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CHRONIQUE / REVIEW

Mandoki Soulmates

Utopia For Realists: Hungarian Pictures

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Releases information

Release date:

Septmber 24, 2021

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Inside Out

Hongrie / Hungary

Serge Marcoux - October 2021

9,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Quand un homme fuit son pays, alors enclavé dans le Bloc de l’est, par un tunnel, vous avez un intéressant élément de contexte entre les mains. Si ce musicien ensuite installé à Munich, alors en Allemagne de l’Ouest, évoque BÉLA BARTÓK et une éventuelle suite hongroise avec JON LORD et GREG LAKE, alors l’histoire s’étoffe beaucoup. Lorsque le projet devient réalité avec la complicité de musiciens tels JACK BRUCE, Al DI MEOLA, MIKE STERN, IAN ANDERSON, RANDY BRECKER, JOHN HELLIWELL, TONY CAREY, DAVID CLAYTON-THOMAS et bien d’autres, alors le récit devient progressif en diable. Si par la suite, un des albums revient allongé, remixé, remastérisé et, si désiré, complémenté d’un Blu-Ray combinant l'enregistrement du film-concert du 30e anniversaire de la chute du mur de Berlin avec en plus, une réalisation cinématographique d’épisodes musicaux individuels, il faut en faire une chronique.

Ce projet d’abord paru en 2019 sous forme de deux albums distincts « Living in the Gap » et « Hungarian Pictures », est devenu, cette année, « Utopia for realists: Hungarian Pictures ». L’instigateur, le Maestro du groupe nommé MANDOKI SOULMATES se nomme LESLIE MANDOKI. Ce hongrois emprisonné dix-sept fois avant de pouvoir fuir son pays joue de la batterie, chante, compose, produit et peut sûrement être très convaincant puisqu’il est accompagné par vingt-six musiciens dans son odyssée musicale. Il nous parle de l’origine du projet, "Pour BARTÓK, la diversité culturelle crée un enrichissement. Il croyait que c'est précisément de ces différences que l'art tire la force qui permet un développement ultérieur. Il mélangeait les sons et les mélodies traditionnelles de différentes régions de la plaine des Carpates afin de donner l'exemple contre la menace naissante du national-socialisme (nazisme) à travers les aspects unificateurs de la musique. Cette impulsion unificatrice a inspiré JON LORD, GREG LAKE et moi. "La mort de ces grands musiciens a été un déclencheur, en quelque sorte, du projet imaginé par les compères. Vous aurez probablement également compris que LESLIE MANDOKI est un homme engagé. Il ajoute, "Nous, les musiciens, pensons souvent avec notre cœur et en ce moment, avec notre lien émotionnel direct avec le public, nous ne devons pas nous reposer, nous devons être plus forts que jamais ! Les défis mondiaux auxquels l'humanité sera confrontée dans les années à venir - pandémie, crises financières et économiques, migration et intégration, changement climatique - nous ne pourrons les relever avec succès qu'en surmontant les divisions à travers toutes les frontières."

MANDOKI SOULMATES a été formé en 1993 et cet album constitue le huitième effort studio. Il existe aussi un album en spectacle. Chaque album représente toujours une collaboration internationale de nombreux musiciens et plusieurs d’entre eux sont devenus des collaborateurs réguliers y compris JACK BRUCE, IAN ANDERSON et AL DI MEOLA en tant que membres fondateurs. L'inclusion de JACK BRUCE dans l’album actuel peut sembler quelque peu incongrue compte tenu de sa mort en 2014. Il faut savoir que certaines performances de voix et de basse fretless se trouvaient dans les archives, autour desquelles une chanson de « Living in the Gap », « Let The Music Show You The Way », a été construite. Cette pièce avec IAN ANDERSON dans le rôle de chanteur » a ici été incluse dans « Return to Budapest », une forme de clin d’œil au « Budapest » de JETHRO TULL. Cette pièce qui commence en douceur avec piano, basse et chant comporte de multiples changements d’atmosphère et de ton. C’est aussi le cas des longs morceaux tel « Transylvanian Dances » ou « Sessions in the Village ». L’ensemble de la musique de l’album offre une combinaison de jazz, de pop, de folklore hongrois, de rock et d’influences classiques, inspiration BARTÓK bien sûr, qui, une fois amalgamés, deviennent un album progressif intéressant et diversifié. « Sessions in the Village » en ouverture met en évidence un bon nombre de ces éléments. SZAKCSI LAKATOS BÉLA ouvre l'album avec un piano à queue évocateur, qui devient dans un jazz bluesy, puis nous passons par un très bref intermède folklorique avec flûte et violon, avant le chant féminin. Puis une grande section instrumentale suit, dominée par le solo enflammé Hammond-esque de CORY HENRY, suivi de pauses plus courtes des cuivres, entrecoupées d'AL DI MEOLA à la guitare classique. Et tout ça, et même un peu plus, dans le seul premier morceau !

Aucun doute, la pièce maitresse est « Transylvanian Dances », basée de manière créative sur les nombreuses danses folkloriques de BÉLA BARTÓK et les danses de Transylvanie. C'est un morceau épique qui permet des interventions de la grande majorité des musiciens réunis. Ces vingt-six minutes réunissent toutes les conditions pour en faire un petit classique du prog, avec la musique de BARTÓK comme base, les interprétations de qualité des musiciens, des thèmes et des mélodies bien articulés, et enfin, des sections instrumentales émouvantes et fougueuses. Mentionnons seulement le violoniste EDVIN MARTON interprétant une adaptation de la Danse des enfants de Bartók, entre autres, le jeu de guitare de DI MEOLA ou l’orgue de GUYLA PAPP pour ne donner que quelques exemples. Quelques mots sur « Barbaro » que les amateurs d’ELP,« The Barbarian », reconnaitront à coup sûr puisque le même morceau classique a inspiré des deux groupes. Cette pièce adaptée d’« Allegro Barbaro » de M. BARTÓK est fort différent de la version d’ELP et permet à JOHN HELLIWEL et RANDY BRECKER de s’éclater accompagnés du piano de M. BÉLA et de la guitare de M. STERN. Tout comme l’adaptation d’ELP, c’est également une réussite.

LESLIE MANDOKI a réuni un grand nombre d'artistes, mais plutôt que d’avoir une série de performances individuelles, c’est l’esprit de corps qu’il faut remarquer. MANDOKI SOULMATES sonne comme un groupe. Il faut garder en tête que c’est ce qu’il fait depuis de nombreuses années. C’est également réjouissant de voir une maison de disque du calibre de InsideOut appuyer un projet de ce calibre musical et de cette humanité. Je laisse conclure LESLIE MANDOKI, "Il est devenu clair pour moi qu'en tant qu'artistes, nous sommes mis au défi de devenir plus forts, d'être une épine dans le pied de la société et de ramener le jazz rock progressif à une réelle pertinence socio-politique."

    1. Sessions in the Village (6:52)
    2. Utopia for Realists (2:11)
    3. Transylvanian Dances (26:39)
    4. You'll Find Me in Your Mirror (2:38)
    5. Return to Budapest (15:30)
    6. Barbaro (4:34)
    7. The Torch (5:52)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

- Leslie Mandoki / Vocals, drums, percussion, udu
- Bobby Kimball / Vocals
- Chris Thompson / Vocals
- Ian Anderson / Vocals, flute
- Jack Bruce / Vocals, bass
- Peter Maffay / Vocals
- Nick van Eede / Vocals
- David Clayton-Thomas / Vocals
- Julia Mandoki / Vocals
- Al di Meola / Guitars
- Mike Stern / Guitars
- Randy Brecker / Trumpet, flugelhorn
- Ada Brecker / Tenor & soprano saxophones
- Bill Evans / Tenor & soprano saxophones
- John Helliwell / Saxophones, clarinet
- Till Brönner / Trumpet
- Cory Henry / Hammond, piano & Rhodes
- Simon Phillips / Drums
- Tony Carey / Vocals, Hammond organ & piano
- Jesse Siebenberg / Vocals
- Richard Bona / Bass, vocals
- Steve Bailey / 6-string fretless bass

With:
- Szakcsi Lakatos Béla / Grand piano
- Edvin Marton / Violin
- Fausto Beccalossi / Accordion
- Max Merseny / Alto saxophone
- Gyula Papp / Piano, Hammond organ

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