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CHRONIQUE / REVIEW

Grey Mouse

A Moment of Weakness

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Releases information

Release date:

May 7, 2021

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Addicted Label

Russie / Russia

Mario Champagne - July 2021

6,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Vous venez de vous faire piquer par un serpent à sonnettes dans le Grand Canyon, et vous êtes à la recherche d’une trame sonore pour meubler les derniers instants fatidiques menant à la grosse lumière blanche? Ne cherchez plus, car GREY MOUSE, une formation russe de « stoner rock » psychédélique progressif sous la gouverne d’Alexey CHUNIKHIN depuis la fin des années 90, a produit le disque déprimant parfait pour ce genre de moment, et cela dit, ce n’est pas méchant car c’est exactement ce que cette équipe souhaitait produire. Sur une musique encadrée par des passages lents et anesthésiants de guitare country et « stoner blues » et des subtiles sonorités de violoncelle gothique, le tout amenant à la réflexion et parfois même à la somnolence, Mikhail KUDREY par sa voix masculine très douce et plutôt charismatique, s’exclame comme un clone de Jim MORRISON, chantant désespérément comme un damné, dans une ambiance western mystérieuse et inquiétante.

Car les sujets abordés ne sont pas toujours « jojo ». Déjà, le dernier titre sur le suicide, un « stoner » sur valium qui se termine par un coup de feu (Oups! Désolé pour le spoiler!) risque de choquer la frange bienpensante de la société, et pourrait être interprété comme un encouragement à faire le saut (le sot!) donc, pléthore de problématiques légales en vue, qui probablement n’en génèreront pas dans leur pays où l’on s’est peut-être habitué à pire.

Un album noir pour lequel la classique question « Est-ce bien du Prog ? » m’a constamment turlupiné. Les sonorités sont spéciales car elles résultent d’un quatuor à la configuration peu commune, incluant basse, guitare, violoncelle et batterie, où deux batteurs différents ont contribué à cet album. Mais dans cet esthétisme minimaliste assumé, le chant de KUDREY et le violoncelle sont les éléments clefs, car on joue avec les silences et les percussions à profil bas, dont les « cymbales » qui se montrent susurrantes.

Globalement, du début à la fin, le rythme est pratiquement le même. Dans « Backwater », les tristes cordes expriment en grande simplicité leur pureté vibratoire dans une ambiance de western spaghetti avec le bruit du vent. On remet cela dans « Dark Road », dans un voyage initiatique au pays des cowboys, avec ce superbe cello en support qui rend l’ambiance si « dark » et mystérieuse. D’ailleurs le chanteur prend des airs de Nick CAVE dans ce titre où le style pourrait coller à un brûlot cinématique de TARANTINO. Dans « Better than me », on regrettera que rien ne varie vraiment, car GREY MOUSE reste toujours sur des évolutions lentes et rampantes de rythmes pendant que le violoncelle trace sa dentelle sonore. Avec « On The Run », certains passages rappellent du très vieux SABBATH mais avec une touche atmosphérique planante. Et pour le reste, les musiciens ne s’excitent pas, et on ne pourra pas leur reprocher de faire dans la démonstration technique. Ce qui me laisse penser qu’un spectacle complet de ce genre pourrait se révéler extrêmement calme, trop calme, quoique dans le titre « Survival Song », mon préféré, GREY MOUSE se montre pratiquement « heavy » comparativement aux autres titres de l’album.

Un album vraiment sombre et morose, à la rythmique anémique, qui arrive à nous faire croire que ces russes sont américains. Globalement, l’exécution et la production sont irréprochables et le chanteur très convaincant. Le manque de diversité sonore m’a juste bien désarçonné, car malgré tout, ici et là, l’ajout de quelques petites montées en puissance auraient pu rendre plusieurs de ces titres plus excitants, quoiqu’il soit clair que leur démarche allait dans le sens opposé. Les fans de Jim MORRISON et des DOORS trouveront très certainement dans cette galette quelques titres qui pourront éveiller leur nostalgie, mais sans égaler les originaux. Mais si vous êtes dépressifs et influençables, SVP, écoutez plutôt MORON POLICE ou CHEETO MAGAZINE. Vous vous en porterez mieux ! Bonne écoute !

    1. Backwater (2:55)
    2. Dark Road (5:39)
    3. Better Than Me (4:51)
    4. On the Run (5:14)
    5. Rat Race (5:27)
    6. Survival Song (5:08)
    7. Here Comes the Storm (5:05)
    8. Suicide Song (4:13)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Mikhail KUDREY – Vocals
Alex CHUNIKHIN – Guitar & Bass Guitar
Kirill CHUNIKHIN – Drums (2,5,6,7)
Denis BAYUKANSKY – Drums (3,4,8)
Uliana VOLKOVA – Cello

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