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CHRONIQUE / REVIEW

The Forever Moment

The Forever Moment

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Releases information

Release date:

July 16, 2022

Format:

Digital

Label:

From:

Firepool Records

USA

Mario Champagne - October 2022

8,9

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Il y a deux ans, vers la fin de l’année 2020, lors d’une chronique écrite pour PROFILPROG, je découvris l’univers sombre, angoissé et ténébreux de la troupe texane de HERD OF INSTINCT, dont les sonorités laissaient entendre des affinités avec les œuvres de KING CRIMSON, PORCUPINE TREE et RADIOHEAD. L’un des fondateurs de cette formation, Mark COOK présente en 2022, sans ses autres comparses, une œuvre personnelle sous la dénomination « THE FOREVER MOMENT » en association avec un claviériste ontarien de Peterborough, Steven LEAK qui se spécialise dans la musique électronique.

Un mariage à but foncièrement créatif dont résulte un mélange des genres, prenant un axe inusuel englobe l’« art rock » atmosphérique, le « post-rock » électronique et des paysages sonores électro acoustiques. A l’oreille, toutes ces pièces principalement instrumentales, quoiqu’ici et là quelques vocalises non créditées s’insèrent avec classe, vibrent d’une impressionnante modernité contemporaine. Planante de bonnes vibrations, « Slow Melt » nous en met plein les oreilles avec une richesse sonore de ponctuations électroniques qui circulent allègrement entre les deux tympans, dans une progression de rythmes cassés à la « GENTLE GIANT » où s’insère la mélancolie de simili violons. Un cadeau qui pourra plaire aux fans de Stephen THELEN (« Fractal Guitars ») et de BREIDABLIK. Pendant presque 12 minutes, vient « Covenant » qui se déroule de manière très cinématique, dans une ambiance hors du commun où un hybride de rock progressif aux passages électroniques partage des similarités avec des sonorités de MASSIVE ATTACK, tout en maintenant des percussions tribales très présentes. Avec l’utilisation des synthés qui balaient lourdement en vagues sonores pour instaurer le rythme et la finale avec ses voix fantomatiques, « Covenant » conclut brillamment.

Ma préférée, c’est « Bell Shower » à la production impeccable. Un amalgame de sons et de bruits savamment présentés pour donner un rythme dans un mur du son ou de multiples instruments aux sons clairs s’agitent dans l’espace sonore. Cela vient de tous les côtés dans cette douche de cloches sans cloche. Pureté et tristesse sont évoquées avec brio par les sons de simili violons qui sont de retour. Un titre où il faut absolument fermer les yeux pour se laisser gagner par la musique, pour savourer cette offrande, cette atmosphère contradictoirement zen et agitée en même temps.

Avec « An Opportune Moment », les similis violons s’occupent d’un transfert de charge émotive axé sur la mélancolie mais tout cela prend rapidement une tournure très jazz électro fusion. Le jeu de guitare de COOK est immense et on ne peut que s’étonner de ces synthés qui singent à la perfection les balbutiements du saxophone. Acceptez de fermer les yeux encore une fois à l’écoute d’« Acceptance ». Imaginez une entrée aérienne, un brin psychédélique, où l’on semble entendre des sitars nerveux et hésitants. L’atmosphère se montre subtilement moyen orientale mais bifurque vers des sections plus rythmées, des passages plus rock et fusions, avec en arrière-plan une panoplie de sons spatiaux dignes de « Space Invaders », des gloussements visqueux de synthés, des tirs lasers et des cloches tubulaires de tous les côtés.

« Lighting of the Lamps » nous offre une progression vibratoire, dans une atmosphère sifflante. Ce titre se révèle être le plus électro du lot en imposant comme colonne vertébrale des claviers frénétiques en mode ondulatoire qui deviennent omniprésents, avec des sonorités accessoires qui se succèdent tout autour, avec une voix éthérée et beaucoup de modulation des claviers. On reste avec une impression de faire du surplace, d’être dans une boucle répétitive pendant neuf minutes. J’ai trouvé que cela se comparait à une musique du nouvel âge pour planer, méditer et s’évader, et il s’agit de celle que j’ai le moins apprécié, car il y a eu tellement mieux avant. Pour conclure, « Acceptance (I Dwell in Possibilities Mix)” qui aligne les cloches tubulaires dans un patron répétitif, froid, au rythme et volume devenant de plus en plus présent tout en évocation le son d’une flûte ancestrale, probablement encore un don des synthés, synthés s’offrant d’ailleurs un dernier petit délire de sons variés, car des petits sons spatiaux, cela fait toujours plaisir pour créer de l’ambiance en électro.

Bon, ce n’est probablement pas le Prog habituel que les maniaques du genre ont tendance à écouter. Il y a beaucoup de sons programmés puisqu’il s’agit d’une œuvre studio, mais pour ma part, j’ai adoré ce style très moderne avec ses ambiances électroniques chaudes, cette œuvre originale qui par les mélanges des styles fait encore une fois progresser le Prog dans une nouvelle direction très intéressante, une nouvelle branche, pour un genre qui en contient déjà tellement. Le mariage est subtil et parfait, dans cette prestation envoutante qui se laisse savourer tout doucement. Une œuvre pour laquelle on comprend rapidement qu’il y a eu un travail énorme pour sa composition, et qui mérite votre attention. Très hâte d’entendre la suite! Titres préférés, par ordre : « Bell Shower », « Acceptance », « Covenant » et « Slow Melt ». Bonne écoute !

PISTES / TRACKS

    1. Slow Melt (4:59)
    2. Covenant (11:45)
    3. Bell Shower (4:32)
    4. An Opportune Moment (5:08)
    5. Acceptance (7:33)
    6. Lighting of the Lamps (9:05)
    7. Acceptance (I Dwell in Possibilities Mix) (4:18)

Mark COOK - Warr Guitar, Fretless Bass, Keyboards, Guitar, Samples & Beat Construction
Steven LEAK - Arturia Microfreak Synthesizer, Field Recordings, Found Sounds & Electronics

musiciens / musicians

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