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25 Yard Sceamer fût fondée en 2002 au Royaume-Uni pratiquement par hasard, le fait étant que Nick JAMES (voix, guitares) avait besoin de trouver des musiciens pour un spectacle promotionnel. Matt CLARKE (basse) et Donal OWEN (batterie) se sont joints à lui et ils se sont si bien entendu que la création d'un groupe s'est immédiatement imposée. Leur premier album vît le jour en 2003. Pour ma part, j’ai fait connaissance avec 25 Yard Sceamer en 2011 avec leur quatrième album « Until We Are One ». Je ne souviens avoir bien aimé l’album è l’époque. Une belle énergie ainsi que des passages de guitares mordantes et des percussions bien présentes rendaient l’album intéressant. Je les ai malheureusement perdus de vu par la suite. J’avais donc un bon feeling concernant leur dernier album, leur huitième, « Nemesis ».

Je vais être franc, très franc avec vous ; la première écoute a presqu’été un désastre pour moi! Disons que j’ai été complètement déboussolé par l’évolution du groupe depuis l’époque où j’avais fait leur connaissance. Avec « Nemesis » fini le rock progressif aux passages lourds presque prog métal par moment. Je me suis donc retrouvé à écouter un album prog atmosphérique sans m’y attendre une seule seconde. Le prog atmosphérique/ambient n’étant pas vraiment ma tasse de thé, vous pouvez donc imaginer le choc! Conscience professionnelle aidant, j’ai réécouté l’album à de multiple reprises. Cela m’a pris une semaine, une semaine d’écoutes et d’analyse du nouveau style pour en venir à enfin être en mesure d’apprécier ce dernier opus.

Mes pièces coup de cœur de cet album sont celles qui sont probablement les moins atmosphériques. On parle ici de « Adrift », « Giving Away My Last Secret » et « Fragility of Angels ». Ces trois pièces sont taillées à peu près dans le même moule mais la première (la meilleure selon moi), « Adrift », fût le déclencheur de cette appréciation. Pièce rythmée avec la mélodie la plus accrocheuse de l’album mélangeant la guitare acoustique, la guitare électrique et de belles harmonies vocales. La voix de Nick JAMES, caractéristique, est toujours porteuse d’une certaine langueur et n’a pas perdu de son charme. Il ne faudrait pas passer sous silence la pièce instrumentale (mise à part quelques murmures) « The Vibrations of Speech » qui m’a séduite par ses belles sonorités et son beat accrocheur qu’on découvre vers le milieu de la pièce. Fait important è noter, l’album laisse une place importante aux instruments. Pratiquement chaque pièce à son passage instrumentale ce qui n’est vraiment pas pour me déplaire. De plus, même si les passages instrumentaux peuvent sembler basiques car le band mise surtout sur la guitare et la batterie, les trois comparses réussissent tout de même à venir nous chercher par la qualité mélodique de ces passages. Il y a une belle cohérence entre toutes les pièces de l’album même s’il y a une certaine diversité entre elles. Tout est bien à sa place, rien ne cloche! De plus, on retrouve une ambiance, une forme d’énergie bien spéciale tout au long de l’écoute que j’arrive difficilement à identifier. Peut-être une forme de douce mélancolie dirais-je. Si on regarde le revers de la médaille, ma grande déception de l’album est la pièce « Incidence », lente, minimaliste et sans âme, celle-ci me laisse de glace.

Donc, un album qui n’est peut-être pas évident à la première approche mais qui vaut la peine d’être réécouter. En fin de compte, on a ici un album où le néo-prog et le prog atmosphérique cohabite à merveille. Laisser la chance au trio de vous le prouver, plus vous allez l’écouter, plus vous allez l’apprécier. Bonne écoute!