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CHRONIQUE / REVIEW

Sol Draconi Septem

Hyperion

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Releases information

Release date:

March 5, 2021

Format:

Digital, CD, Vinyl

Label:

From:

Seasons of Mist

France

Mario Champagne - September 2021

7,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Derrière la pochette « monstrueuse » de cet album, où figure un gigantesque « moustique » se cache SOL DRACONI SEPTEM, un mystérieux trio français, originaire de Nantes pour être plus précis, dont les membres s’affublent de courts pseudonymes pour probablement préserver leurs identités. Résultat de trois ans de travail avec quelques autres collaborateurs, il s’agit là du premier album de ces fans de « black » et « dark » métal industriel, où le « growl » est roi, et qui présente plusieurs particularités surprenantes vue le genre, soient un aspect très cinématique en mode « science-fiction » grâce aux claviers, beaucoup de mélodicité et l’usage brillant d’un saxophone qui pourra faire penser à l’occasion au son de VAN DER GRAAF GENERATOR.

Une ambiance « spatiale » est mise à l’honneur dans le déferlement musclé proposé puisque la musique et les textes de l’album sont basés sur le chef d’œuvre d’un auteur de science-fiction majeur, Dan SIMMONS, que l’on classe aisément avec les grands du genre dont Isaac ASIMOV, Philip K. DICK et A.E. VAN VOGT. « Hypérion » est le premier volume d’un « space » opéra provenant d'un cycle composé de quatre livres : Hypérion (1989), La Chute d'Hypérion (1990), Endymion (1995) et L'Éveil d'Endymion (1997). Pour faire un court résumé, dans une galaxie lointaine (air connu!), alors que s’annonce une guerre entre deux civilisations humaines au 28e siècle, une coalition mandate sept pèlerins, dont un seul survivra, pour qu’ils traversent l’espace, pour se rendre sur la planète Hyperion où se trouve une puissante entité endormie dans les Tombeaux du Temps, et qui pourra exaucer le seul vœu du survivant.

Avant toutes choses, si vous êtes allergique au chant guttural des hommes des cavernes, passez votre chemin, car cela va vous énerver pour rien. Si vous avez un soupçon de tolérance, aimez ce qui est bien lourd, alors tentez le coup, car la musique est bonne, dense et bien arrangée, quoiqu’au niveau production, j’y ai détecté quelques faiblesses. Personnellement, je ne suis pas fan de « growl », car celui-ci nuit à la communication textuelle. Je regrette juste de ne pas comprendre les paroles, et on doit supposer que le grognon s’exprime en anglais mais cela pourrait être en Klingon, tellement le tout est incompréhensible. Heureusement, les textes sont disponibles sur BANDCAMP, afin de pouvoir suivre un peu le développement de cette saga intergalactique.

L’album comprend neuf plages, chacune ayant sa personnalité propre avec des arrangements plutôt intéressants, en faisant abstraction du vocal qu’il faut éventuellement considérer comme un instrument supplémentaire qui apporte cette touche de chaos propre au genre « black » métal et auquel on s’habitue au fil des écoutes successives. Plusieurs titres sortent du lot, dont l’entrée en matière « The Man Who Cried God » qui donne le ton général de cet album, dans une atmosphère cinématique, spatiale, inquiétante et planante. Cette formation génère une ambiance pertinente pour représenter les mondes imaginés par l’auteur du roman, servie par un dramatique crescendo, bien que les beuglements neutralisent les beaux efforts des effluves épiques de cette trame sonore littéraire, mais heureusement, le sax, salvateur et utilisé à très bon escient, vole le spectacle et aide à faire passer la grogneuse pilule ! Avec les titres « The War Lovers » et « The Avatar », on aligne les rythmes puissants de marteaux piqueurs livrant un « black » métal « space rock » bien cadencé, alliant plusieurs changements de rythmes, serti de synthés spatiaux qui enrichissent les textures sonores, et de notes jazzy de saxophone qui confirment l’identité propre et la démarche progressive de cette formation.

« The River Léthé’s Taste Is Bitter » et « The Last Pilgrims » sortent également du lot offrant des passages instrumentaux soutenus et captivants ou offrant des passages très mélodiques de saxophone au sein d’un mur du son constant et riche. A noter le dernier titre « Silenus », qui se démarque du reste par sa sobriété; un titre calme qui contraste avec la furie servie précédemment, et qu’on pourrait qualifier de presque chant grégorien propice à un certain recueillement.

En conclusion, cet album rend, par sa musique, une imagerie sonore adéquate et convaincante pour illustrer les mondes des romans de SIMMONS. Étant donné que je ne suis pas fans de « growl », j’aurais bien aimé profiter d’une version strictement instrumentale de cet album, mais il faut vivre avec le choix de démarche artistique du groupe. Les musiciens servent la sauce avec brio, sachant varier les plaisirs, entre passages bourrins et riffs en trémolos. Mais ce que j’ai le plus apprécié, c’est l’insertion de riches passages de saxophone, mon instrument fétiche, qui permet d’inclure dans l’offre, mélodie et complexité qui se marient bien avec la puissance générée par l’ensemble. Un album qui se montre plutôt impressionnant pour un premier Opus, riche en contrastes et surprises au sein de plusieurs passages intelligemment conceptualisés. On peut, j’imagine, espérer une suite pour les autres tomes du cycle d’Hyperion. Titres préférés « The Man Who Cried God », « The River Léthé’s Taste Is Bitter » et « The Last Pilgrims ». Bonne écoute!

    1. The Man Who Cried God (7:41)
    2. The War Lovers (4:06)
    3. The Avatar (4:39)
    4. Hyperion Cantos (3:51)
    5. The River Léthé's Taste is Bitter (4:23)
    6. The Long Goodbye (5:56)
    7. I Remember Siri (4:48)
    8. The Last Pilgrims (5:55)
    9. Silenus (3:22)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

MUON - Songwriting, Back vocals (track 1, 5), Clean Vocals (track 1, 4, 9), Synthesizers (track 5, 6, 9)
KAON - Lyrics, Lead Vocals, Guitars, Synthesizers, Saxophone, Clean Vocals (track 1, 9)
TAUON – Drums, Clean Vocals (track 9)
SVEN – Bass, Solo guitar (track 5), Mix and Mastering
A.K. - Vocals (track 2)
BORNYHAKE - Vocals (track 3)
Quentin FOUREAU - Spoken Words (Track 6, 7)

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