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CHRONIQUE / REVIEW

Kristoffer Gildenlow

Let Me Be A Ghost

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Releases information

Release date:

September 3, 2021

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

New Joke

Pays-Bas / Netherlands

Alain Massard - October 2021

9,1

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

KRISTOFFER GILDENLÖW, connu avec ‘The Rain’ et sa sensibilité froide, morbide, mélancolique. Il est connu comme le bassiste de PAIN OF SALVATION, musicien de DIAL et enfin des KAYAK. C’est un multi instrumentiste qui se permet de vous envoyer avec ce 4e opus dans des univers froids où l’art-rock est roi; du psyché, du crossover dark, de la pop indie, du folk avant-gardiste et rétro, le tout brassé pour faire penser à SOLSTAFIR, JAPAN, Roger WATERS, BLACKFIELD et surtout Leonard COHEN. Des ambiances sombres, mélancoliques, remplies d’espoir et de fraîcheur musicale. Un disque intimiste à écouter à la tombée de la nuit pour se laver de l’ambiance sinistre mondiale actuelle.

« Let Me Be a Ghost Pt. I » départ doux, froid, profond, glacial, minimaliste; la voix de Kristoffer ténébreuse, lente. Des chuchotements sombres puis une montée finale intimiste captivante pour vous geler. « The Wind » sur des touches de piano glacées, accord vocal avec Ronja pour donner de la chaleur à ce titre mélancolique monolithique jusqu’à l’explosion sonore batterie-guitare jouissive, le spleen semble figer l’atmosphère et ce piano qui part dans l’éther à la fin! « Blame It All on Me » sur une base guitare acoustique, me rappelant son dernier album où je parlais de feu Leonard COHEN dont son aura me semble planer ici; un phrasé caractéristique qui permet de plonger dans une comptine mélancolique de toute beauté, un final instrumental austère pour finir.

« Falling, Floating, Sinking » et cette intro spleen saisissante; glaciale mais délicate, sombre mais remplie d’espoir; Kristoffer utilise sa voix comme un instrument supplémentaire plaintif pour donner plus d’intensité à ce titre morose; la deuxième partie hard, lourde, malsaine, renvoie au plaisir inavouable d’associer la lenteur du doom à la beauté sidérale progressive; titre onirique immense avec ses percus tribales. « Fleeting Thought » avec un riff cristallin donnant dans les errances des PAIN OF SALVATION, recherche d’émotion simple et brutale; air valsant entre la voix et la guitare banjo qui rappelle aussi ANATHEMA; plaintif, émotion, gouffre musical avec un solo guitare de haute volée de Marcel de KAYAK; titre sur la détresse mentale magnifiée, égayée; final en decrescendo comme pour te ramener à la raison et ne pas t’égarer.

« Fade Away » avec un nouveau l’ombre de COHEN, titre où la voix est magnifiée par la guitare basique, ou l’inverse; c’est vibrant, somptueux, toujours à la limite d’une détresse imposante et importante; le tempo du clavier et la voix. Tiens, j’ai vraiment l’impression d’entendre un miaulement, maintiennent l’air sur une note gaie; presque paradoxale vis-à-vis du départ, final qui s’étire à nouveau avec quelques notes de piano divins. « Don't » et sa guitare acoustique, titre écorché dans le prolongement, ambiance andalouse sombre surprenante, choeurs de fond et applaudissements de mains!

« Lean on Me » sur un son qui rappelle COHEN, ANATHEMA et PAIN OF SALVATION avant d’exploser, titre sombre qui remplit l’air; des chœurs chaleureux avec la voix d’Erna viennent vous chavirer; Kristoffer utilise intensément sa voix, accompagnée par une guitare aérienne. « Let Me Be a Ghost Pt. II » pour le remake instrumental vibrant, où l’atmosphère renvoie un temps aux notes de ‘The Wall’, puis le piano, un roulement lointain qui rappelle une intro des TANGERINE DREAM, la guitare ajoute de la mélancolie agréable pour faire chavirer nos sens; c’est beau et sombre, irréelle presque. « Still Enough » pour le titre le plus basique et le plus émouvant peut être, voix écorchée sur un air de marche funèbre langoureuse; le spleen est à ce prix, attention pensez à prendre une boîte de mouchoirs.

« Where I Ought to Be » et la guitare acoustique montante, allez le western spaghetti n’est pas loin; folk, country, émotivité, invitation musicale pour voyager au-delà des frontières, titre monolithique le plus gai de fait. « Let Me Be a Ghost Pt. III » reprise entêtante plus douce ici, comme pour se reposer de ce long voyage; ambiance soudaine de fin du monde, ça craque, le piano, la guitare me font penser plutôt à cette éclaircie de renouveau du Monde, les ANATHEMA vont aimer s’ils passent par-là, c’est intense et torride à la fois. « Look at Me Now » final de complainte, de sérénité, ambiance éthérée de toute beauté, un peu de WATERS en fond, parfois il ne faut pas beaucoup pour avoir le meilleur!

Kristoffer nous envoie donc sur des contrées austères et luxuriantes, sombres, glaciales et remplies d’émotion; il ne se contente pas d’égrener des notes, il vous les lance au visage pour que vous les respiriez et qu’elles s’incorporent dans votre substance grise; le côté minimaliste vous fait encore plus réfléchir et participer à ce maelstrom musical dans lequel vous ne reviendrez pas sauf; un album à la limite du concept pour la noirceur musicale engendrée, un opus intimiste et magnifique à écouter au casque, fort sur la chaîne. À écouter impérativement. Chaque écoute risque de vous émerveiller. Personnellement, il est encore meilleur que son prédécesseur et la note risque d’être plus haute pour vous en fonction de votre état du moment.

    01. Let Me Be a Ghost Pt. I (3:39)
    02. The Wind (4:46)
    03. Blame It All on Me (4:57)
    04. Falling, Floating, Sinking (5:02)
    05. Fleeting Thought (4:28)
    06. Fade Away (5:31)
    07. Don't (2:55)
    08. Lean on Me (5:09)
    09. Let Me Be a Ghost Pt. II (3:43)
    10. Still Enough (5:16)
    11. Where I Ought to Be (5:13)
    12. Let Me Be a Ghost Pt. III (3:32)
    13. Look at Me Now (4:02)
    Total : 58’13’’

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

- Kristoffer Gildenlow (ex-Pain of Salvation, kayak): Vocals, various instruments

With:
- Joris Lindner : Drums (2,4,5,8,10,11), Hammond organ (2)
- Dirk Bruinenberg : Drums (12)
- Erna auf der Haar : Vocals (8)
- Ronja Gildenlоw : Vocals (2)
- Marcel Singor : Guitar solo (5)

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