CHRONIQUE / REVIEW
Ars Pro Vita
Truth
Releases information
Release date:
July 1, 2022
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Self-Released
Brésil / Brazil
Serge Marcoux - October 2022
8,1
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
La démarche des artistes, peu importe leur domaine de création, passe souvent par des routes difficiles, voire complexes, et peut même demander un effort aux personnes qui souhaitent découvrir, voir ou entendre le résultat de cette créativité. ARS PROVITA, l’art pour la vie, fait partie des artistes qui œuvrent sans compromis dans leur parcours créatif.
Formé en 2015, ARS PRO VITA a offert son premier jet artistique en 2017 avec « Minor ». Cependant, PAULO JOSE VENAGAS, voix, claviers, flute, arrangements et orchestrations, a commencé son périple musical dans les années 70. D’ailleurs « Cords » dont j’ai réalisé la chronique au début de l’année dernière a été imaginé et composé en 1975. LUIS FERNANDO VENEGAS aux voix, à la guitare, aux arrangements et parolier est le deuxième musicien du groupe. Parcourir la route du rock progressif au Brésil, hier comme aujourd’hui, ce n’est pas circuler sur l’autoroute de la facilité. Qui plus est, les thèmes abordés par le duo peuvent être exigeants en termes de profondeur et de réflexions qu’ils supposent. Comme l’album double, « Peace », une œuvre ambitieuse et éclectique sur la guerre parue en 2020. Comme l’est sans l’ombre d’un doute, leur plus récent opus « Truth » offert aux auditeurs cet été.
L’effort demandé à l’auditeur de cet album est celui d’écouter attentivement afin d’aller au -delà de la musicalité pour plonger dans une autre vérité, celle des mots. ARS PROVITA suggère de lire le poème « Walk in Those Shoes » de Troy Clark, un condamné à mort, pendant l’écoute du morceau. Pour ma part, je me permets de vous conseiller de vous installer confortablement dans votre poste d’écoute favori et, dès le départ, associez paroles et musiques pour découvrir ce « Truth ». C’est d’autant plus important que les propos ont une réelle profondeur, une poésie qu’il faut apprivoiser et, soyons franc, ils sont abondants. Seule « Cruce De Caminos » dédiée à Daniel Angel Burgino Etcheverry échappera probablement à votre vigilance puisqu’elle est chantée en espagnol de fort agréable manière par FABIANA CANTILO. Cependant, la présence des guitares, sèche et électrique, le passage d’accordéon ou de bandonéon, le rythme un peu mystérieux, son côté flamenco ou tango lui confère une saveur particulière et savoureuse.
Voici un autre exemple de l’importance des mots. À prime abord, on pense que « Birdwatching » est simplement une bien jolie balade superbement chantée par une autre invités, ANNA PAZ. Si on y regarde de près, on découvre des propos sur l’indifférence que les gens peuvent avoir face à la mort, aux pertes autour d’eux ou dans le monde. Malgré tout, la pièce se termine avec un message d’espoir. Le même procédé est utilisé pour « Personnal Liar » chanté par MANU SAGGIORO. La chanson commence avec ‘J’ai tellement de raisons de mentir que je mérite un doctorat’, ça campe un décor. Il y est aussi question des gens qui croient que la terre est plate, du fameux Magic Bullet tel qu’annoncé à la télévision et ainsi de suite. Quand je mentionne l’importance des paroles de LUIS FERNANDO VENEGAS, c’est très vrai. À ce niveau, un des morceaux les plus réussis pour moi est celui où l’on parle de magouilles, soit « Monkey Business ». On y retrouve un petit je-ne-sais-quoi de GENESIS avec la belle basse caractéristique de JON CAMP (RENAISSANCE) et beaucoup de travail sur les voix.
‘Dites votre vérité. Dites-le fort sans crainte. Dis-le pour que nous puissions tous entendre.’ C’est ainsi que commence « Wowicake » avec ses synthétiseurs, sa belle mélodie et un petit aspect genesisien aussi. Le titre de cette pièce, la vérité, constitue la septième vertu du peuple Sioux-Lakota qui fait l’objet d’une courte narration à titre de conclusion du dit morceau. J’aime bien également cette quête de vérité personnelle teintée de couleurs celtiques et d’une certaine nostalgie qu’est « Hiraeth », une de mes favorites. Autant « Cords » est musicalement plus coloré, un peu plus fou, après tout c’est une musique et des idées des années 70. Autant « Peace » est plus diversifié musicalement et offre un aspect cinématographique, après tout c’est un album double sur la guerre. Autant « Truth » mérite d’être entendu pour nous aider à découvrir notre propre vérité et arpenter la route savamment préparée et offerte par ARS PRO VITA. Après tout, il s’agit d’une nouvelle et excellente proposition musicale sans compromis artistiques. Pour aller plus loin sur les traces de nos sympathiques compères brésiliens, je vous invite chaleureusement à lire l’entrevue que PAULO VENEGAS nous a accordé à l’occasion de la parution du quatrième album du groupe.
PISTES / TRACKS
- 1. 1st Intervention - "Truth", Said a Traveler (1:08)
2. Monkey Business (7:09)
3. Personal Liar (3:49)
4. Bribe (5:25)
5. Birdwatching (5:35)
6. Laika (6:16)
7. Jane D. (4:58)
8. 2nd Intervention - The Elephant and the Blind Men (2:16)
9. Walk in Those Shoes (3:06)
10. Cruce De Caminos (5:36)
11. Forget the Flowers (3:10)
12. Wowicake (6:48)
13. Equal (7:36)
14. Hiraeth (7:14)
15. 3rd Intervention - Truth (and Beyond the Infinite) (1:50)
- Luis Fernando Venegas – Vocals(2-6-7-14), voice(3), lyrics, guitars & arrangements
- Paulo José Venegas – Vocals (2-4,7,12,14), voice (10), keyboards, flute, orchestration and arrangements
Guest artists (in order of appearance):
Kevin Brennan - Storytelling on tracks 1, 8 and 15
Jon Camp - Bass on tracks 2 and 4
Manu Saggioro - Vocals on track 3
Anna Paz - Vocals on track 5
Daísa Munhoz - Vocals on track 6
Fabiana Cantilo - Vocals on track 10
Fern McNulty - Vocals on track 11
Mike Mitchell - Storytelling on track 13
Lila Trentini - Vocals on track 14
musiciens / musicians