CHRONIQUE / REVIEW
Red Bazar
Inverted Reality
Releases information
Release date:
September 30, 2022
Format:
CD
Label:
From:
Self-Released
Royaume-Uni / UK
Jean-François Petit - November 2022
8,3
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
C’est avec « Inverted Reality » que le groupe britannique Red Bazar nous présente son 6ème opus depuis sa formation en 2008. Le groupe, mené par main de maître par le très prolifique PETER JONES (fondateur de Tiger Moth Tales avec déjà 9 albums studio à son actif, et aussi claviériste actuel du mythique groupe anglais CAMEL), avec à son bord les frères WILSON (respectivement guitare et basse) et le batteur Paul COMERIE, nous annonce dès le 1er titre la tonalité générale de leur nouvelle production.
Un album très dynamique et varié, à l’opposé de ce que fait admirablement aussi le chanteur claviériste PETER JONES au sein des 2 autres formations précédemment citées. Pas de place ici aux passages planants « caméliens » ou au style très « genesissien » période 70’s de TIGER MOTH TALES. Et ce choix volontaire de style musical différent avec Red Bazar, même si toujours à la base très progressif, n’en est que plus pertinent.
« One Out The Three », qui introduit l’album, annonce d’office l’orientation plus variée et dynamique par rapport aux albums précédents du groupe. La première minute où domine très nettement la guitare agressive d’Andy Wilson n’est pas sans rappeler le jeu très rapide d’arpèges de JOHN PETRUCCI au sein de DREAM THEATER, et la comparaison est toute à son honneur. Cependant, le son des claviers de PETER JONES est souvent très surprenant, voire déconcertant tout au long du titre, ce qui pourrait déstabiliser l’auditeur plus habitué à ce que joue d’habitude le claviériste. La suite de l’album nous fera vite oublier fort heureusement ce début relativement étrange. Mais la voix très reconnaissable parmi d’autres, LA VOIX de PETER JONES, est toujours judicieusement placée, chaude, juste, très mélodieuse et même variée sur certains passages de l’album.
Le second titre, « Spirit Of The Man », plus apaisant et calme, nous emporte dans de magnifiques harmonies de claviers et bien accompagnées par le reste du groupe. Au fur et à mesure du morceau, la musique se fait de plus en plus emphatique et puissante. Le solo central d’ANDY WILSON, rythmé par la basse de son frère MICK, est une belle réussite, avec toujours avec la voix très chaude du multi-instrumentiste PETER JONES. Cette voix a une tonalité très proche de celle du grand PAUL CARRACK lorsque ce dernier officiait au sein des meilleures heures de MIKE & THE MECHANICS au milieu des années 80, groupe du guitariste de GENESIS MIKE RUTHERFORD. Et c’est tout en son honneur, chapeau Mister JONES !!
L’intro clavier de « State Of Disgrace », assez ténébreuse, pourrait nous laisser penser que le titre va nous emmener dans un train-fantôme ou une maison hantée, surtout en cette période d’Halloween, mais la suite du titre nous démontre le contraire. L’ensemble très dynamique et aux changements de rythmes très divers, et aussi bien dans le texte très engagé politiquement et inspiré du roman d’anticipation « 1984 » de George Orwell, que par les interventions vocales au mégaphone de PETER JONES, nous rappelle que les hommes de lois et les représentants de l’autorité dans notre Monde peuvent très facilement manipuler l’Homme en général s’il n’y prête garde ou risque de perdre son sens critique sur les évènements qui l’entourent. Titre très d’actualité au demeurant !
Les 3 titres suivants qui concluent l’album forment un ensemble très épique (10 minutes chacun). « Take Control », à titre comparatif s’il en est, est dans la lignée très mélodique de ce que fait le groupe KINO, formé par JOHN MITCHELL (ARENA, LONELY ROBOT, IT BITES), PETER TREWAVAS (MARILLION), JOHN BECK (IT BITES) et CRAIG BUNDLE (ex-PENDRAGON) et se termine par un cri et vocalises puissantes de PETER JONES.
« SMOKESCREEN » est certainement le titre le plus abouti d’ « Inverted Reality » : inspiré au départ d’une tragédie (homme emmenant avec lui, vers une mort certaine, sa compagne endormie dans leur maison volontairement incendiée) tirée d’un roman anglais de JOHN FRANCOME. En plus des paroles terribles (« DIES !!!! ») chantées par un PETER JONES comme possédé et qui nous fait preuve à nouveau ici de ses énormes capacités vocales, l’ensemble musical extrêmement bien écrit et savamment interprété par chaque musicien, tourne autour de la dominante basse de MICK WILSON. Cette dernière entame le titre avec une ressemblance évidente et judicieuse au jeu de basse précis et très reconnaissable du tant regretté maître bassiste de YES, CHRIS SQUIRE, comme on peut l’entendre dans le titre très rythmé « Does It Really Happen ? » de l’album « Drama » (1980). « Stop the World » clôt avec beauté et puissance ce nouvel opus réussi de RED BAZAR, parfois même aux inspirations très « métal » et rageuses, et ce tout en gardant une authenticité propre au groupe.
Si vous faites abstraction du 1er titre relativement déconcertant à la 1ère écoute, ce 6ème album de Red Bazar, certes différent du précédent, est franchement une réussite à n’en pas douter !
PISTES / TRACKS
- 1. One Out Of Three (6 :37)
2. Spirit Of Man (8 :51)
3. State Of Disgrace (5 :53)
4. Take Control (10 :02)
5. Smokescreen (10 :06)
6. Stop The World (10 :16)
- PETER JONES – Vocals, keyboards
- ANDY WILSON – Guitar
- MICK WILSON – Bass
- PAUL COMERIE - Drums
musiciens / musicians