CHRONIQUE / REVIEW
Aliante
Destinazioni Oblique
Releases information
Release date:
August 24, 2022
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Mellow Records
Italie / Italy
Philippe André - September 2022
8,2
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Avertissement à la population progressive : planquez-vous sous vos fauteuils ou sous vos lits ! Pour quelle raison ? Simplement parce que la formation transalpine ALIANTE nous propose son troisième album, long de soixante-seize minutes...instrumental ; pas besoin d'être grand clerc pour comprendre d'entrée de jeu que l'écoute va être complexe, ce d'autant plus que le claviériste fondateur Enzo FILIPPI a quitté ses camarades, remplacé par un guitariste Davide CAPITANIO et un multi instrumentiste Michele LENZI qui outre les claviers joue également du hautbois, de la flute et de la guitare acoustique ! La paire rythmique de l'EGO BAND est quant à elle toujours présente (Alfonso CAPASSO à la guitare basse et Jacopo GIUSTI à la batterie et aux percussions).
Ce qui pouvait passer pour un power trio emersonien est devenu un quatuor bien plus symphonique, en quelque sorte un nouveau groupe est né, bien représenté dès la pièce inaugurale "Il Mondo di Fronte" où la six cordes change considérablement la donne de ce que nous connaissions d'ALIANTE, une pièce tout en contraste avec des montées et des descentes mélodiques en pagaille (10/10), je ne connais pas le passé musical de Michele LENZI mais il est impressionnant dans l'ordonnancement de ses claviers, un véritable festival, une entrée en matière simplement phénoménale. Quasi obligatoire de descendre d'un cran pour "Frammenti di un Giorno" introduit à la flute, un mid tempo élégant et ténébreux à la fois, où la guitare se veut gilmourienne et la base rythmique un brin tortueuse, un ensemble pas aisé à suivre (8/10).
"Home Trip" que je n'ai pas apprécié, trop jazzy à mon gout, trop lent également, pas moche pour autant, simplement pas ma tasse de thé, le tout enchâsse dans son milieu un orgue d'église majestueux mais que j'ai trouvé incongru…n'est pas Rick WAKEMAN qui veut (7/10). La chanson éponyme douce et courte offre une narration de voix féminine en italien (Serena ANDREINI), une joyeuse respiration acoustique, un interlude en quelque sorte matinée de hautbois (7/10). "Cartimandua" suit, toujours avec une discrète guitare acoustique, un mellotron classieux dont l'intervention est un peu courte (dommage), avant que l'autre guitare, électrique cette fois ne porte le morceau à son pinacle bien aidée par de brillantes volutes de synthétiseurs multiformes (9/10).
Le retour au plus haut niveau se confirme avec "Coda Marea 04" une pièce, la seule malheureusement qui utilise un violon (Marianna VUOCOLO) et se mêle brillamment aux synthétiseurs et au piano électrique, une pièce vraiment originale qui n'aurait pas dépareillé un album du roi cramoisi (9/10), Jacopo GIUSTI nous y propose par ailleurs un petit solo de son instrument de prédilection à mi-parcours. "L'ultimo Riflesso" commence comme une pièce New Age, juste du piano et des cha cha de guitare basse jusqu'à la quatrième minute où le guitariste et le batteur se réveillent un tantinet, le solo de six cordes est d'ailleurs d'un lyrisme à tomber (8/10). "La Salita" premier titre à avoir été diffusé sur les médias sociaux, commence tel un bon blues rock du Midwest de l'Oncle Sam, c'est dépaysant mais là aussi pour le moins incongru, avant de se barrer dans tous les sens, même après moults écoutes, je n'ai pas réussi à m'y faire (6/10).
Il nous reste deux titres pour terminer notre pèlerinage, tout d'abord " Tra Cielo e Terra " supérieur aux neuf minutes, très ambient plus encore que le titre sept dans son introduction, mais le mellotron à partir de 2:30 change la donne surtout qu'il entraine un mini moog inventif un tantinet MANFRED MANN (les spécialistes comprendront), la guitare de Davide CAPITANIO n'apparaissant que dans le dernier tiers en même temps qu'un magnifique solo de hautbois de Michele LENZI, à égalité de mes préférences avec la pièce inaugurale (10/10). Le conclusif "I Pomeriggi di Armida" plus jazzy, me fait penser à une musique de film tourné dans la plaine du PO ou du LATIUM, totalement bucolique, avec un piano solo délié (le coté jazz est là) qui précède la six cordes en fusion du déjà cité Davide CAPITANIO, une pièce qui s'écoule sereinement complétée par un solo de synthétiseur brillant, une belle façon de clôturer ce troisième opus d'ALIANTE (8/10).
PISTES / TRACKS
- 1. Il Mondo di Fronte (9:24)
2. Frammenti di un Giorno (7:03)
3. Home Trip (9:10)
4. Destinazioni Oblique (3:17)
5. Cartimandua (9:10)
6. Coda Marea 04 (6:04)
7. L'ultimo Riflesso (7:42)
8. La Salita (7:23)
9. Tra Cielo e Terra (9:03)
10. I Pomeriggi di Armida (8:03)
- Davide CAPITANIO: Electric & acoustic guitars, effects
- Michele LENZI: Keyboards, bassoon, acoustic guitar, flute
- Alfonso CAPASSO: Bass guitar, effects
- Jacopo GIUSTI: Acoustic & electronic drums, didgeridoo
With:
- Serena ANDREINI: Narration on track 4
- Marianna VUOCOLO: Violin on track 6
musiciens / musicians