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CHRONIQUE / REVIEW

The Neal Morse Band

Innocence & Danger

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Releases information

Release date:

August 27, 2021

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Inside Out Music

USA

Serge Marcoux - September 2021

9,5

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

La plupart des amateurs de musique suivent de près, ou de très près, un ou plusieurs artistes qu’ils aiment à un point tel qu’ils sont prêts à accepter toutes les propositions musicales, voire tous les changements qu’une carrière artistique peut apporter. Votre humble chroniqueur confesse une réelle et une telle passion pour un musicien américain particulièrement prolifique, soit M. NEAL MORSE.

Je me revois, comme si c’était hier, en train d’acheter et écouter le premier SPOCK’S BEARD, « The Light », et je ressens encore l’enthousiasme suscité par ce magnifique album ainsi que par le génie mélodique de son leader charismatique. Les cinq albums suivants confirmeront le talent de ce monsieur et ancreront mon amour de sa musique. Le choc de son départ du groupe après un sixième album double, sur un personnage particulier qui se nomme Snow, ressemble tellement au parcours de GENESIS et de PETER GABRIEL ainsi qu’au prolifique et généreux parcours solo qui a suivi, pour l’un comme pour l’autre, que mon enthousiasme n’a fait qu’augmenter par la suite. Si j’ajoute ses participations aux supergroupes que sont TRANSATLANTIC et FLYING COLORS, j’ai toutes les raisons et les occasions de me réjouir et d’alimenter cette vive passion musicale. Quiconque a eu la chance de voir NEAL MORSE en spectacle, en solo ou avec une des formations mentionnées, peut comprendre mon enthousiasme et a probablement succombé à son charisme et son talent si les albums n’avaient pas déjà eu cet effet.

Une telle confession empreinte d’une certaine innocence me place en danger de subjectivité et j’assume pleinement ce biais favorable pour la musique de NEAL MORSE et de ses compères. Il est important de comprendre que THE NEAL MORSE BAND et leur nouvel opus « Innocence & Danger » est réellement l’affaire d’un groupe qui porte le nom du plus connu de ses musiciens. Depuis 2004, NEAL MORSE travaille avec MIKE PORTNOY, batteur émérite de son état, et RANDY GEORGE, bassiste pas assez reconnu, sur une base régulière. Quelques années plus tard, en 2012, c’est au tour de BILL HUBAUER, excellent claviériste, qui se joint d’abord à NEAL pour les tournées de spectacles. Finalement en 2015, ERIC GILETTE, un très talentueux jeune guitariste, rejoint le groupe et THE NEAL MORSE BAND est alors complet. Depuis ce temps, le groupe a donné de très nombreux spectacles, avec l’interruption maintenant trop connue, et signe ici son quatrième album studio avec « Innocence & Danger ». La complicité et la complémentarité des cinq compères s’entend clairement, nous pouvons également la ressentir. Chaque musicien tire son épingle du jeu et contribue grandement aux qualités musicales du nouvel opus. Depuis 1995, nous connaissons les qualités de musicien, de chanteur et de mélodiste de NEAL MORSE. Ses attributs musicaux couplés aux talents de ses compères avaient permis de produire un premier résultat de haut niveau avec « The Grand Experiment ». Puis, cette collaboration a produit les deux excellents albums doubles concept, « The Similitude of a Dream » et « The Great Adventure ». Les deux tournées qui révélèrent ces albums en spectacles ont fait passer des moments de grandes émotions et de grande musique aux heureux détenteurs de billets.

Lorsque NEAL a présenté le projet actuel au reste du groupe, il a prévenu qu’il n’avait pas autant de matériel qu’à l’habitude. Que cela ne tienne, l’apport des autres membres fut tel que ce disque est de nouveau, un album double. RANDY GEORGE mentionne avec chaleur, ‘‘Je suis enthousiasmé par le niveau de collaboration que nous avons atteint sur celui-ci. Nous sommes même allés avec beaucoup d'idées qui n'étaient pas nécessairement développées, et je pense qu'au final, nous avons quelque chose qui représente le meilleur de tout le monde dans le groupe’’. Avec sa verve habituelle, PORTNOY ajoute, ‘’Nous voulions essayer de nous en tenir à un seul album après avoir fait deux doubles albums. Mais nous avons écrit tellement de matériel que nous nous sommes retrouvés avec notre troisième double album d'affilée ! C'est plutôt prog !’’ Et NEAL d’expliquer ‘’Il y a une suite d'une demi-heure et une autre d'environ 20 minutes. Je n'avais vraiment pas réalisé qu'elles étaient si longues quand nous les avons enregistrés, ce qui, je suppose, est génial car si un film est vraiment bon, vous ne réalisez pas qu'il dure trois heures ! Mais il y a aussi des chansons plus courtes, certaines ont des éléments plus pop, certaines sont plus lourdes et certaines ont des sections acoustiques. Je suis enthousiasmé par tout cela, vraiment’’.

Le premier album, « Innocence », offre huit morceaux et débute avec « Do It All Again » qui permet d’en prendre le pouls et de retrouver ses repères. NEAL chante qu’il referait le même trajet et ne changerait rien. Musicalement, c’est le groupe à son meilleur dans la veine des « The Call » ou « Love That Never Dies ». « Bird on a Wire » est plus costaude, elle flirte avec le prog métal, avec des claviers qui offrent quelques sonorités des années 80, un intéressant et percutant mélange. Les deux suivantes sont plus pop dont « Your Place in the Sun » et son côté BEATLES ou ELO assez évident et tout à fait charmant. Nous savons à quel point MORSE et PORTNOY sont fans du légendaire band. « Another Story To Tell », autre morceau à la ELO ou SUPERTRAMP s’insère bien dans l’ensemble et s’écoute avec plaisir. Avec « The Way It Has to Be » nous avons un morceau au tempo lent, avec un peu de YES et de PINK FLOYD comme influence, avec une guitare bluesée du meilleur goût. ERIC GILETTE démontre ensuite son talent à la guitare sèche avec « Emergence » qui, en quelque sorte, sert d’introduction à « Not Afraid Pt.1 », un morceau progressif tout en douceur et en finesse qui a un je-ne-sais-quoi d’AMERICA ou des HOLLIES. La surprise vient aussi de cette reprise du « Bridge Over Troubled Water » de SIMON AND GARFUNKEL. Soyons honnête, il faut le début du chant pour reconnaître le morceau traité un peu à la YES, comme le souligne NEAL MORSE. C’est surprenant et un tantinet déstabilisant mais le résultat clôt de bien belle façon le premier disque. La variété offerte par cet album m’a comblé mais réponds aussi, à sa façon, aux gens qui reprochent une trop grande similitude de sa musique.

« Danger » ce sont les deux suites mentionnées plus haut, soit les vingt minutes de « Not Afraid Pt. 2 » et la demi-heure de « Beyond The Years ». Soyons franc, les amateurs du groupe auraient pu prendre ces deux seules compositions comme offre musicale du groupe cette année et auraient été pleinement comblés tellement elles sont bonnes et puissantes. « Not Afraid Pt. 2 » débute doucement au piano mais lorsque la musique explose, on sait qu’on va passer un bon moment. La cohésion du groupe est tout simplement fantastique et pas seulement au niveau des instruments que chacun utilise de manière brillante. C’est une suite typique au groupe et à la NEAL MORSE. L’orgue est particulièrement à remarquer, un peu à la JON LORD, avec de généreuses harmonies vocales. Une fois encore, l’apport des voix est une grande force de ce groupe. Tous les musiciens contribuent à ce volet qui, malheureusement trop souvent, est négligé ou moins important dans le prog. Tout au long des disques, les chœurs et les vocaux sont beaux, justes et renforcent l’impact des compositions. Les contributions d’ERIC GILLETTE, plutôt importante, et de BILL HUBAUER au chant principal ajoutent à a variété et à l’intérêt de l’album. Selon moi, « Beyond The Years » est une des meilleures compositions associées au généreux parcours de M. MORSE. On retrouve tout ce que l’on aime, solo de synthétiseur ou de guitare à se jeter par terre, harmonies vocales divines y compris du type GENTLE GIANT, passage plus calme suivi d’une explosion musicale, touche jazzy, changements de rythmes et de textures et même quelques moments qui peuvent rappeler « The Water » de l’album « The Light ». Il est tout simplement impossible de décrire un tel morceau en quelques lignes. Mieux vaut s’en mettre plein les oreilles. À dire vrai, il faut s’en mettre plein les oreilles et ce, même pour ceux et celles qui trouvent trop de similarité dans l’aventure musicale de notre homme. Les moments grandioses, de beauté et d’intensité se succèdent, se juxtaposent et nous poussent à retenir notre souffle ou à s’exclamer. Seule la fin un peu abrupte fera peut-être sourciller quelques personnes mais elle a le mérite d’indiquer précisément le moment où il faut peser de nouveau sur la touche lecture.

Un autre détail d’importance, s’il en est un, se situe au niveau de la production de RICH MOUSER, un habitué, qui est tout à fait remarquable. Les amateurs du groupe et de la musique de M. MORSE trouveront donc chaussures à leurs pieds pour leurs prochains périples musicaux. Personnellement, je confesse, deux fois dans la même chronique, que je n’avais pas eu la même satisfaction avec son album solo précédent, « Sola Gratia ». Mais ce « Innocence & Danger », je l’ai écouté avec un accroché au visage et il ne veut plus me quitter quand je pense à cet opus. J’imagine « Beyond the Years » sur scène et j’en ai des frissons. Pour moi, il est à la hauteur d’albums tels « ? », « Sola Scriptura » ou « The Similitude of a Dream », donc un Grand Cru.

    CD 1 (Innocence):
    1. Do It All Again (8:55)
    2. Bird on a Wire (7:22)
    3. Your Place in The Sun (4:12)
    4. Another Story to Tell (4:50)
    5. The Way It Had to Be (7:14)
    6. Emergence (3:12)
    7. Not Afraid Pt. 1 (4:53)
    8. Bridge Over Troubled Water (8:08)
    CD 2 (Danger):
    1. Not Afraid Pt. 2 (19:32)
    2. Beyond the Years (31:22)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians


Neal Morse – Vocals, keyboards, and guitars
Eric Gillette – Lead and rhythm guitars, vocals
Bill Hubauer – Organ, piano, synthesizers, vocals
Randy George – Bass, bass pedals
Mike Portnoy – Drums and vocals

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