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ELDER est le groupe de heavy psyché formé en 2005; travail en évolution perpétuelle pour développer des mélodies planantes introduisant des rêves sonores sur le stoner et le psyché dynamique, sur le métal prog digne d’un DREAM THEATER, QUEENSRYCHE ou ANATHEMA au départ, beaucoup plus sur les MOTORPSYCHO dont ils doivent rêver en composant. Ce 6e opus se veut avant-gardiste, avec en toile de fond la fantaisie rock des 70 et au niveau des textes la déchéance actuelle de notre société le tout appuyé par une introspection des musiciens confinés durant la grande pandémie.

« Catastasis » titre planant, stoner ambiant, la voix est intégrée à la musique, les breaks calmes, le second floydien et psyché sur des synthés à la MOTORPSYCHO avec samples de trompette égayant l’atmosphère; le final revient à un son lourd stoner avec batterie qui explose et solo de guitare impulsif. « Endless Return » intro spatiale à la TANGERINE DREAM qui fait du bien; air typé qui déroule, break soudain à 4 minutes puis ça repart, ça tournoie, ça groove sur une piste sinueuse remplie de riffs et de claviers changeants. « Coalescence » se veut plus condenser, abouti avec un crescendo sur des sons d’antan actualisés; un air entraînant qui fait trépigner les jambes à défaut de handbanger puisque le progueux est chauve dorénavant! Monolithique et intéressant! « Merged in Dreams - Ne Plus Ultra » monolithique avec le travail de la batterie bien placée; son évolutif tournoyant; à mi-parcours on sent que ça monte d’un cran, Nicholas usant de sa voix pour amplifier le flux musical juste avant la digression; break au dernier tiers avec hang hypnotique, ça se calme, méditatif un temps avant le dernier crescendo qui risque de faire dresser les poils des bras; bref une mouvance progressive évolutive métal prog singulière à la limite de la transe. « The Purpose » enchaîne alors sur un titre fourre-tout où je retrouve des réminiscences des MOTORPSYCHO planants, des THE GATHERING d’antan pour le son saturé; un mur de sonorités, une ambiance parfaite pour se détendre en soirée après une journée de travail harassant.

ELDER continue de progresser, d’évoluer à la suite de cette pandémie qui a figé le monde. Un album surréaliste pour un monde du même acabit, un son intense, hypnotisant, un passage inné obligé pour s’éveiller telle une chrysalide. Le stoner se veut plus fluide, rythmé, transcendant l’air autour de nous pour nous protéger. Le tiroir heavy prog est bien réducteur, entre métal prog psyché et son à la ELDER en fait. ELDER fait de la musique pour se faire plaisir sans vouloir rentrer dans les critères musicaux conventionnels traditionnels, ça c’est bien.