
CHRONIQUE / REVIEW
Crippled Back Phoenix
Banefyre

Releases information
Release date:
September 9, 2022
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Season Of Mist
Royaume-Uni / UK
Guillaume Desmeules - November 2022
9,3
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y aura toujours des pépites musicales à découvrir au courant de notre vie. Pour ma part, ma dernière pépite est le groupe CRIPPLED BLACK PHOENIX. Ce groupe de Bristol est le bébé du multi-instrumentaliste Justin GREAVES qui a été batteur pour les groupes de sludge metal IRON MONKEYS et ELECTRIC WIZARD. Plusieurs collaborateurs de différents groupes se joignirent à son projet musical, dont Dominic AITCHISON de MOGWAI à la basse et Joe VOLK de GONGA au chant, pour son premier album sorti en 2007. AITCHISON resta avec le groupe pour 3 albums tandis que VOLK jusqu'en 2012 pour 5 albums. Plusieurs rotations de musiciens se firent au courant des années mais la qualité des albums n'en demeure pas affaiblie d'une sortie à l'autre; on a affaire à du post rock alliant psychédélique et progressif pour aboutir à une musique aux ambiances rythmiques qui pourrait être comparable à du PINK FLOYD du nouveau millénaire! « Banefyre », qui est un jeu de mots qui se traduirait par un feu de joie, est leur 12eme album en carrière et est un double CD pour deux fois plus de plaisir! Les musiciens qui entourent GREAVES, qui s'occupe de jouer la guitare, la basse et la batterie, sont les mêmes que la dernière parution de 2020, « Ellengæst », soit Belinda KORDIC au chant et percussion, qui collabore avec le groupe depuis 2012, Helen STANLEY au piano, synthétiseurs, monocorde et trompette, Andy TAYLOR à la guitare et Joel SEGERSTEDT, le petit nouveau, au chant et guitare. Continuant dans la même lignée que le précédant disque, le ton de l'album est plus sombre et les paroles le sont tout autant! Avec une illustration de pochette mystérieuse et macabre illustrée par Lucy MARSHALL en guise d'accompagnement visuel, ça promet d'être tout un voyage!
Après une voix déformée semblant faire une incantation quelconque, l'album ouvre avec une récitation d'une ode aux sorcières et à ceux qui sont différents en ce bas monde. « Wyches and Basterdz » débute sur un air ensorcelant et pesant avec la voix tremblante et sombre de Belinda qui donne un aspect encore plus séduisant à l'obscurité. On s'enfonce encore plus vers la noirceur avec « Ghostland » et son ambiance digne d'une cérémonie de sorcières avec sa mélodie folklorique ténébreuse près du doom métal et son chœur maudit réveillant les morts. « The Reckoning » vogue vers le post punk avec Joel à la voix qui pourrait être un hybride entre Robert SMITH du groupe THE CURE et Jaz Coleman de KILLING JOKE. « Bonefire » continue le coté post punk/indie en réintégrant un coté ténébreux avec Belinda et Joel qui forme un excellent duo au refrain. Place maintenant à l'une des meilleures pièces de l'album, « Rose of Jericho », qui débute avec une longue intro atmosphérique de plus de 5 minutes démontrant ce qu'est le post rock avec une simple mélodie progressant lentement pour ensuite incorporer un chœur et une trompette. Puis, la musique se transforme en rythme tribal à la batterie et guitare psychédélique avec Joel qui reprend la parole. Vers 9 minutes, une magnifique partie instrumentale avec guitare et cris en échos faisant très PINK FLOYD se fait entendre. D'ailleurs, durant la seconde partie instrumentale, on peut percevoir un extrait d'une des premières pièces composées par les FLOYD; je vous laisse deviner laquelle! Après une telle claque musicale, on ne fait que d'en redemander encore; ça tombe bien, il reste encore un autre CD!
Débutant avec un intro très 80's aux synthétiseurs rappelant TANGERINE DREAM, « Blackout77 » change ensuite vers un style new wave à saveur post-punk qui va très bien avec les paroles racontant une émeute durant une panne de courant à New York. « Down the Rabbit Hole » est une pièce au ton folk/doom enchanteur et sombre guidée de main de maitre par la voix de Belinda. L'atmosphère qui s'en dégage nous met tout simplement entre le bien-être et l'inconfort. À mi-chemin, on a un interlude qui progresse vers du psychédélique très floydien de leur début. Autant que les autres albums s’influençaient parfois de la période du début 70 de PINK FLOYD, celui-ci va plus vers les premiers albums du groupe. Apportant un coté gothique avec un son de guitare et de batterie lent et ténébreux, « Everything Is Beautiful but Us » est un autre grand moment avec Belinda qui scintille, ou plutôt assombrie, la pièce de sa voix qui me rappelle celle de Shirley MANSON du groupe GARBAGE. « The Pilgrim » suit directement la lancée gothique avec Joel au chant qui apporte ici un coté plus post punk au son mais sans pour autant être agressif; le tout avec un petit côté planant bien sentit. Débutant sur un air de cirque désaccordé accompagné de pleurs d'une femme, « I'm Ok, Just Not Alright » est l'hymne parfait du gothique/doom avec une guitare lente et pesante accompagnées de paroles dépeignant une réalité que peut avoir bien des gens. Les deux dernières minutes instrumentales démontrent encore une fois un grand moment de post rock qui progresse vers une accentuation rythmique bien à eux! On termine le tout avec « The Scene is a False Prophet » qui débute sur une note folk guidée par le piano, la batterie et la voix. Le ton change après 5 minutes avec des sonorités fantomatiques à la guitare rappelant le fameux segment de « Echoes » de PINK FLOYD pour progresser vers un rythme post rock incluant un long solo de guitare à en faire dresser le poil sur les bras!
Avec un album allant dans un registre plus mélancolique, la vie peut être comme ça aussi, l'album est encore une fois une réussite avec des riffs à la fois accrocheurs et déstabilisant. Selon moi, Belinda KORDIC et Joel SEGERSTEDT sont les choix parfaits pour être les voix du groupe; sans rien enlever aux autres chanteurs auparavant. Justin GREAVES a toujours prôné être le justicier pour les animaux, les inégalités et les gens différents et cet album est l'exemple parfait qui fait le tour de tous cela! C'est un album parfait pour écouter en ce temps plus sombre et froid malgré sa durée de 90 minutes. J'oserais dire, étant plusieurs fois cité comme les PINK FLOYD d'aujourd'hui, que cet album démontre aussi le new wave/post punk du nouveau millénaire. Il va certainement être dans les favoris de plusieurs cette année!
PISTES / TRACKS
- CD 1
1. Intro / Incantation for the Different (2:49)
2. Wyches and Basterdz (4:57)
3. Ghostland (5:43)
4. The Reckoning (6:49)
5. Bonefire (4:36)
6. Rose of Jericho (13:47)
CD 2
1. Blackout77 (7:37)
2. Down the Rabbit Hole (10:32)
3. Everything Is Beautiful but Us (4:36)
4. The Pilgrim (6:19)
5. I'm OK, Just Not Alright (10:05)
6. The Scene Is a False Prophet (15:13)
- Justin Greaves / Guitars, drums, bass, samples, saw
- Belinda Kordic / Vocals, percussion
- Helen Stanley / Grand piano, synthesizers, monochord, trumpet
- Andy Taylor / Guitar, baritone guitar, 12-string guitar
- Joel Segerstedt / Vocals, guitar
musiciens / musicians