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CHRONIQUE / REVIEW

Disillusion

Ayam

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Releases information

Release date:

November 4, 2022

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Prophecy Productions

Allemagne / Germany

Alain Massard - November 2022

9,1

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

DISILLUSION est ce groupe de métal progressif que j’ai découvert en 2004, du dark-bourrin prog avec un « Back To Times Of Splendor » splendide concept album innovant et futuriste. Après une pause obligée le groupe avec Andy Schmidt aux commandes depuis 1994 poursuit sur des sonorités que MESHUGGAH, Devin TOWNSEND, IHSAHN, DEATH, MY DYING BRIDE, ANATHEMA et surtout OPETH peuvent représenter en amalgame musicale; un son énergique brut dans le monde inventif de la musique et des ambiances progressives titanesques, brefs jetons nous dans ce prog métal extrême technique ayant déjà chroniqué leur opus de 2019.

« Am Abgrund » après une courte intro spatiale dont il faudra profiter, c’est déluge à profusion; voix haute, mitrailleuse aux percussions, chœurs divins, trompettes au fond, rythmique lourde; break à mi-parcours avec un arpège guitare plus doux que moi tu meurs, une voix-off pour un développement progressif juteux. La montée organoleptique musicale se veut un bouquet de notes, sons et déluge enivrant. « Tormento » intro d’anges puis riff death-doom et la folie du rythme que faisaient si bien les FAITH NO MORE; air de film des 60’s derrière et un solo guitare endiablé, malsain et complexe, véritable joute verbale avant le final explosif et hypnotique, voix growl à outrance. « Driftwood » allez on tape des mains, on va sur la piste de danse, andalouse, bossa nova, le violon se veut accueillant; la voix d’Andy reposante ici; ça monte seulement à mi-parcours avec chœurs, violon sombre, guitare mitraillette, ça redescend, dérive progressiste latente; ça remonte mais maintenant le son nous a envahi et l’on trouve cela presque trop doux, euphémisme pour mes amis progueux d’antan qui vont couper leur dernier cheveu du crâne, bon un violon final quand même et « Abide the Storm » pour la bombe! Des trompettes sont entendables avant que le déluge tech-extrême se mette en branle. A ce moment on est bien loin du prog jusqu’à un break avec ces mêmes trompettes plus douces; et là c’est merveilleux, cinématique, ambiant; la trompette fait son bœuf sinistre et glaçant à la fois; ça tombe sur l’espace jazzy, sur un style inimitable fait de rêveries mélancoliques merveilleuses; le solo guitare nous ramène à la réalité un temps puis Andy enfonce le clou et nous laisse affronter la tempête seul devant le maelstrom naissant.

« Longhope » hang en avant, un peu dans la lignée sombre d’un SOEN, d’un KATATONIA avec la voix posée, le riff bien placé pour imprimer mélodie et efficacité; ça monte avant un break soudain au spleen intense, à te faire pleurer, MY DYING BRIDE et ANATHEMA en fond puis la voix explose; final piano ambiant durant 40 secondes pour créer le mystère et l’enchaînement avec « Nine Days » au concept singulier, un crescendo qui fleure bon OPETH, encore des relents des FAITH NO MORE, étrange et sublime pour ces réminiscences. C’est latent avant tout et la fin cataclysmique paraît tout en douceur, saisissant, amenant « From the Embers » à l’intro néo-classique bouleversante… juste avant le déferlement contenu du son DISILLUSION; tout y est niveau puissance puis l’air se pose dans ce titre en versant dans une ligne mélodique-sérénade et c’est justement sur un son spleen qu’il se conclut. « The Brook » clôt l’album; intro cinématique, oui… la mode actuelle; voix à la COHEN ici sur un arpège guitare basique aidé par le piano et le cello; la mélodie sinistre à la MY DYING BRIDE, ça monte avec la batterie comme pour gravir l’Olympe ou descendre à jamais dans l’abysse musical; une montée crescendique grandiloquente et festive où le son se mut en désespoir profond, image sonore de notre société.

DISILLUSION enfonce encore le clou avec cet album hors norme où sons lourds naviguent avec des espaces éthérés mélancoliques. Un réel plaisir enchevêtré de passages prog et d’instants acoustiques détonants; une multicouche de sons produite par Jens BOGREN (OPETH, KATATONIA) proposant un voyage intérieur violent et varié dans le monde onirique et introspectif qui sommeille en nous. Une suite avec encore des émotions musicales amplifiées par le son extrême et purement mélodique, mais ne vous méprenez pas il y a bien plus de sang prog dans cet opus que dans beaucoup de groupes dits progressifs. Un must dans le genre.

PISTES / TRACKS

    1. Am Abgrund (11:11)
    2. Tormento (4:24)
    3. Driftwood (6:08)
    4. Abide the Storm (11:51)
    5. Longhope (6:09)
    6. Nine Days (6:10)
    7. From the Embers (7:10)
    8. The Brook (6:19)

    Total :59’22’’

- Andy Schmidt / Vocals, guitar
- Ben Haugg / Guitar
- Robby Kranz / Bass, backing vocals
- Martin Schulz / Drums

With:
- Birgit Horn / Trumpet, flugelhorn
- Clara Glas / Cello
- Frederic Ruckert / Keyboard
- Marek Stefula / Triangle

musiciens / musicians

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