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CHRONIQUE / REVIEW

Motorpsycho

Kindgom of Oblivion

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Releases information

Release date:

April 16, 2021

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Stickman Records & Rune Grammofon

Norvège / Norway

Alain Massard - April 2021

8,6

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

MOTORPSYCHO, ce groupe norvégien presque plus « oldies » que son âge, groupe hard rock atypique jouant depuis plus de 30 ans sur les atmosphères progressives des dinosaures; MOTORPSYCHO ou comment régresser et sortir un album suintant dignement les BLACK SABBATH, LED ZEPPELIN et autres MONSTER MAGNET. Album enregistré en France avant cette fameuse pandémie sur une déclinaison hard rock progressif psychédélique et après leur trilogie démente Gullvåg; celui de 2020 a eu l’une des meilleures vibrations pour mes enclumes et étriers; voyons ce qu’il en est de celui-ci en sachant qu’ils voulaient faire du lourd et s’éloigner du rock alternatif, faire du hard rock sale, du grunge hyperbolique dans sa création, un voyage hors du temps rock, bon ça c’est pour ceux qui cherchent des étiquettes!

« The Waning (pt. 1&2) » démarre par un riff lourd de métal à la BLACK SABBATH assez monolithique, puis ça part sur une ambiance psyché à la HAWKWIND; la guitare fruitée, claire en fond se met en scène progressivement avec un jam burlesque digne du temps des BEATLES, ça tourne progressivement sur du MONSTER MAGNET et du MOTORPSYCHO ça tombe bien, la basse devenant plus prégnante, la fin avec un petit vent bucolique. « Kingdom of Oblivion » me rappelle les MURKY RED et reprend sur un air des 70’s, rétro comme il se doit mais avec une rythmique psyché affolante et la voix à la Ozzy; un air grandiloquent, envoûtant, une transe musicale dépressive, collante, un final comme on ne les imagine plus.

« Lady May 1 » pour un intermède acoustique, folk, primaire, dans des sons du fabuleux YES qui cherchait à se rapprocher du soleil sans se brûler les ailes; on régresse encore, on s’assagit comme Blackmore qui s’est mis à l’acoustique en prenant de l’âge; un titre qui sort de ses prédécesseurs, la guitare hypnotique en place. « The United Debased » repart sur un son à la fois plus lourd et vintage pour la voix criée, la basse et les claviers. Une montée d’adrénaline qui va crescendo avec un solo intense et minimaliste à la Tony Iommi qui glisse dans les oreilles; un break jazz-rock, un son vieux et démodé qui dégage un tel lot d’énergie que la transe est inéluctable, à la fois pour les souvenirs et les riffs de groupes plus anciens, BLACK SABBATH étant encore en ligne de mire.

«The Watcher » et une merveilleuse entrée planante sur une reprise d’HAWKWIND de 1972; du psyché, de la berliner school à la TANGERINE DREAM comme sur ‘Sorcerer’, un peu des PINK FLOYD du début aussi; ça plane dur, ça dénote à 360° avec les sons d’avant; c’est déroutant et c’est ça qui fait la force de MOTORPSYCHO, de pouvoir nous entraîner aussi loin d’un coup et d’enchaîner sur « Dreamkiller » toujours planant, psyché, vintage, acoustique, réminiscence d’un son que l’on croyait perdu à jamais; ah le riff reconnaissable et le repos est fini; le déluge sonore est à la tempête des Açores ce que nos oreilles subissent; le clavier du temps d’avant en rajoute; paf, ça casse pour retomber sur les sons du départ et l’on se demande si l’on n’a pas rêvé le tout avec un arpège redondant.

« Atet » s’impose ainsi de par sa piste acoustique instrumentale douce et aérée pour vous reposer car ils le savent que vous êtes un peu perdus dans ce maelstrom musical, bref un peu de calme et « At Empire´s End » déboule, douce acoustique qui monte puis qui revient à un couplet basique, pour enchaîner sur un son psyché déroutant; morceau épique signant l’une des caractéristiques des MOTORPSYCHO, le calme, la tempête et vice-versa. Des réminiscences avec LED ZEPPELIN et PINK FLOYD pour l’oxymore musical révélé par la douceur affublée de son cataclysme; du psyché ‘’Made in 2020’’ avec douceur et violence et un voyage onirique des 70’s aux 2020; le riff du départ revient comme pour nous garder sur le même monde, le même paysage, la distorsion nous raccrochant plus avec 2020. « The Hunt » arrive, étrange titre folk où JETHRO TULL peut nous faire penser, LED ZEPPELIN aussi avec cette guitare acoustique évidente sur ‘The Battle Of Evermore’; ambiance moyenâgeuse d’un coup, puis orientale, ça y est, ça repart dans tous les sens en restant doux, sans explosion, un peu d’OLDFIELD maintenant; titre crescendique complexe.

« After The Fair » et l’intermède acoustique primaire, zone de repos comme la case parking au Monopoly. « The Transmutation of Cosmoctopus Lurker » débarque: titre lourd, malfaisant, énergique; riff de guitare en mantra obsédant, Rob ZOMBIE n’est pas loin; voix fondantes et hypnotisantes, titre ahurissant qui monte et qui monte, la transe musicale orgasmique est là, tout simplement : le son est déroutant entre une fusion grunge, funk, groove, heavy, psyché entraînante, sidérante, impromptue; cette longue montée onirique cesse sur la fin et risque de vous laisser transi, hébété. « Cormorant » pour le final, toujours old-school, sur une BOF, la fin calme après la tempête, morceau pour le repos du guerrier, un instrumental mettant le ‘END’ devant vos yeux, vous rappelant aussi que le prog ou ce qu’il en reste est passé durant une heure dans vos oreilles du velouté psyché à l’énergique heavy.

MOTORPSYCHO voulait dépoussiérer et surprendre, c’est fait. Ils voulaient nous plonger dans un rétro heavy-futuriste, c’est fait. Ils voulaient du vertigineux, du grandiose, du mélodique, du cataclysmique, un chef-d’oeuvre coloré, c’est fait. Un son singulier, repérable qui mettra mal à l’aise car s’avançant dans les contrées innovantes et progressistes du rock tout court. MOTORPSYCHO fait du différent dans les mêmes gammes et du simili dans des notes et des airs différents. Bluffant et nostalgique.

    01. The Waning (pt. 1&2) (7:29)
    02. Kingdom of Oblivion (6:56)
    03. Lady May (3:22)
    04. The United Debased (9:04)
    05. The Watcher (5:04)
    06. Dreamkiller (5:16)
    07. Atet (2:17)
    08. At Empire´s End (8:36)
    09. The Hunt (5:46)
    10. After The Fair (1:58)
    11. The Transmutation of Cosmoctopus Lurker (10:55)
    12. Cormorant (3:38)
    Total : 70’21’’

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

- Bent Sæther / Lead vocals, bass, guitar, keyboards, drums
- Hans Magnus Ryan / Lead guitar, vocals, keyboards, mandolin, violin, bass
- Tomas Järmyr / Drums, vocals
With
Reine Fiske (Katatonia)

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