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Voici un tout jeune groupe de talentueux finlandais qui prennent leur inspiration dans le rock progressif classique mais qui sont définitivement modernes. L’album studio ‘Threshold’ est un bel amalgame de style progressif symphonique. On y retrouve une longue pièce en trois parties ‘Dark Flow’ entrecoupée par 2 autres pièces un peu différentes. Le style me rappelle plus ‘THE TANGENT’ mais les relents ‘Canterbury’ de CAMEL surtout sur ‘Upside Down, Inside Out’ et de GENESIS sont bien présents ailleurs. La pochette est intéressante et présente un tableau futuriste d’un artiste de la NASA et dont la palette de couleur rappelle étrangement MOODY BLUES ‘On The Threshold of a Dream’.

De plus près on retient surtout des compositions principalement instrumentales, très dynamiques avec de longues pièces, des rythmes intrigants, des arpèges à profusion et une guitare électrique dominante. Les arrangements vocaux et l’humeur plaisante m’ont fait penser un peu à MOON SAFARI. Les synthés résonnent plus digitaux qu’analogues mais contiennent plein de richesses et sont de grande qualité du point de vue audio. En passant un beau bravo pour la qualité de l’enregistrement et la sono en général surtout pour un premier album.

La première partie de ‘Dark Flow’ sous-titré ‘Dissociation’ est le morceau qui m’a fait le plus penser à THE TANGENT et MOON SAFARI: blues et insouciance, entraînant et rafraîchissant. On est immédiatement captivé. On enchaîne avec ‘Dark Flow - Combustion’, symphonique et mathématique, belle basse, un petit côté pop et une influence de TONY BANKS? puis la guitare électrique et le HAMMOND prennent le dessus. KALLE qui semble être le maître d’œuvre est aussi le guitariste et on le sent bien. ‘Crossing the Threshold’ fait 10+minutes et soutient un tempo rapide et des harmonies délicates. Excellents synthés. On termine avec ‘Dark Flow - Homeostasis’ qui est selon moi le plus beau morceau et le plus progressif aussi, des basses un peu désaccordées, des arpèges d’orgue et des arrangements vocaux en hommage à GENTLE GIANT(?) font place à un interlude de guitare sèche et un petit bout de ballade dandinante. Synthés tout gras, guitare agressive, chœurs et claviers en cascades. Belle montée en puissance et belle façon de conclure.

Bref, un album surprenant, captivant, et sûrement, on l’espère, un avenir prometteur pour ce jeune groupe déjà très professionnel. Le prog est bien vivant en Finlande. Une belle découverte et un groupe à suivre.