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CHRONIQUE / REVIEW

Mad Crayon

Drops

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Releases information

Release date:

December 11, 2020

Format:

Digital

Label:

From:

Independent

Italie / Italy

Alain Massard - January 2021

8,7

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

MAD CRAYON, MAD pour les initiales des prénoms de ses créateurs, groupe italien créé en 1986, premier album en 1992, quatre albums seulement au compteur; il faut dire que son claviériste fondateur Alessandro di Benedetti a œuvré de façon prolifique avec son groupe INNER PROSPEKT, dix albums. Groupe majeur sur la scène progressive avec de nombreuses collaborations avec d’autres groupes, des influences majeures de PFM, de BANCO DEL MUTUO SOCCORSO pour l’Italie et surtout GENESIS pour le travail des claviers proches de BANKS par instants; sonorités complexes avec de nombreux breaks basés sur un piano omniprésent et des guitares tour à tour andalouses ou métal-progressives et des dérives du PORCUPINE TREE soufflant du calme langoureux à l’énergique rock; sonorités des OZRIC TENTACLES fusion d’ambiance planante, psychédélique et éclectique. Du prog moderne en fait qui laisse à penser qu’ils ont synthétisé sur pas mal de périodes.

« A Sort of Incoming » démarre avec un instrumental planant au synthé comme on les aime, ambiance spatiale, éthérée, mystérieuse aussi, un peu des claviers de VANGELIS ici, des voix asiatiques pour déstabiliser encore plus et le doute s’installe où va -t-on partir? « Bloody Days » sur des touches de piano à la SUPERTRAMP au début, puis un air pop-jazzy un peu baroque, s’ensuit une déclinaison progressive mélodique basique mais rythmée, agréable à l’écoute avec des breaks nerveux, gras, du synthé aérien, un délice. « Where You Cannot Lie » sur la même tonalité avec un air centré sur le piano, une voix à la limite du phrasé qui accompagne bien les instruments et vice-versa, puis les instruments viennent se greffer au fur et à mesure autour pour une longue suite progressive dont les entourloupes musicales vont vous faire voyager dans une contrée folk-jazz-rock. A noter une latence progressive par la section des claviers d’Alessandro; j’y ressens les tonalités des WHO, les notes d’un Joe JACKSON dans sa seconde période le tout magnifié par un solo de Federico.

« The Ape » part lui sur une ambiance fruitée à la OZRIC TENTACLES, à la HAWKWIND, à la AL DI MEOLA aussi; c’est la guitare qui prend le devant de la scène, accompagnée d’une basse et d’un synthé flirtant avec ceux de GENESIS et de BARCLAY JAMES HARVEST; la seconde partie rentre plus jazzy, plus bucolique, très beau titre instrumental avec duel entre les guitares et les claviers. « Evening Comes » me rappelle un coup le MANFRED MANN’S EARTH BAND juste pour l’intro, puis le titre chanté part sur une atmosphère plus conventionnelle, un peu sombre à la KING CRIMSON; la guitare gilmourienne sur la période « Animals » remet une note d’espoir; la voix présente au départ s’est éclipsée délicatement.

« Disturbed Love » pour un titre court mais ô combien délicieux, combinant la furie des notes à un air essayant de vous décrire un désarroi amoureux profond! Attention dès la sonnerie de téléphone ça part dur puis le piano assagit un peu avant de repartit de plus belle, riff hard quand tu nous tiens. « Down the Trench » et un autre titre long avec une introduction à la GENESIS, plus de 9 minutes de digression musicale mélodique; 9 minutes où le piano joue sur l’improvisation avec une flûte dans un long crescendo épaulé par divers synthés; l’esprit Charisma Label de la genèse est bien là avec des voix sublimes vous replongeant dans les 70’s; la guitare part pour un solo émotionnellement jouissif.

« Mad Crayon Run » et un air dans ce que la fusion progressive peut apporter de mieux en ce moment à savoir de la musique prog moderne ignorant les codes : des guitares andalouses dans un premier temps puis d’autres dans une trempe rock métal effrénée, voire torturée. Un instrumental ne donnant pas de repères à la durée du titre, un déluge hors norme où l’on retrouve le son gras et torturé de MAD CRAYON et c’est tout. « The Glitter of Your Life » titre chanté au début, presque désopilant pour nos oreilles, break puis retour à la voix sur un retour de THE WHO quelques instants, les notes semblent se chercher ou se chauffer pour partir sur un énième sentier fusionnel rempli de notes diverses pop, rock et italiennes sûrement. « Way Out » comme outro, comme fin de clap musical, comme signe pour revenir sur terre? Bref…fin d’un très bon album.

MAD CRAYON a sorti 11 ans après son dernier album un disque révolutionnaire progressif basé sur des sonorités anciennes, celles des groupes mythiques italiens. L’expérimentation y est de mise avec un côté jazzy amené par le piano basique mais omniprésent; le RPI en fait avec une caractéristique néo-classique marquée et des dérives jazzy évidents; bémol pour la voix, bémol pour le début de chaque titre qui semble partir sur un air différent comme un groupe différent donc un peu décousu de fait. Cependant la dérive progressive avec basse virevoltante, batterie par nappes de pads, la guitare psychédélique et ce piano à la Erik SATIE en font un album éclectique plutôt que RPI à mon sens et un sacré bon album pour fans de rock italiens et pour les autres comme moi qui s’est fait bluffer par cette haute technicité.

    1. A Sort Of Incoming (3:54)
    2. Bloody Days (6:01)
    3. Where You Cannot Lie (9:16)
    4. The Ape (9:50)
    5. Evening Comes (4:37)
    6. Disturbed Love (2:52)
    7. Down The Trench (9:00)
    8. Mad Crayon Run (6:03)
    9. The Glitter Of Your Life (6:09)
    10. Way Out (1:46)

    Total Time 59:28

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Alessandro Di Benedetti (Inner Prospekt): Keyboards, Piano, Vocals
Daniele Agostinelli: Keyboards and Vocals
Federico Tetti: Guitars, Keyboards and Vocals
Daniele Vitalone: Bass, Guitars and Keyboards

With:
Nicolas Bonneyrat: Drums (2, 4, 7, 8)
Max Saidi: Drums (6, 9)
Giovanni Maucieri: Drums (5)
Chris Brush: Drums (3)
Nicole Carino: Backing Vocals (2)
Elara Marucci: Backing Vocals (5)
Enrica Dionigi: Phone Voice (3)

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