CHRONIQUE / REVIEW
Philosophobia
Philosophobia
Releases information
Release date:
June 24, 2022
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Sensory Records
Germany / Netherlands / Greece
Alain Massard - July 2022
9,3
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
PHILOSOPHOBIA est un quintette de métal progressif formé en 2007 par Andreas et Alex qui voulaient réaliser un concept album métallique mais leur route s’est éloignée en suivant respectivement ANNIHILATOR et Paul DIANNO. Il faudra attendre 2018 et la rencontre avec Kristoffer pour que PHILOSOPHOBIA naisse réellement. 6 des chansons proviennent de leurs travaux d’origine, preuve que le son est bien intemporel. Ils se définissent comme prog heavy métal ce qui est important à dire pour comprendre leur orientation. Une pochette accrocheuse et un son moderne, envoûtant avec le chanteur des WASTEFALL dont le ‘Soulrain’ de 2021 lorgnait sur les sonorités des PAIN OF SALVATION.
« Thorn in Your Pride » entame planante, symphonique, du genre où tu ne sais pas où tu vas aller ; bon métal prog à la ELDRITCH, MOONRISE, THRESHOLD, au début sur DREAM THEATER ; une montée orgasmique avec la guitare d’Andreas et la voix haute d’un Peter GABRIEL sur ‘Birdy’, bon la baffe quoi ; on arrive à la moitié pour l’arrivée de Domenik et sa voix angélique qui passera à la limite du growl plus tard, Damien WILSON vient mettre son talent en redondance sur des chœurs ; fin avec un synthé en solo et un peu de repos après cette charge musicale dynamique. « I Am » part sur une rythmique bien plus lourde, énergique et longue intro de fait ; vocal adoucissant l’air, bon du métal prog travaillé, une batterie en avant en solo, une basse à la HARRIS, un clavier à la Jon LORD, un riff pesant, je ressens ANGRA, SUPERIOR et l’énergie commune avec encore Damian en soutenance. « Time to Breathe » pour le titre vidéo avec un lent crescendo acoustique au départ ; les réminiscences sont variées, diffuses, ça va du MAIDEN à KAMELOT, le synthé donne un rendu plus moderne. Andreas montre qu’il a un doigté efficace ; il est temps de souffler un peu puisque le final monte, explose tel un cri que l’on sort en ayant gravi une montagne. « Between The Pines » change de registre pour une ballade austère de toute beauté me rappelant les travaux solos de Kristoffer, bourrée de sensibilité ; Domenik et Damian se font écho tandis que le solo guitare grasse dégouline ses touches mélancoliques ; c’est simple et beau.
« As Light Ceased to Exist » poursuit sur la même trame en entrée puis l’évolution se fait sur une rythmique lourde et rapide au riff tueur ; la voix synthétisée enfonce le son électro, le titre harmonique, propre, le riff et le son gras des DREAM THEATER, la batterie en rajoute ; le break instrumental n’en finit pas, on est pris entre la douceur et l’énergie, entre le spleen et la mitrailleuse lourde, surprenant. « Thirteen Years of Silence » instrumental irracontable entre prog métal, jazz prog nerveux alambiqué pour une expérience très agréable avec son break en deux temps, à réécouter. « Voices Unheard » et Domenik alternant voix douce à grognée accompagné d’un riff teigneux ; intensité musicale partant sur les miroirs kaléidoscopiques, break aérien et recherche multi-canale cristalline à la limite du rock planant avec son piano envoûtant avant la montée finale et le retour du refrain accrocheur. « Within My Open Eyes » avec le cello et piano, entrée malsaine et dépressive, du MY DYING BRIDE en fond ; la suite sonne sur les regrettés ANATHEMA, c’est vraiment bien travaillé ; break à la PAIN OF SALVATION ; ceux qui aiment un tantinet ces groupes vont être réellement comblés. Le crescendo final est aérien, bourré d’espoir, convenu mais rayonnant comme la force d’un aimant.
PHILOSOPHOBIA comme sa pochette à cadres tiroirs multiples, surfe sur le courant métal prog élaboré ; un concept pour la trame, des titres variés avec alternance de moments dépressifs et planants, d’autres où le son rugueux ramène à l’écoute et le travail des différents musiciens qui ont bien intégré ce qui peut s’écouter de mieux actuellement ; c’est jeune, moderne, complexe ; c’est entraînant et ça risque de plaire à la nouvelle vague de jeunes qui ont envie de sonorités fortes pour se démarquer du son des groupes dinos vintage. L’un des coups de cœur et parti déjà dans mon top métal prog 2022.
PISTES / TRACKS
- 1. Thorn in Your Pride (9:26)
2. I Am (8:38)
3. Time to Breathe (5:13)
4. Between The Pines (4:06)
5. As Light Ceased to Exist (7:56)
6. Thirteen Years of Silence (4:57)
7. Voices Unheard (6:24)
8. Within My Open Eyes (6:27)
Total : 53’07’’
Domenik Papaemmanouil: Vocals (WASTEFALL)
Andreas Ballnus: Guitars (PERZONAL WAR)
Tobias Weißgerber: Keys
Kristoffer Gildenlöw: Bass (ex-PAIN OF SALVATION)
Alexander Landenburg: Drums (KAMELOT)
Guest: Damian Wilson: Vocals (ex-THRESHOLD, AYREON)
musiciens / musicians