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Après trois ans d'attente, le septième album des Espagnols EXXASENS est sorti le 9 septembre dernier et l'attente en valait la peine! Il y a eu une 'séparation' entre Jordi RUIZ & les membres d'EXXASENS entre 2016 et 2019, le temps qu'il se concentre sur un autre projet. Alors qu'ils s'étaient réunis de nouveau et se préparaient à sortir l'album et faire une tournée, la pandémie s'installa et tout fut mis sur glace jusqu'à cette année. Jordi RUIZ et sa bande de musiciens chevronnés nous ont livré un album où le thème du voyage physique, émotif & spirituel est propice à nous faire parcourir des lieues inexplorées dans l'univers d'EXXASENS.

“Le Voyage Pt I (Departure)” démarre avec un joli riff de guitare qui nous installe dans nos fauteuils pendant que l'appareil est préparé pour son départ. L'intensité de la musique augmente graduellement jusqu'au démarrage et la sortie de l'orbite 'terrestre' de notre vaisseau. La musique diminue ensuite d'intensité alors que l'appareil est maintenant dans l'espace et se dirige tranquillement vers sa première destination. La musique nous plonge dans une atmosphère à la fois grandiose, un peu mystérieuse et éthérée. Nous pouvons presque ressentir l'exaltation des passagers, suivis de l'émerveillement de découvrir de nouveaux horizons. L'intensité musicale remonte graduellement vers la fin alors que l'appareil s'approche de la Lune. “Le Voyage Pt II (One Step To The Moon)” est plus éthéré au début et augmente graduellement avant de devenir, vers le milieu de la pièce, un Space Rock un peu lourd et rythmé. L'intensité de la pièce s'estompe vers les 40 dernières secondes pour se terminer en douceur. “Le Voyage Pt III (Back To Space)” est un Rock sur fond de musique spatiale et un peu fait penser à quelques vieilles pièces des derniers albums pré-groupe de PORCUPINE TREE alors que Steven WILSON était seul maitre à bord.

Il y a un sentiment d'urgence lorsqu'on écoute la pièce “Alpha”, comme si un danger guette les passagers de l'appareil. On tape du pied et on 'suit' la guitare qui nous sert de guide avec des sons rappelant parfois U2 ou PORCUPINE TREE. La basse est lourde et nous tient en haleine jusqu'à la fin. La musique s'enchaine avec “Black Hole”, une création un peu noire (sans faire de jeu de mots ici), imprégnée de guitare à la GILMOUR, encore plus puissante vers 01:55 avec un solo intense et émotif qui dure jusqu'à environs 20 secondes de la fin. “L'étoiles” (pas de fautes de frappes ici) enchaine avec force où “Black Hole” nous avait abandonné, avec d'abord une mixture de guitare & saxophones puis un Prog Rock solide où la guitare est tantôt mordante, tantôt planante, mais toujours sur un fond 'spatial'. Les cuivres reviennent vers le milieu de la pièce mais cèdent rapidement leur place au Rock de la guitare avant de revenir s'immiscer pendant les dernières 35 secondes pour avoir finalement le dernier mot. Une aura de mystère est perceptible dans la musique d'“Orbiting Mars”, courte jolie pièce éthérée qui nous laisse sur notre appétit. À l'opposé, “Cosmos” nous rentre ensuite dedans avec son premier 01:10 de Rock endiablé. Ça se transforme ensuite en Prog Rock plus 'sous contrôle' pour devenir une sorte d'hymne du voyage vécu lors de l'écoute de l'album avant de se terminer comme la pièce a débuté.

“Le-Voyage” est encore plus planant si vous mettez avec des écouteurs: l'immersion est totale. C'est encore une belle réussite pour le quintet. Sensations garanties!