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CHRONIQUE / REVIEW

Joost Van Dongen

The Ageless Gate

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Releases information

Release date:

March 26, 2021

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Independent

Pays-Bas / Netherlands

Mario Champagne - May 2021

8,6

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Découvrir le premier album d’un artiste, c’est comme se ramasser devant un nid pendant l’éclosion d’un œuf et bénéficier de l’excitation de cet unique moment vécu lorsqu’on se demande ce qu’il va en sortir. Une histoire de violoncelle, c’est ce que nous offre ce premier album du néerlandais Joost VAN DONGEN. Une série de treize tableaux relativement courts, relatant des évènements se déroulant sur une période de 300 ans. Créé par ce violoncelliste de formation classique, le récit musical de cette œuvre symphonique classique où le rock progressif s’impose, est entrelacé d’une trame narrée par l’acteur vocal Chris EINSPAHR qui par son jeu ajoute une note surannée par ses intonations très maniérées et sa diction impeccable, nous motivant à plonger dans cette histoire qui raconte les tribulations sur trois siècles d’une pierre précieuse contenant une entité diabolique qui rend les gens fous en les amenant dans des univers parallèles par des portes inter dimensionnelles!

Dès l’intro dans « Sandrider », une étrange réminiscence d’un obscur groupe de rock progressif des années soixante-dix surgit. « COMUS », et son album « First Utterance », aux sonorités grinçantes, généralement peu connu des fans de Prog, hante de son aura les débuts de cet album. Excellente entrée en matière, et à priori, il n’y a que du violoncelle dans ce « one man show » où la tension toute en crescendo est palpable. Avec « The Daysailer And The Night Cave » l’ambiance se montre plus électro Pop, et le violoncelle fait tardivement son entrée pour un résultat presque camélien. Suit une succession de pistes aux dimensions très variables entre la minute trente secondes et plus de six minutes, avec des ambiances cinématiques qui varient tout autant. Beau contraste entre le côté folk sombre de « Growl » et la légèreté lumineuse de « Hear Her Typewriter Humming », s’écoulant au rythme de la machine à écrire, pendant qu’une douce voix folle, celle de Marissa DELBRESSINE s’exprime sans parole en rédigeant des visions de cauchemars, ce qui amène un second niveau de contraste. Brillante idée cette création d’image sonores qui nous plonge au cœur de l’action.

La voix de Joyce SCHEEREN est encore plus belle, même si nous en bénéficions tardivement dans « The Light Deep Down » par de très courtes envolées vocales sans paroles. Pour sûr, les titres les plus longs sont ceux qui s’attireront les faveurs des auditeurs car très élaborés, mais il ne faudrait pas négliger les courts passages d’environs deux minutes car VAN DONGEN arrive souvent à créer dans un court laps de temps des atmosphères distinctes et évocatrices. L’intensité dramatique de « Tensor », l’ostinato martelé de « The Master Waits » autour duquel se tisse une dentelle de violoncelles, l’anxiété communicative de « Grom » sont des exemples de compositions très condensées qui plongent efficacement l’auditeur dans un autre monde dans un court laps de temps.

A partir de l’ostinato de « The Master Waits » jusqu’à la fin de l’album, Van DONGEN m’a bien fait voyager dans son imaginaire avec des titres dotées de caractéristiques aguichantes. « Then The Halls Were Empty... And I Turned It On ! » m’a emballé avec sa lourdeur abyssale, et son utilisation de ruban à mesurer rétractable. Une somme de bruits bien agencés dans un ensemble de percussions atypiques, fruit de l’excellent travail de John MAASAKKERS. « A Century Flies By » porte bien son titre avec son développement plus aérien et atmosphérique. Et les ambiances électro fortes du titre « Approach Of The Derelict Research Station », un titre assez enlevant, détone avec une finale foncièrement funèbre au violon et violoncelle.

Avec ses vibrations basses et amples, cet album fera vibrer le cœur des fans de musique classique et d’anthologies en mode « Quartet » des grands groupes de rock, processus par lequel plusieurs artistes ont vu leurs musiques transposées. La démarche est également très progressive car plusieurs titres bénéficient d’une instrumentation plus poussée avec une inventive recherche sonore. Le jeu des artistes de soutien est impeccable et on en vient à la conclusion que VAN DONGEN peut faire cracher toutes les notes possibles et imaginables à son violoncelle, tel un homme-orchestre. Pour l’avoir aussi écouté en voiture un jour de pluie, il donne l’impression de nous faire vivre dans un film aux ambiances très sombres. Pour finir, un album qui s’apprécie très rapidement en quelques écoutes car il s’agit là d’un excellent travail qui démocratise des sonorités associées à une certaine forme d’élitisme, rendant le violoncelle très accessible et très « cool » ! Titres préférés: « Hear Her Typewriter Humming » et « Then The Halls Were Empty... And I Turned It On ! ». Bonne découverte !

    1. Sandrider (5:35)
    2. The Daysailer And The Night Cave (5:30)
    3. Growl (2:23)
    4. Hear Her Typewriter Humming (4:16)
    5. A Century Sails By (1:49)
    6. The Light Deep Down (4:06)
    7. Tensor (2:52)
    8. The Master Waits (2:40)
    9. Then The Halls Were Empty... And I Turned It On! (6:27)
    10. Grom (2:44)
    11. A Century Flies By (2:28)
    12. Approach Of The Derelict Research Station (4:53)
    13. Lament (1:33)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Marissa DELBRESSINE - Vocals (4)
Chris EINSPAHR - Narration
John MAASAKKERS - Drums (2, 6, 9, 11), Percussion (2, 9)
Joyce SCHEEREN - Vocals (6)
Mijnke VAN DER DRIFT - Violin (11, 13)
Thomas VAN DIJK - Acoustic Guitar (4), Bass Guitar (6)
Joost VAN DONGEN - Cello, Instrument Programming, Glockenspiel (4)

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