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CHRONIQUE / REVIEW

Kajoshin

Chrisalys

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Releases information

Release date:

October 22, 2022

Format:

Digital

Label:

From:

WormHoleDeath

Italie / Italy

Mario Champagne - December 2022

8,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

KAJOSHIN est une formation de Padoue, ville historique située à l'ouest de Venise, qui fit ses débuts en 2009. Un « power » trio basique à la barre instrumentale accompagné d'une chanteuse plutôt discrète, car le chant principal en anglais est assumé par le leader de la formation Claudio RUSSO. Après quelques changements organiques et une longue période d'inactivité, durant la crise de la COVID, ils nous présentent ici leur deuxième album. Un album de surcroît très dynamique et vraiment intéressant, qui fut composé presque entièrement par RUSSO au cours des huit dernières années, sachant que certains titres ont été tirés et réarrangés des concerts de la première formation, d'autres furent récemment produits. Celui-ci fait suite à l'EP éponyme « KAJOSHIN » de 2010 et « ARMI DI SEDUZIONE DI MASSA » de 2012. Le groupe annonce la couleur en mentionnant qu'il s'agit d'un album de rock progressif et psychédélique, avec une base de « stoner » avec des sources d'inspiration en provenance des grands groupes des années 70, dont King Crimson, Yes, Genesis et Pink Floyd. Pour ma part, j'y entends plus de l'excellent « hard rock » avec des morceaux instrumentaux contenant des éléments de Prog, mais cela reste une question de point de vue.

Mais je tiens tout de suite à vous dire, que l'une des forces de cet album plus ou moins Prog, se concentre dans sa cohésion, car musicalement, tout s’enchaîne et y trouve sa juste place. Les morceaux se complètent et s'opposent juste assez pour assurer la tension émotionnelle nécessaire pour vous maintenir scotcher à l'écoute. Pour KAJOSHIN, la chrysalide et le titre de la pochette nous rappellent que nous sommes appelés à muter, évoluer, à quitter notre cocon dans le parcours de nos vies, où chaque épreuve nous transforme, tout comme c'est le cas maintenant dans ce monde après COVID, car on veut surtout croire y être déjà, malgré le fait qu'il y a bien des endroits dans le monde où c'est encore la galère à ce sujet !

Le nouvel album rassemble dix titres dont six sont des morceaux instrumentaux. Dix morceaux énergiques, sans redondance, et qui s’apprécient grandement et à leurs justes valeurs dès la première écoute. Si vous prenez le premier morceau instrumental « The Gate », il vous donnera immédiatement la teneur de cet opus. Puissant, saccadé, pouvant rappeler RUSH par moment, un morceau où ils excellent sur les cordes, que ce soient en mode acoustique ou électrique, tout en étant bien assené sur les fûts ! Ce qui aide en plus, la qualité de la production. Et puis il y a « Fightin’ » et son style sale « bluesy », avec une lourdeur « cool » où le tout se déroule avec fluidité et efficacité. Dans ce titre où l'on découvre une voix un petit brin éraillée, un excellent solo de guitare, et ça pétarade sérieux sur les drums. Ensuite, je vous recommande « Closure ». Des « boom boom » répétitifs dans un mantra hypnotique, l'atmosphère se veut cinématiquement majestueuse par ses battements, en crescendo, où noblesse et puissance se côtoient pendant une longue montée en puissance tranquille qui débouche sur une transformation lumineuse folk et céleste sur la finale.

Il y a aussi des morceaux plus « rentre dedans » et nerveux que vous découvrirez, mais coté Prog, le combo « Chrysalis » et « An End is a new Start » sont les points culminants de l'album. « Chrisalys »se montre riche en polyrythmie sur les cordes avec des échos, comme un tissage sonore qui résonne dans une cathédrale. Cela scintille de partout. ! Quant à « An End is a New Start », il y a du PINK FLOYD là-dedans, et on pourrait également par moment comparé cela à du STRANGE ADVANCE en plus musclé. Une berceuse puissante sur laquelle il faut fermer les yeux pour savourer l'intensité dramatique.

Une autre morceau intéressant, « Implosion » où les tribulations d'une personne prenant l'avion pour une dernière fois (je souligne ce point) où les bruits représentatifs de ce genre de déplacements ornent en parallèle un beat répétitif « groovy » dont l'ambiance cinématique, et un peu fusion, presque joyeuse contraste avec la finalité dramatique du terrible événement qui se produit. Je n'en dis pas plus. Mais ouf, cela secoue lorsqu’on comprend !

Globalement, très bien cet ensemble de plages, et RUSSO et son équipe nous livrent là un album dont ils peuvent être très fiers. C'est très bien conçu, on sent qu'il y a eu de l’investissement en temps au niveau de la composition, même s'il n'y a rien de révolutionnaire au niveau du style, mais grâce à son panache, il procure du plaisir, car c'est percutant, nerveux, et judicieusement bricolé dans l'assemblage des pièces instrumentales, avec des sonorités connues, mais quand elles sont placées à la bonne place, et dans le bon ordre, le rendu est mélodieux, doux à l'oreille, et veux , veux pas, c'est cela qui fait qu'on a le goût de réécouter un album ! Mission accomplie pour KAJOSHIN! Titres préférés : « The Gate », « Closure », « Chrysalis » et « An End is a New Start ». Bonne écoute !

PISTES / TRACKS

    1. The Gate (4:46)
    2. Fightin' (3:05)
    3. I Don't Know (4:24)
    4. Closure (6:03)
    5. We Don't Fear, Pt.1 (3:40)
    6. Chrisalys (3:37)
    7. An End is a New Start (4:39)
    8. We Don't Fear, Part.2 (3:39)
    9. Implosion (7:06)
    10. Natural Life (3:49)

Claudio RUSSO – Vocals & Guitar
Eros PIPINATO – Bass
Alberto PIGAZZI – Drums & Backing Vocals
Elena PAVANELLO – Vocals & Backing Vocals

musiciens / musicians

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