CHRONIQUE / REVIEW
Lazuli
Dénudé
Releases information
Release date:
March 16, 2021
Format:
Digital, CD
Label:
From:
l'Abeille Rôde
France
Alain Massard - April 2021
8,3
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
LAZULI éperdu comme le monde actuel dans lequel on tourne, LAZULI sortant un album ‘’Unplugged’’ de compositions de ses 8 premiers CDs, chansons un peu écorchées vives pour lancer un pied de nez au monde fou et perdu dans lequel on vit. Des textes souvent chuchotés censés traduire le côté dépouillé, éviscéré, dénudé, des textes sortis un an après leur dernière prestation live (live : moment de partage entre un groupe et ses fans souvent mis ensemble sans masques.). LAZULI que je ne présente plus pour les avoir fait vivre lors de la sortie de leur dernier bébé, qui reste comme nous immobile et dénudé devant ce trop long silence.
« J'attends un printemps » de « Saison 8 » pour un combat subtil entre piano cristallin et voix envoûtante, pureté et belle introduction pour comprendre le sens de l’album.« Dans le formol au museum » de « 4603 battements » sur une guitare torturée électrique, venue de la Léode enrichissant le ‘’a cappella’’ glissant sur des chœurs frissonnants.« Cassiopée » de « En avant doute » et un vibraphone subtil, la guitare steel d’Arnaud qui fait vibrer, le break instrumental sur la Léode reconnaissable, marque Lazulienne.« 15H40 » de « 4603 battements » et le piano limpide, chant polyphonique en toute simplicité, une mise à nue évidente spectaculaire et la suspension du temps pour ce titre.« Mes semblables » de « Saison 8 » et la première chanson presque normale; le rythme world-music crescendique avec les percussions de Vince en avant et un titre à reprendre en public, au coin du feu, juste à 6 maximum; augmentez le son et chantez, c’est la meilleure thérapie pour l’instant. La fin avec éclats de rire me conforte dans cette idée. « Tristes moitiés » de « Tant que l’herbe est grasse » minimaliste, acoustique où la voix de Dominique fait merveille, l’une des rares voix françaises que j’arrive à écouter telle un instrument tout en vibrant sur ses mots; Léode criante prolongeant cet instant de sérénité. « Multicolère » de « Tant que l’herbe est grasse » et le deuxième titre qui ne semble pas revisité, bonne colère concernant cette pandémie? Le didjeridoo ramène à une ambiance aborigène qui fait voyager au moins.
« Une ombre au tableau » de « Amnésie » sensible sur une note de guitare semblant jouer au funambule, le dulcimer amenant une note régressive juste assez pour se baigner de ses notes.« Vita est circus » de « Nos âmes saoules » avec le cor de Romain en avant, titre qui parle tout seul, perso j’aurai dit un vrai bordel plutôt qu’un cirque, bref c’est ainsi; la voix sur un fil lance sur l’ambiance saltimbanque et bucolique du lapin de Charisma; Glockenspiel et Leode pour terminer en fanfare psychédélique. « Naïf » de « Amnésie » en transe monolithique à la MINIMUM VITAL, envoûtante, répétitive, les percussions en avant comme dans des titres de DEAD CAN DANCE, ah une Léode magique qui passe puis un cor arabisant en final. « En avant doute » du même album qui parle du front, de la pandémie, non allez on va oublier tout ça quelques instants; la lap steel immense peut faire rentrer dans un mantra pour s’ouvrir à la beauté du chant; titre lourd de conséquence qui n’a rien à voir avec le hasard.« La valse à cent ans » de « En avant doute » pour à nouveau un exercice de style sans filet avec piano et voix; les touches sonnent et vibrent dans l’air, dénudées oui il fallait que je le dise une fois au moins dans cette chronique; un signe ma blonde a adoré et commençait à fredonner dessus, allez encore un peu et je la convertis; titre mélancolique introspectif sur la vie que l’on ... vit; c’est Dominique qui va être content.
« La vie par la face nord » de « Réponse incongrue à l’inéluctable » pour la comptine où Dominique fait étalage de ses cordes vocales, juste pour gravir cet Everest, la mandoline, l’accordéon vibrant et chassant les nuages. « Une pente qu'on dévale » de « Tant que l’herbe est grasse » avec guitares acoustiques en veux-tu en voilà; un titre brut comme avant composition sorti d’un bar de village un soir de lune; ça vibre, ça saute, ça vit, tiens j’en oublierai la pandémie, aïe solo de guitare électrique, j’exulte. « Nos âmes saoules » du même album, titre fort en concert! Léode absente, celle qui te faisait vibrer le dernier cheveu de ta tête, bref titre remodelé avec duel de voix et guitares; un tantinet répétitif allez « ils » m’entendent et finissent par un choral en final. « Un automne » de « Amnésie » pour finir ce voyage au-delà du temps et de l’espoir; mélancolique oui, rempli d’espoir sûrement, bourré d’émotion comme un temps d’écoute en dehors du temps; le piano, le cor à la limite du spleen, le titre s’efface pour vous laisser dénudé(e).
LAZULI a donc mis à nu, presque à mort, des textes de sa vie pour nous accompagner un peu chez nous, pour oublier le temps, pour se recentrer sur les mots bien avant la musique; celle-ci est souvent acoustique et donne ainsi l’impression d’avoir le groupe en représentation devant vous… chez nous; pas un redit, pas un live, presque de l’essence Lazulienne qui débarque au creux de nos enceintes. LAZULI ou l’art de passer au-delà des règles sanitaires, merci.
- 1. J'attends un printemps (4:32)
2. Dans le formol au museum (2:59)
3. Cassiopée (5:11)
4. 15H40 (3:55)
5. Mes semblables (5:03)
6. Tristes moitiés (4:05)
7. Multicolère (3:07)
8. Une ombre au tableau (3:41)
9. Vita est circus (4:30)
10. Naïf (4:19)
11. En avant doute (3:16)
12. La valse à cent ans (4:19)
13. La vie par la face nord (3:26)
14. Une pente qu'on dévale (4:41)
15. Nos âmes saoules (5:04)
16. Un automne (4:16)
Total : 66’24’’
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Claude LEONETTI: Léode, Lap Steel
Vincent BARNAVOL: Percussions, Marimba, Vibraphone, Glockenspiel
Romain THOREL: Piano, Cor
Arnaud BEYNEY: Guitare, Pedal Steel, Mandoline, Basse
Dominique LEONETTI: 6 & 12 cordes Guitare acoustique, Accordéon, Chants