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Ola LINDQVIST est un jeune multiinstrumentiste suédois talentueux que je ne connaissais pas. Mon collègue avait déjà chroniqué son premier album entièrement instrumental. Cette fois-ci, pour son deuxième opus, en plus des nombreux instruments qu’il joue : flutes, guitares, basse, clavier, batterie, il s’essaie aussi au chant. C’est assez réussi. Son album contient cinq pièces, dont deux avec des paroles. Il s’agit encore une fois, me semble-t-il, d’un album concept. L’album commence par une belle courte pièce introductive avec des flutes un peu médiévales, ensuite un orgue d’église se fait entendre. Quelque chose de grand et de mystérieux est en train de se préparer… Suit le plat de résistance : « A Passage Through Mother Nature’s Diary » une pièce de 19 minutes, qui est la pièce-titre de l’album. Pièce en six parties qui nous parle du cycle de la nature, de Mère Nature qui n’est pas toujours courtoise. On suit le cours d’une journée normale dans la nature lorsque tout est bouleversé par l’éruption d’un volcan et ce qui s’en suit. J’aime bien le riff entrainant de guitare de la troisième partie ainsi que les harmonies vocales à la Gentle Giant dans la quatrième partie. Le picking de la cinquième partie me rappelle un peu celui de « Stairway to Heaven » de Led Zeppelin avec de magnifiques flutes par-dessus. La dernière partie nous rappelle, pleine d’espérance, que la vie sait toujours renaitre de ses cendres. Tout un voyage!

« Butterfly’s Dream » est une courte pièce instrumentale de guitare acoustique qui sert d’interlude avant les deux dernières pièces de dix minutes qui suivent. C’est beau, c’est doux. On sent qu’on prend notre souffle avant ce qui s’en vient… « The Wanderer and The White Maiden » est influencé par des groupes folkloriques suédois que je ne connaissais pas comme Kebnekajse, Väsen et un plus connu : Kaipa. C’est une pièce plus joyeuse avec un refrain entrainant et des passages instrumentaux recherchés. Ola nous raconte une histoire digne des contes de fées, thème des plus progressifs! L’album se termine en beauté avec « Equinox », moment de l’année qui n’arrive que deux fois où le jour et la nuit sont d’égale durée. Dès les premières notes de guitare, on croirait entendre LATIMER. C’est une magnifique pièce instrumentale, un hommage évident à Camel. C’est suave! Un vrai régal! Tout y est, le clavier, la flute, les changements de rythme… et le thème de guitare est trop beau et touchant! Wow! On se croirait sur « Mirage » ou sur « The Snow Goose »!

Ola cite lui-même ses influences qui sont reconnaissables et très appréciables : Mike OLDFIELD, Gentle Giant, The Flower Kings et plusieurs autres. De toute évidence, j’ajouterais aussi Camel qui s’entend souvent dans certains passages de la guitare, lesquels font très LATIMER, et c’est vraiment pour notre plus grande joie! C’est un album bien construit qui s’écoute bien. J’aime sa structure, des morceaux plus longs alternés avec des plus courts. On sent la fougue, le talent et la passion de ce jeune musicien. On a déjà hâte d’entendre ce qu’il nous réserve dans l’avenir! Chapeau!