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CHRONIQUE / REVIEW

Psychic Equalizer

Revealed II

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Releases information

Release date:

March 19, 2021

Format:

Digital, CD

Label:

From:

Independent

Intl

Mario Champagne - May 2021

8,1

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Il y a dix ans, « « Psychic Equalizer » naquit sous la conduite d’Hugo SELLES, pianiste et compositeur espagnol, sous le format d’un projet solo instrumental axé sur la production de musique d'ambiance électronique, agrémentée d’incursions dans les domaines du jazz et de la musique classique. Avec le temps, ce projet solo est devenu un projet d’équipe qui dévia vers un son prog-rock grâce à l’arrivée et aux contributions du claviériste espagnol Adrian UBIAGA, de la chanteuse, ingénieur du son et multi-instrumentiste australienne India HOOI et du guitariste colombien Carlos BARRAGAN, tous issus de formations classiques et avec des bagages d’expérience conséquents.

De ce brassage international résulte un son assez intéressant et même passionnant, qui se caractérise par une réelle virtuosité, des arrangements très créatifs et des titres mélodiques qui creusent leur tanière de manière progressive dans le système auditif. Ils ont tout récemment fait paraître la suite de leur premier album de 2020, soit un nouvel EP de six titres entièrement composé et enregistré à distance, à partir de l’Espagne, du Danemark et du Royaume-Uni, pour des raisons de pandémie, et qui malgré cette embûche de taille, constitue une belle réussite.

Un mini album qui examine différentes thématiques dont la guerre, la division politique et l’immigration (Trump est présent entre les lignes !), l’égalité des sexes dans le domaine des sciences et les problématiques de santé mentale dues au stress créé par cette pandémie. Le livret de l’album indique un partage de la création musicale alors que les textes ont été écrits par SELLES ou HOOI, textes qui parfois impressionnent par la recherche au niveau du vocabulaire, et c’est bien le cas pour le premier titre « The Astronomers », où le jargon scientifique est à l’honneur tout en portant un message militant.

Au niveau sonore, lors de mes premières écoutes, plus j’avançais dans l’album, plus cela devenait emballant, car il y en a pour tous les goûts tout en gardant une forte cohésion, grâce à la fragile et délicate voix de soprano de Mme HOOI qui est somme toute très particulière. La plupart des titres sont des successions de tableaux de différents genres musicaux bien agencés et qui réservent des surprises à chaque tournant. « Destination Zero » en est un bel exemple par son assemblage de contrastes, entre puissance des synthés technos, les riffs de guitares déchirants, et la délicatesse d’un piano aérien qui fend l’air avec une pluie de notes pendant un très long moment, avant que ne s’installe une performance Prog métal très inspirée par la bande à PETTRUCCI.

Gros contraste sur la chanson suivante, « Something Hurts » où une variante de Stacy KENT, prend le micro, en mode piano jazz, alors qu’un titre très mélodique s’installe dans un style un peu plus hard rock très FM, comparable aux titres du « Presto » de RUSH. L’exercice vocal y est excellent, tout en nuances, avec une petite voix à faire pleurer. Dans l’arsenal musical de cette équipe, on retrouve le « bansurî » qui est une grande flûte traversière indienne en bambou et qui est probablement le plus ancien instrument de musique de l'Inde du Nord. Celui-ci est à mis à profit dans « The Last Of Humankind », un titre apocalyptique qui commence de manière inquiétante avec le souffle triste de cet instrument. Il est suivi d’une guitare hurlante, et d’une progression épique dramatique à l’ambiance martiale, d’un raccourci par un bar western burlesque, d’ambiances folles et chaotiques à la DREAM THEATER qui exigent une certaine concentration pour être bien décryptées, et de passages typiquement « Pink Floydien », pour saluer cette fin du monde.

Le style d’Alan PARSONS s’invite sur « You Won’t Have My Faith”, un titre où cette voix de soprano est mise en valeur dans les moments tranquilles, ressemblant parfois à celle de Kate BUSH. Un titre très accessible à fort potentiel radiophonique. Pour conclure, une pièce instrumentale agrémentée de lamentations vocales et de sonorités mélancoliques, et de ce piano magique, qui est apparu sporadiquement tout au long de cet album. Une très belle conclusion bien chargée en émotions.

Souvent sombre, parfois mélancolique, ce mini album met en valeur la virtuosité de ces musiciens et leurs polyvalences musicales avec son lot d’arrangements complexes et précis servant des performances vocales mélodieuses et des textes engagés. Comparativement au « Revealed « de 2020, ce mini album offre un son plus lourd et plus progressif avec son mélange d’éléments venant de plusieurs styles musicaux, avec un bon nombre de performances solos impeccables. A mon humble avis, je crois qu’il y aura des fans et des non-fans pour ce qui est de la voix. Pour ma part, j’ai été convaincu, car elle sort de l’ordinaire, se montrant souvent attachante. Un album qui mérite plusieurs écoutes pour bien se savourer. Titres préférés : « Destination Zero » et « Lament ». Bonne découverte !

    1. The Astronomers (7:09)
    2. Destination Zero (8:31)
    3. Something Hurts (4:53)
    4. The Last Of Humankind (5:35)
    5. You Won't Have My Faith (4:27)
    6. Lament (3:30)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Carlos BARRAGAN - Classical & Electric Guitars
India HOOI – Vocals, Bansuri, Acoustic Guitars, Additional Keyboards & Piano
Hugo SELLES – Piano, Keyboards, Synthesizers, e-Bass & Backing Vocals
Adrian UBIAGA - Keyboards, Synthesizers & e-Bass

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