs mais pas de célébrités. Le moins que l’on puisse dire c’est que le but est atteint ! En écoutant le dernier VOVOID, Don s’est renseigné et a découvert que l’ingé-son était Francis PERRON. Il a effectué un travail remarquable.

« Spectra », troisième album complet de THE WRING, est un pas de plus vers l’excellence. Le projet canadien s’affirme comme singulier, talentueux, intelligent et original. What else?

PISTES / TRACKS

    1. Stiletto (4:40)
    2. Stones & Bones (4:58)
    3. The Prince (3.54)
    4. The Wolf (5:00)
    5. Tin Man (5:25)
    6. From Mars (4:43)
    7. Sins (4:43)
    8. Fallen (5:05)

Don Dewulf – Guitars
Marco Minnemann – Drums
Chandler Mogel – Vocals
Reggie Hache – Bass & Keyboards
Isamu McGregor – Keyboards

musiciens / musicians

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