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CHRONIQUE / REVIEW

Red Sand

The Sound of the Seventh Bell

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Releases information

Release date:

October 1, 2021

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Independent

Canada

Serge Marcoux - November 2021

8,9

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Certaines balises musicales sont nettement plus remarquables que d’autres. C’est encore plus vrai si le lieu où le groupe, ou l’artiste, est basé fait partie d’un petit marché que ce soit par le nombre de personnes qui y habitent ou même par le genre musical dans lequel il évolue. Alors que les médias, spécialisés ou non, signalent les anniversaires de sortie d’album, y compris pour les quarante-sept ou cinquante-un an, je trouve énormément plus significatif de souligner la parution du dixième album d’un groupe du Québec. Combien de groupes, pas des artistes individuels, du Québec ont atteint le cap de l’album numéro dix, tous genres confondus. Allez-y ! Cherchez bien !

Ce qui rend cet accomplissement encore plus intéressant, c’est que le premier album du groupe RED SAND, l’excellent « Mirror of Insanity », est paru en 2004, l’année de création du groupe. Donc, le groupe produit régulièrement, y compris qualitativement, et particulièrement au cours des trois dernières années qui ont vu apparaître sur le marché, « Forsaken » en 2019, le puissant « Crushing the Seed », l’année dernière, et maintenant « The Sound of the Seventh Bell » cette année. Le leader incontesté et un des deux membres à avoir participé à toute la discographie est SIMON CARON. Il est le compositeur du groupe et sur cet album, il joue des guitares, de la basse et des claviers. Il porte bien ses influences qui sont MARILLION, IQ, PENDRAGON et CAMEL. Son jeu de guitare est mélodique et prenant. Bien sûr, les influences peuvent être devinées, reconnues. Mais, non seulement sont-elles assumées mais elles éclatent de bonheur à nos oreilles. Je connais plein d’amateurs de musique qui n’ont jamais trop de perles mélodieuses égrainées par ceux qui manient la guitare de cette façon. Un complice de la première heure est STEFF DORVAL ou simplement STEFF. Son chant expressif et caractéristique permet d’identifier RED SAND tout comme le jeu de guitare de SIMON. Un autre vieux complice, de retour depuis l’année dernière, est la batteur PERRY ANGELLINO qui était derrière les fûts pour les cinq premiers opus du groupe. Pour les prestations scéniques, deux autres complices s’ajoutent, soit ANDRÉ GODBOUT à la basse et JEAN BENOÎT LEMIRE aux claviers.

Ce dixième album a bénéficié du talent de deux personnes supplémentaires, soit BARBARA CARON, la fille de notre leader musical, pour les paroles et le bien connu MICHEL ST-PÈRE, MYSTERY et HUIS, qui a réalisé le mixage. À l’instar des Anglais de MAGENTA ou des Polonais de MILLENIUM, voici venu le tour de RED SAND de s’attaquer aux sept péchés capitaux. Le groupe n’a jamais mâché ses mots dans ses propos. Que ce soient les escroqueries des grandes corporations ou des gouvernements, la pédophilie ou les abus envers les humains, notamment, voici un groupe qui a été bien au-delà des clichés des paroles sur les elfes, les chevaliers et autres trop souvent associés au prog.

Musicalement, tout ce que l’on connaît et que l’on aime de ce groupe est bel et bien présent. C’est également fort réussi. Mais à l’occasion il y a un plus. Prenez l’abondante utilisation de la guitare sèche dans une des deux suites, « Insatiable ». Que ce soit avec une saveur un peu andalousienne en solo ou en rythmique d’accompagnement, cela ajoute une saveur, une teneur différente. Voici un morceau qui de ce fait change la coloration que nous connaissons. Le travail à la basse de SIMON CARON mérite d’être mis en exergue . Musicien talentueux, il y excelle et que ce soit dans cette pièce ou même tout au long de l’album, l’instrument n’est pas en reste. L’enregistrement permet de mettre en valeur tous les instruments utilisés ainsi que leur interrelation. Le chant de STEFF s’entend clairement et il est aussi bien positionné dans le mix. Trop souvent, le chant est catonné à un rôle secondaire ou alors il est écrasé par l’instrumentation. Je me répète mais « The Sound of the Seventh Bell » bénéficie d’un son d’une qualité supérieure. Ce seul fait permet une écoute fort agréable. De plus, quand on connaît le parti-pris mélodique du groupe, alors voilà une petite heure qui passe à la vitesse d’un TGV.

J’évoquerai aussi avec plaisir et un sourire ce clin d’œil musical plus franchement près du GENESIS de « Selling England by the Pound » que de MARILLION dans « The Sound of the Seventh Bell Part 2 » mais avec un solo de guitare comme SIMON sait nous offrir et des moments où la rythmique s’emballe de belle et bonne façon. Je m’en voudrais de ne pas signaler « Reichenbach » qui est véritablement une ode au jeu de guitare fluide et mélodique pratiqué par les ROTHERY, CARON et Cie. Un autre morceau de bravoure et de grand plaisir est la deuxième plus longue suite de l’histoire du groupe, « Cracked Road » avec plus de vingt-une-minutes au cadran. Les premières minutes nous transportent dans l’univers de PINK FLOYD puis via la guitare en flamme de M. CARON nous sommes transportés dans l’univers de RED SAND. La voix de STEFF intervient au bon moment et de la bonne façon. Après huit minutes, le piano en douceur puis la basse bien marquée occupent l’espace. Le martèlement de la batterie change la donne bientôt accompagné des cordes de guitare et de basse. Il y a un je-ne-sais-quoi de DIRE STRAITS pendant un bref moment. Même lorsque le chant revient. Les minutes qui suivent permettent différentes variations qui, ici aussi, varient nos plaisirs musicaux. Près de la quinzième minutes, la musique prend une connotation qui évoque l’univers enfantin sombre d’une trame sonore d’un film de DARIO ARGENTO et une courte montée nous emmène sur les cordes de guitare de SIMON pour un solo d’abord en retenue puis appuyé par le chant de STEFF. C’est martial et pénétrant ! Jusqu’à la conclusion du morceau, on ressent une forme de gravité qui se conclue sur le tocsin tel un avertissement ou une funeste conclusion. C’est d’ailleurs ainsi que l’album s’était ouvert. Notre périple musical se termine par une balade apaisante toute en retenue, un bonus pour le cd. Pour les amateurs du vinyle double, le bonus vient sous la forme de vingt minutes inédites sur la face b du deuxième disque.

RED SAND poursuit donc sur l’excellente route musicale bien documentée qui est la sienne et qui est parsemée de repères musicaux connus, plaisants et rassurants. Si le groupe apporte quelques petits repères spécifiques, il ne s’écarte pas des sentiers bien balisés. Mais qu’importe ! Si cet album n’est pas leur meilleur, il s’en rapproche très certainement et j’ai eu un plaisir assumé et répété à l’écouter. Si vous aimez la route suivie par le groupe et balisée par ceux qui l’ont précédé, alors n’hésitez pas car le paysage qu’il offre est de grande qualité et ensoleillera votre parcours.

    1.The Sound of the Seventh Bell, Part 1 (5:46)
    2. Reichenbach (4:04)
    3. Insatiable (14:34)
    4. Breathing (4:25)
    5. The Sound of the Seventh Bell, Part 2 (7:58)
    6. Cracked Road (21:07)
    7. The Sound of the Seventh Bell, Part 3 (2:27)
    8. I Can Feel It (4:20)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

- Simon Caron / Guitars, bass, keyboards
- Perry Angelillo / Drums
- Steff / Vocals

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