top of page

CHRONIQUE / REVIEW

Forbidden Planet

Das Ist Verboten

AGHORA.jpg

Releases information

Release date:

June 1, 2021

Format:

Digital

Label:

From:

Independent

Singapour

Mario Champagne - October 2021

7,7

Facebook_logo-7.png

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Surprise de taille avec un titre comme « DAS IST VERBOTEN », qui en français signifie « Ceci est interdit », car cette formation est issue de Singapour et non pas d’un pays germanophone comme on aurait pu se l’imaginer au premier abord. De plus, c’est une opportunité rare que de pouvoir s’imprégner de musique provenant de cette ville - état. Il s’agit ici du deuxième album de FORBIDDEN PLANET, qui fait suite à « From The Bedroom To Oblivion Two Decades of Obscurity » de 2015, et qui fut entièrement autoproduit de sa conception à sa sortie, élaboré lentement mais sûrement sur une période de six années, en se nourrissant pour sa conception des actualités d’une période malmenée par les troubles sociaux, les bouleversements politiques et évidemment par la pandémie mondiale qui semble être là pour rester encore un bon bout de temps.

Initialement un quatuor devenu un trio fier de sa diversité, il comporte des membres d'âges divers, de groupes raciaux et ethniques différents et d'influences musicales variées. Ce trio propose ici onze titres surprenants de cohésion dans un style rock progressif métallique instrumental éclectique, avec un grand renfort de bruitages et d’insertions de passages audios provenant de divers médias, avec des touches de jazz, de rock, de « surf », de « funk », de « latino » ainsi que de toutes les nuances du spectre « métal ». Ces musiciens déclarent être sous les influences de formations californiennes comme MR BUNGLE et ESTRADASPHERE, qui font dans le genre rock expérimental mais je dois avouer que celles-ci manquent malheureusement à ma culture générale.

Avant d’aller plus loin, je tiens à desservir une bonne note pour la plupart des titres des chansons qui laissent entrevoir des esprits vifs à l’humour sarcastique avec leurs jeux de mots! Mais la musique produite s’enligne aussi dans cette même originalité malicieuse, me rappelant, par la multitude d’insertions audios, la fougue de COLOURBOX (vous vous souvenez de « Sex Guns?) et la folie du toulousain M’Z.

L’écoute des deux premiers titres permet de saisir rapidement l’ampleur de leur univers musical où tous les styles musicaux mentionnés précédemment s’amalgament avec aisance, laissant pointer à l’occasion des sonorités particulières qui apparaissent pour disparaitre aussitôt, invitant même des passages de guitare à la OPETH, alors que dans « My Cow Pay Cow Poo », on y entend plutôt des filiations avec VAN HALEN au niveau du rythme débonnaire, et METALLICA dans le solo final offert par David BAPTISTA. Avec « Relax and Rolex », sur des rythmes très « hard funky », s’immisce une guitare « bluesy » accompagnée de trompettes venant d’on ne sait où livrant ainsi un « hard » jazz qui prend en finale des airs très feutrés. Avec « In Tents Experience », on a droit à la plus longue et progressive des plages de l’album, avec un véritable assortiment de saveurs musicales, dont une intro funky avec sa guitare claire, une section plus agressive où un protestataire se fond dans des rythmes qui s’inscrivent pratiquement dans la mouvance punk, un passage « opéthien » où la guitare brille, et une la section finale « ambiant » agrémentée d’un bel arrangement de chœur! Tout cela est très bien fignolé sans que les joints soient trop apparents.

Dans « CCB (COVID-19 Circuit Breaker) », le métal extrême cohabite dramatiquement avec le Jazz rock, pendant que le gouvernement de Singapour annonce la mise en quarantaine de sa population. Une pièce qui se déroule à fond la caisse avec une finale qui affiche des petits airs de THE CULT et de THE MISSION. Dans la suivante, « Potato », des individus discutent « chips » et patates de manière désopilante, sur des airs typés METALLICA, donnant ainsi un contraste bien marrant. On continue dans le jeu des contrastes avec « Milton », car cette plage offre les passages les plus « Prog métal » de l’album ave des riffs massifs et des envolées de guitare « jazzy ». Avec « Rage Against The Vote Counting Machine », des politiciens volent la vedette et prennent pratiquement toute la place, dans cette fresque qui se veut pamphlétaire pour dénoncer la démagogie des élites politiques. Pour conclure, une finale en douceur, à la guitare cristalline, dans un style bien différent par rapport à tout ce qui a été présenté jusqu’à maintenant, se présentant comme un genre de blues grandiloquant du Pacifique sur des fréquences hautes perchées !

Avec FORBIDDEN PLANET, si vous vous donnez le temps d’assimiler leur opus, vous risquerez d’y trouver quelques pépites addictives. En tout cas, les amateurs de jazz rock qui l’aime avec une pointe métallique lourde prendront un grand plaisir à les découvrir. J’ai apprécié leur humour et j’ai trouvé extrêmement brillantes et bien réalisées les insertions audios qui se marient bien avec les thèmes musicaux développés. Les musiciens excellent et la production, quant à elle, n’a rien à se reprocher. Leurs compositions démontrent une très grande cohésion donnant ainsi une personnalité propre et distinctive à cet album plaisant à découvrir. Vous pourrez trouver facilement cet album sur la plupart des plateformes de « streaming » dont « Spotify », « YouTube » et « Apple Music ». Titre préféré: « In Tents Experience ». Bonne écoute !

    1. Kenny and Stevie's Hispanic Adventure (4:43)
    2. We Have A Together (WHAT?!?) (3:55)
    3. My Cow Pay Cow Poo (5:38)
    4. Relax and Rolex (4:34)
    5. In Tents Experience (6:12)
    6. Dial Zero (0:45)
    7. CCB (COVID-19 Circuit Breaker) (4:37)
    8. Potato (4:04)
    9. Milton (4:34)
    10. Rage Against The Vote Counting Machine (5:28)
    11. You Must Love Yourself Before You Can Love Others (5:16)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Adam QUEK - Guitar
Laurence BUCCI- Drums
The FREQ- Bass
David BAPTISTA – Guitar solo (3)

bottom of page