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CHRONIQUE / REVIEW

Mad Fellaz

Road to Planet Cyrcus

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Releases information

Release date:

February 1, 2022

Format:

CD, Digital

Label:

From:

PickUp Records

Italie / Italy

Marek Deveaux - April 2022

8,7

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Le Rock Progressif italien... une catégorie à part ! Un genre qui a vu le jour au début des années 70 dont les références emblématiques sont LE ORME, PREMIATA FORNERIA MARCONI (PFM) et BANCO DEL MUOTO SOCCORSO. Un style qui s'approche souvent de la catégorie de l'éclectisme Prog, chanté couramment dans la langue originelle avec un anglais prenant une place plus prépondérante de nos jours. Il est le plus souvent caractérisé par la priorité donnée aux claviers, par le soin apporté à la qualité des mélodies, et aussi par une préférence marquée pour le chant solo sur le chant choral et porté par le folk, le néo-classique ou le jazz, selon les groupes. MAD FELLAZ ne déroge pas à la règle en reprenant ces étalons pour les fusionner dans une marmite sonore sophistiquée où presque tous les genres mitonnent avec une élégante légèreté. Ces transalpins originaires de la ville de Bassano del Grappa (Vénitie) nous présentent leur quatrième opus avec au sommaire 11 titres dont le plus long dépasse à peine les six minutes.

À l'origine ce groupe était un trio qui est devenu un septuor entouré de nombreux invités; on imagine bien la force des troupes et la qualité proposée lors des concerts ! Avec ce nouveau jet, MAD FELLAZ a opéré des changements profonds dans la structure de leurs compositions, et certains amis me disent avoir été un peu déconcertés à la première écoute de ce nouvel album. Il me tarde de vous rendre compte de mes impressions !

La Chine s'invite dans "The Animal Spell" avec son xylophone et sa guitare tournoyante et répétitive. Cette déclinaison obsédante s'offrira à nous jusqu'à l'arrivée du chant de Luca BRIGHI avec son timbre si particulier et ensorcelant. Cette voix groove et chaleureuse nous fera voyager de Chinatown à Harlem sous des oripeaux jazz/funky avec une pointe de gospel. Un passage fera penser à YES pour ses chœurs légendaires. Courte promenade dans Manhattan, mais Ô combien contrastée et savoureuse (8,5/10). "Free as a Dog" est sûrement un pied de nez pour la célèbre chanson des Beatles... "Free as a bird". Cette pièce fusionne dans la joie et la bonne humeur, mais aussi dans les genres musicaux. Les changements de tempo sont fréquents et passent allègrement du funky au latino par des sections instrumentales bien rythmées, mais toujours accompagnées par cette voix expressive et des guitares infiltrées aux bons endroits chantant le wah wah comme pour nous rappeler que ce groupe aime aussi le rock (8/10).

"Jokepot" nous fait d'emblée taper du pied en alternant funky et acid jazz sur des airs à la JAMIROQUAI. Ambiance entraînante et pop dansante, saxophones lumineux, chœur branché sous perfusion au nectar de YES comme sur l'album 90125, guitares en retrait mais parfaitement insérées et millimétrées, le tout sous le couvert d'arrangements étonnamment prog, et ce, malgré cette impression d'être en-dessous d'une boule à facettes ! (9/10).

Avec "Sips of Confidence" vous reprenez tous les ingrédients mentionnés ci-dessus, vous y ajoutez une fin de gorge à la James BROWN, un refrain pop et cadencé, du jazz qui fusionne avec tout ce qui bouge, un chant aussi divers que l'instrumental proposé, des partitions qui partent dans tous les sens avec une vélocité et une dextérité inouïe, bref une pièce enthousiasmante qui bouscule tous les genres avec sa palette multicolore (9,5/10). "Rise and Shine" est une pièce pop douce et fraîche jouée avec de l'acoustique, d'un banjo et de l'électrique pour les guitares. Quelques mélodies de claviers viennent accompagner une chorale sans parole, l'orchestration se développe et s'intensifie pour définitivement s'électrifier (8,5/10). "Tuareg's Dance" est une pièce patchwork aux tendances afro avec ses tubes en bois et ses instruments à vent aux reflets sahariens. Mais l'essentiel n'est pas là... on notera encore une fois la performance de Luca BRIGHI avec sa voix décisive pour la cohérence au sein de l'orchestration. Elle se coordonne parfaitement avec un piano classieux, des saxos acérés et une guitare qui nous jouent des airs de jazz/rock bien trempés (8/10).

Avec "Exodus" nous migrons en direction de l'Amérique du sud, pour y entendre des airs de salsa, une voix qui nous parle des plages et du soleil brésilien, un accordéon argentin nostalgique, une trompette qui vole au vent, une électrique par-ci par-là. C'est bien fait mais pas vraiment prog ni vraiment transcendant... (6/10). Dès le début de "Candy Store" j'ai cette soudaine impression d'écouter les uns à la suite des autres... Frank ZAPPA, JAMIROQUAI et THE BLACK CROWES. Suivent des touches de banjo jouées comme à La Nouvelle Orléans, un minimoog que survole une flûte agitée. Mais le clou du spectacle viendra d'un solo de batterie mémorable sectionné par des riffs de guitare puissantes et revêches (8,5/10).

"Babylon" démarre comme une comédie musicale de Broadway avec un large panel d'instruments à vent, surgonflés par une grosse basse bien cadencée. Une jolie mélodie répétitive de cinq notes sera interprétée instrumentalement puis et/ou à la manière de Steven Wilson. Une sorte de cacophonie jouissive et organisée terminera ce titre bien particulier... pourquoi pas ?! (8,5/10) Que dire sur "Rise Again"...? Des voix, un maracasse, une grosse caisse et puis c'est tout ! Par contre le chant est magnifique, il s'agit ici d'une production polyphonique et superposée avec en boni une intervention féminine venant s'insérer dans cette myriade de voix parfaitement synchronisées, c'est bien fait et engageant ! (8/10). Avec ce dernier titre, "Tennouheika No Sakura" nous propose de belles mélodies avec des arrangements prog classiques, des solos de guitare avec ce sentiment d'écouter AL DIMEOLA fusionnant habilement le jazz et le rock, ou un Jeff BECK torturant son manche pour en extraire toute la quintessence. Sûrement la pièce qui ressemble le plus à ce qu'on a déjà entendu sur l'album précédent " III " (9/10).

Le mot d'ordre pour cette quatrième livrée : évolution ! Un itinéraire qui se peaufine d'album en album avec un style bien audible progressant ouvertement dans une fusion intégrale. Avec "Road to Planet Cyrcus" MAD FELLAZ a mué pour endosser une nouvelle peau, et prendre une nouvelle direction qui lui va bien ! J'ai le sentiment que ce groupe vient d'adopter un nouveau tournant et s'amuse vraiment à composer des assemblages novateurs, des nouvelles nuances en matière de fusion qui partent dans tous les sens en modelant des expérimentations soignées et réussies. Les fans de la première heure seront peut-être décontenancés à la première écoute, mais il faudra persister et faire fi de vos convictions sur ce groupe. Les voix sont chaudes et expressives, les musiciens jouent parfaitement leur partition, la réalisation est une réussite et la production est de haute qualité... mais qu'attendez-vous pour vous précipiter chez votre disquaire ?

PISTES / TRACKS

    1. The Animal Spell (4:28)
    2. Free as a Dog (4:04)
    3. Jokepot (5:15)
    4. Sips of Confidence (4:20)
    5. Rise and Shine (4:12)
    6. Tuareg's Dance (4:57)
    7. Exodus (4:51)
    8. Candy Store (5:35)
    9. Babylon (3:15)
    10. Rise Again (2:18)
    11. Tennouheika No Sakura (6:10)

    Total Time 49:25

- Luca Brighi / Vocals
- Paolo Busatto / Guitars
- Carlo Passuello / Bass
- Enrico Brunelli / Synths, keyboards
- Rudy Zilio / Flute, clarinet, EWI
- Ruggero Burigo / Guitars
- Luca Brighi / Lead & backing vocals
- Andrea Cecchetto / Drums & percussion

With:
- Davide Baratto / Guitar, backing vocals
- Fabio Trentini / Backing vocals
- Evridica Cuder / Backing vocals
- Giancarlo Romani / Trumpet
- Marcello Sambataro / Keyboards
- John Forest / Saxophone

musiciens / musicians

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