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CHRONIQUE / REVIEW

Kosmodome

Kosmodome

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Releases information

Release date:

December 10, 2021

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Karisma Records

Norvège / Norway

Mario Champagne - January 2022

8,3

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Amateur de rock tonitruant et psychédélique, réjouissez-vous car de petits futés amateurs de ce style viennent de pondre en Norvège, un premier brûlot prometteur qui fait d’eux, selon les critiques locaux, le groupe à surveiller au cours des prochaines années s’ils persistent et signent. Un autre groupe issu de Bergen, qui se positionne comme la ville du Prog dans ce pays. KOSMODOME est le fruit du travail des deux frères SANDVIK, Sturle à la guitare et au chant, et Severin à la batterie, supportés par un bassiste et un claviériste pour lesquels étonnamment aucune information ne diffuse dans les médias, bien que j’aie obtenu des images du quatuor. Ils nous proposent un rock viril aux couleurs du psychédélisme des années soixante, basé sur des riffs puissants avec des éléments « stoner » qui génèrent des ambiances immenses, riches, « space » et enlevantes, qui pourraient irrémédiablement plaire aux fans de MOTORPSYCHO, de KING GIZZARD, et de MASTODON, mais pour ce dernier cas dans un registre moins agressif, avec des textes traitant d’introspection et d’émerveillement, de ruminations sur la condition humaine et de frustrations envers la société contemporaine.

Une première petite intro d’un peu plus d’une minute à la guitare et aux percussions nous accueille pour nous mettre l’eau à la bouche, en s’effaçant abruptement, et sans lien cohérent avec le premier long titre « Retrograde » ce qui pourrait laisser croire à prime abord à une erreur technique. « Retrograde » transpire des ondes sonores d’un proto rock progressif avec des riffs clairs et mélodiques, aux ambiances positives de « surf guitar » et de rock de garage, écrins pour le chant de Sturle qui s’en tire pas mal sans être une grande voix. Ajoutez à cela des passages variés, complexes mais accessibles où l’instrumentation claire et mélodique est hantée en arrière-plan par le chant éthéré des sirènes, sans oublier le bon travail au niveau de la basse livrant ainsi un régal qui se différencie de la masse.

Dans un autre style, « Hypersonic » frappe fort avec un rythme idéal pour rouler à vive allure en Harley sur l’autoroute. Donc, un titre dangereux pour ceux à qui ils restent peu de points sur le permis. Les harmonies vocales sont bien placées dans cette furie courte mais drôlement efficace. Viens « Deadbeat » qui au niveau qualité rend les choses beaucoup plus sérieuses, car on monte d’un gros cran avec son ambiance légèrement funky, brute avec un chant mélodique à souhait, et des riffs géants soutenus pas des détails sonores totalement en mode hommage d’une autre époque, rappelant le travail mémoriel ou d’émulations de formations comme GRETA VAN FLEET et WOLFMOTHER. On a même droit à un surprenant passage de tam- tam, à un point tel qu’on pourrait se penser sur un album de musique africaine d’Ali FARKA TOURE.

Une surprise n’attend pas l’autre, car avec « Waver 1 », DEEP PURPLE qui rencontre MASTODON semble avoir été pris comme modèle dans un rythme dément où le chant s’améliore, et ce probablement dû à un registre plus adapté. Difficile de ne pas taper du pieds et de ne pas sourire par l’insertion de ces rythmes lourds et accrocheurs où la fratrie donne tout ce qu’elle a. « Waver II » ouvre avec plus de subtilité, instaurant un chant aérien posé, des accords plus cristallins, jouant plutôt du côté de la modération, ce qui leur sied bien également, mais le tout étant parsemé d’échos de ce riff endiablé qui souhaite reprendre le contrôle. On y retrouve ici, dans les élans virils, des similarités avec le son « hard rock » plaisant et enlevant de MOTORPSYCHO.

Peuvent-ils faire mieux ? Oui, la preuve avec « The 1% », ma préférée, qui laisse énormément de place aux passages instrumentaux. Trame idéale pour se plaindre du 1% de la population riche qui détruit la planète par ses excès, bien que le chant ne soit pas au mieux de sa forme, mais musicalement parlant, cela se montre totalement excitant et mélodieux, avec son lot de surprises et de revirements de situations. L'album se termine par un titre de neuf minutes intitulé « Orbit », offrant un genre de « stoner prog » fusion aux aspects légèrement jazzy. Oscillant entre urgence rythmique et dynamique, et passages clairs, sereins et rêveurs aux notes cristallines, il permet de mettre en exergue tout le talent de cette fine équipe, qui aime susurrer le chaud et le froid, le lourd et le léger, l’aérien et le vibratoire.

Disons que pour un premier album, il y a là-dedans un travail monstre et marqué par une maturité inattendue qui se révèle d’écoute en écoute, puisant dans la nostalgie d’une autre époque, comme s’ils avaient extrait la substantifique moelle de la collection de vieux vinyles de leur père. Très impressionnant pour un premier jet, sans trop de défauts, à part peut-être quelques sursauts de saturation dans les basses à quelques moments mais rien de trop rébarbatif. En fait, à force d’écoute, le plaisir croit avec l’usage ce qui est un très bon signe ! Des jeunes hommes à suivre de très près ! Titres préférés : « The 1% » et « Orbit ». Bonne découverte !

PISTES / TRACKS

    1. Enter the Dome (1:13)
    2. Retrograde (6:33)
    3. Hypersonic (3:39)
    4. Deadbeat (7:00)
    5. Waver I (4:48)
    6. Waver II (6:10)
    7. The 1% (6:27)
    8. Orbit (8:49)

Sturle SANDVIK - Guitars & Vocals
Severin SANDVIK - Drums

musiciens / musicians

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