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CHRONIQUE / REVIEW

Ou

One

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Releases information

Release date:

May 6, 2022

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

InsideOut Music

Chine / China

Serge Marcoux - May 2022

7,9

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Quand j’avais vingt ans, si on m’avait dit qu’un jour il y aurait une vingtaine de groupes prog originaires de Chine, l’aurais-je cru ? Si un jour on m’avait dit que je chroniquerais un album du plus récent groupe progressif de Chine, aurais-je pensé à une blague ? Qui plus est, le groupe OU, prononcez O, originaire de Beijing sortira le bien nommé « One » sur la maison de disque américaine InsideOut Music. Ça ne s’invente pas !

De tous les endroits où une telle histoire peut commencer, New-York constitue une réponse pas si bête quand on y pense un peu. Et, en effet, elle débute avec un New-Yorkais, soit le batteur ANTHONY VANACORE. Il est bachelier de la Montclair State University en interprétation musicale avec une concentration sur les percussions et il a une maîtrise en interprétation jazz avec une concentration à la batterie de la City University of New York Queens College. Il y a maintenant huit ans qu’il habite en Chine où il enseigne le jazz et y donne des cliniques. Assoiffé de musique et, comme on l’a constaté, désireux d’élargir ses horizons, il a d’abord recruté le guitariste JING ZHANG et le bassiste très prisé, CHRIS CUI. La base créative et musicale du groupe bien établie, il restait à trouver la pierre angulaire. Celle-ci se nomme LYNN WU et sa voix éthérée qui peut aussi bien contraster avec la musique qu’y ajouter de la puissance ou des moments planants. Elle constitue l’élément clé. À dire vrai, on peut possiblement considérer sa voix comme l’instrument dominant de OU. Les principales influences citées par le groupe sont DEVIN TOWNSHEND, THE GATHERING et RADIOHEAD. Le batteur et auteur-compositeur ANTHONY VANACORE parle de « One » en ces mots, ‘Je voulais vraiment que le disque soit dynamique. Nous voulions que chaque chanson ait sa propre identité et ne soit pas du remplissage inutile.’ L’intensité et l’électricité de la plupart des morceaux ne laisse pas de doutes quant à l’orientation métal de la musique du groupe mais il faut donner raison au leader quant au résultat final.

Les deux premiers morceaux offrent leurs bonnes parts de riffs puissants et ravageurs. Pour « Travel », le premier single, la mélodie est principalement assurée par la voix de WU et on y retrouve deux sections ou des passages plus atmosphériques font office de changement de rythme. La voix de LYNN WU est capable de montées en puissance assez remarquable comme on peut le constater sur cette pièce ou même tout au long de l’album. Pour « Farewell », c’est le début qui offre une intéressante identité à la chanson avec une intro en finesse et en beauté. Après plus d’une minute le riff incendiaire de M. ZHANG remet les pendules à l’heure métallique jusqu’à la fin frénétique. À divers endroits sur l’album, on entend des claviers comme cet orgue au tout début de « Mountain » ou des passages de synthétiseur, notamment, à divers endroits. Cependant, personne n'est crédité, que ce soit au nveau des instruments ou d’échantillonnage. Après ce court passage, c’est un début plutôt jazzé et assez rapide qui caractérise la pièce jusqu’à ce que, une fois encore, la guitare sonne le rappel du prog métal et ce, jusqu’au retour de ce rythme ultra-rapide à l’orientation jazzée. La voix de WU atteint des notes aigües assez étonnantes sur « Mountain ».

« Ghost » constitue une des trois pièces atmosphériques et même presqu’ambiantes. Un morceau planant avec une ambiance fantomatique, comme il se doit, et la voix éthérée de Dame Wu. La suivante et la plus longue rappelle beaucoup un certain univers musical de RADIOHEAD. Aucune percussion ou guitare métallique, seul des claviers et des sonorités électroniques assurent une présence calme et planante. Après plus de dix minutes d’apaisement, « Prejudice » démarre sur des chapeaux de rue avec la recette qui a fait mouche précédemment. Une rythmique rapide et assurée par le duo VANACORE/CUI, la guitare incisive, déchirante même, et la voix de LYNN WU qui assure la présence soliste. Car il est inutile de chercher les envolées d’un instrument. La tendance est clairement au son d’ensemble avec les variations d’une assise rythmique solide et de riffs de guitare métallisant. La conclusion du morceau apporte une variation en offrant une courte démonstration du travail à la basse de CHRIS CUI et de la guitare de ZHANG dans une moindre mesure. Avec « Dark », on retrouve une variation intéressante. Après des premières minutes quelque part entre métal et hard-rock, une rythmique plus funky prend le relais sur laquelle LYNN WU tisse une toile musicale qui capte notre attention. Plus loin, des sonorités électroniques interrompent la rythmique qui reprendra un peu plus tard presqu’en arythmie avec cette fois la voix aigüe de LYNN WU et ce, jusqu’à une attaque musicale puissante et irrésistible pour clore la pièce. C’est le morceau que je préfère et qui est probablement le plus progressif de l’opus. Le disque se termine sur un morceau qui combine ambiance planante et sonorités électroniques avec une voix qui semble flotter sur l’instrumentation.

« One » offre donc deux volets foncièrement différents au niveau de l’écoute. On retrouve une quinzaine de minutes ambiantes ou planantes selon le terme que vous favoriserez et vingt-sept minutes de prog-métal, souvent très intense, dominées par la voix de LYNN WU qui sait se faire douce ou menaçante, voire les deux à la fois. Un album intéressant et intriguant qu’on se doit de découvrir ne serait-ce que pour élargir ses horizons progressifs.

PISTES / TRACKS

    1. Travel 穿 (5:54)
    2. Farewell 夔 (4:12)
    3. Mountain 山 (4:18)
    4. Ghost 灵 (3:34)
    5. Euphoria 兴 (7:19)
    6. Prejudice 豸 (4:31)
    7. Dark 暗 (7:17)
    8. Light 光 (4:05)

Lynn Wu – Vocals
Anthony Vanacore – Drums
Jing Zhang – Guitars
Chris Cui – Bass

musiciens / musicians

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