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En 2018, la renaissance de REALA ACCADEMIA DI MUSICA avec le seul membre originel Pericle SPONZILLI et la parution de "Angeli Mutanti" m'avait laissé un gout d'inachevé, plaisant mais......Nous ne leur avions évidemment pas demandé de refaire leur premier album éponyme de 1972 devenu un classique du progressif transalpin, autres temps autres mœurs ou plutôt autres temps autres musiques, la complexité des sonorités seventies s'est muée en accessibilité mélodique avec (non pitié pas sur la tête !) une tendance radiophonique, il faut bien appeler les choses par leur nom.

Ce nouvel album, quatre années plus tard, s'inscrit dans la même mouvance, plutôt pop progressive que progressif pur, illuminé qu'il est par la très belle voix de Erika SAVASTANI qui malheureusement ne chante pas tous les titres, j'aurais particulièrement apprécié que l'ami Pericle lui laisse le leadership vocal....

Parmi les pièces à retenir sur ce "Lame di Luce" et dans l'ordre du programme, l'inaugurale "Onde di Sabbia" avec son orgue acidulé et son profond et chaleureux pianoforte (peut-être la meilleure plage du disque ? ), la douce, mélodique et éponyme "Lame di Luce", le piano de Fabio LIBERATORI et surtout le solo de Fender VI de Danilo PAO lui donnant une saveur particulière, la symphonique (trop rare sur l'ensemble du disque) "Una ferita da disinfettare" grâce encore à l'orgue, la popisante, délicieuse et d'un lyrisme à tomber "Minerai Lente" (le synthétiseur de Fabio LIBERATORI et de nouveau Danilo PAO et sa Fender VI) tous les deux remarquables et enfin la conclusive et sympho synthétique "Il Cavaliere del Cigno" (l'un pouvant bizarrement aller avec l'autre !).

Parmi les pièces qui ne m'ont pas réellement voire absolument pas convaincu, citons la troisième rockante, chantée masculin/féminin et étendue (presque six minutes) "Due pietre preziose birmane", la cinquième jazzant et beaucoup trop chantée "Si Parlera", et la huitième et plus longue de l'album "Incontri" qui décolle quand même après 3:30 avec un beau solo de six cordes de Pericle SPONZILLI (mais son chant…) et la neuvième "Ossession" qui n'a rien à voir avec la musique dite progressive.

Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain mais j'attendais mieux comme pour d'autres précédemment dans l'année 2022 (celles et ceux qui lisent mes chroniques comprendront).
Positifs : 1/4/6/7/10
Négatifs : 3/5/8/9
Neutre : 2