CHRONIQUE / REVIEW
Grice
Polarchoral
Releases information
Release date:
November 4, 2022
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Self-Released
Royaume-Uni / UK
Mario Champagne - December 2022
8,3
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
POLARCHORAL est le cinquième album solo de l'artiste britannique GRICE, pseudonyme de Jim PETERS. C’est un multi-instrumentiste, un chanteur, un auteur-compositeur, un arrangeur et un producteur, qui est reconnu pour son style de musique éthérée, finement soignée et sertie de détails sonores inusités qui composent une dentelle sonore très dense et éclectique. Son cinquième album fait d’ailleurs le « buzz » sur plusieurs sites d’amateurs de rock progressif, bien qu’il fasse plus dans l’art-rock et le pop progressif. En fait, un peu partout, d’autres chroniqueurs s’emballent et mentionnent qu’il s’agit ici d’un chef d’œuvre en matière de rock progressif. Quant à moi, j’ai quelques réserves bien que je trouve cela original, complexe, dramatique, bien peaufiné, superbement produit, mais cela ne vient pas totalement me chercher. L’Opus explore des sujets sérieux dans un ensemble de thématiques reliées à la bipolarité des relations personnelles et des idéologies, l'attraction et la division des gens, leur confusion, les conflits, les blessures qui régissent nos vies à notre époque, tout en parlant d'espoir, d'amour et de défi à relever.
Il propose un album de dix pièces, où treize autres artistes ont collaborés grâce à une vaste gamme d’instruments dont les plus connus sont BARBIERI de PORCUPINE TREE sur un titre, et Hossam RAMZY, une célébrité de la musique moyen-orientale décédé en 2019. L’ensemble est franchement hyper travaillé, très sophistiqué avec régulièrement au sein des titres proposés des touches de polyrythmies, des voix qui se perdent dans des échos lointains, et des percussions cristallines, tout en étant chanté par GRICE sur un ton triste et souvent déprimé. Une musique dont l’amplitude sonore est limitée, car il y a rarement des moments très expansifs, d’où une certaine monotonie qui pourrait devenir hypnotique et porter à la somnolence. D’ailleurs sur certains titres, quand tu as hâte que cela finisse, c’est généralement mauvais signe. Mentionnons ici les deux plus longues « Alarm Bell » et « Polarchoral » qui sont vraiment trop longues pour rien, avec une tendance à des itérations continuelles de patrons sonores qui accentuent cette impression.
J’ai constaté qu’il y globalement deux types de chansons sur cet album. Il y a les rêveuses aux ambiances éthérées, flottantes, où les échos chuchotés surabondent et les autres plus conventionnelles dans le style « pop art rock », dans la lignée des TEARS FOR FEARS et autres formations populaires de ce genre des années 80. « Involution », le premier titre est typique de la première catégorie avec ses enchevêtrements de sons cristallins, de sons projetés spontanément, de percussions sporadiques clairsemées, complexes et délicates, avec une surabondance de jeux d’échos. C’est lent, lancinant, et même sur cinq minutes, cela peut paraître long et à un moment donné, cela devient complètement prévisible au niveau des orientations développées!
Dans l’autre catégorie, on retrouve la plupart des chansons que j’ai appréciées. « Damage Done », plus mélodieuse et accessible, avec une façon de chanter qui fait penser au style de Roland ORZABAL de TEARS FOR FEARS, dans une pop alternative paisible avec une bonne dose de sons originaux en arrière-plan qui ne laissent pas d’espace au vide sonore. Il y a aussi « Winter », avec un chant « a cappella » folk qui devrait vous faire pense à SIMON & GARFUNKEL, accompagné de chants synthétisés d’oiseaux. C’est encore une fois mélodieux, livrant une jolie douceur, et on savourera le brio des cuivres accompagnés de notes délicates de piano. Pour « Saviour », le rythme est beaucoup plus dynamique, avec une voix douce et nuancée, moins névrosée, sur un titre qui m’a rappelé à plusieurs endroits des parentés potentielles avec des groupes comme A-HA, DURAN DURAN, A FLOCK OF SEGAULLS et les WATERBOYS pour sa finale de violon et de contrebasse.
C’est un album qui plaira globalement à ceux qui aiment le calme et la tranquillité, tout en appréciant l’éclectisme et les ambiances rêveuses, où les arrière-plans contiennent des remplissages soignés de détails, comme le faisait si bien Daniel BELANGER dans son album « Rêver Mieux ». Il y a sur l’album quelques autres chansons au potentiel commercial évident, « Band of Brothers » et « Legend », qui démontrent un talent certain pour l’écriture de mélodies accessibles, plaisantes et très léchées. A souligner, la jolie voix de Suzanne BARBIERI, qui mériterait plus de place. Bon, malgré quelques facteurs et longueurs qui m’ont laissé perplexes, je dois malgré tout saluer l’interprétation impeccable de GRICE et de ses musiciens, et le développement d’un son à l’identité bien marquée. Titres préférés : « Damage Done », « Winter », « Saviour », « Legend ». Bonne écoute !
PISTES / TRACKS
- 1. Involution (7:34)
2. Damage Done (5:08)
3. Winter (7:16)
4. Without Her (4:54)
5. Saviour (5:51)
6. Alarm Bells (10:25)
7. Band of Brothers (5:08)
8. Legend (5:31)
9. Polarchoral (14:04)
10. Lapis Lazuli (4:08)
11. Saviour (single) (4:17)
GRICE - Lead Vocals, Acoustic Guitar, Electric Guitar, Tzouras, E-Bow, Bass, Grand Piano, Hammond Organ, Synths, Sonics, Sequencing, Programming
Richard BARBIERI - Synthesis & Sonic Pulse (6)
Steve JANSEN - Ghost Pads, Bells, Lazurite Sonics (10)
BJ COLE - Pedal Steel Guitar
Luca CALABRESE - Trumpet, Flugelhorn
Robert BRIAN - Drums, Linn Drum
Hossam RAMZY - Tablas, Doholla, Mazha, Triangle
Al SWAINGER - Bass, Double Bass, French Horn
Suzanne BARBIERI – Vocals
Steve BINGHAM – Violin
Duncan CHAVE - Programming & Warping
Eliza CAREW – Cello
Alan BURTON - Uilleann Pipes
Jack LAWRENCE - Autoharp
musiciens / musicians