Releases information

L'histoire de FRAMAURO est pour le moins curieuse...Fondé à Cracovie en 1996, le groupe fut rebaptisé MILLENIUM dès 1999, et MILLENIUM tout le monde ou presque connait. Mais monsieur LYNX (Ryszard KRAMARSKI évidemment) a décidé de remettre FRAMAURO au gout du jour, au gout de la troisième décennie du vingt et unième siècle.

Du changement mais pourquoi faire ? Certainement en premier lieu car certaines ébauches de compositions voir des compositions entières ne pouvaient pas rentrer dans le projet MILLENIUM, Lukasz GALL étant irremplaçable au chant (nous l'avons constaté il y a dix-huit mois le temps d'un album de reprises...) ; il existe un parallèle mondialement connu dans la musique progressive, il s'agit bien entendu de SAGA sans Michael SADLER. Peut-être aussi que maitre Ryszard veut par moments trop en faire (de la musique) et que ses comparses habituels ont besoin de plus de temps entre chaque production ?

Globalement FRAMAURO est plus pop que MILLENIUM ou que le Ryszard KRAMARSKI PROJECT entrevu récemment, c'est incontestablement dans le domaine pop/progressive qu'il faut classer le quatuor polonais, Ryszard chante correctement mais n'a pas l'amplitude vocale de Lukasz GALL, il ne peut pas forcer son timbre, comme nous pouvons nous en apercevoir dans la troisième plage "Living in the Shadow of the Death ", l'une de meilleures de l'album.

Ryszard a utilisé sur ce disque les musiciens du RKP c'est à dire Marcin KRUCZEK aux guitares vétéran de la scène musicale cracovienne (NEMEZIS, MINDFIELDS), Grzegorz FIEBER à la batterie, autre vétéran (outre RKP, batteur de PADRE, LOONYPARK) et aussi Krzysztof WYRWA l'intemporel bassiste de MILLENIUM qui figure sur toutes les parutions polonaises depuis un certain temps.

Outre le troisième titre déjà cité, je vous recommande les deux pièces qui comportent des énumérations de formations ou musiciens existants ou ayant existé, elles sont savoureuses et diablement popisantes ("Records from My Shelf" et " When Idols Are Gone"), je dirais même addictives, le second mettant en lumière un mirifique solo de guitare de Marcin KRUCZEK. Le titre inaugural et éponyme "My World is ending" est également fort agréable à mes oreilles, un hit radiophonique en béton pour peu que les programmateurs veuillent bien s'intéresser un jour à la musique progressive...

Un album de pop progressif donc auquel il est difficile de reprocher quelque chose, présentant des titres calibrés entre cinq et sept minutes pour la plupart d'entre eux, faciles d'écoute, bref on n’en demande pas plus.