top of page

CHRONIQUE / REVIEW

Fabia

Di Gatti Di Rane Di Folletti E D'Altre Storie

AGHORA.jpg

Releases information

Release date:

October 29, 2020

Format:

Digital, CD, Vinyl

Label:

From:

Lizard Records

Italie / Italy

Mario Champagne - January 2021

7,7

Facebook_logo-7.png

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

C'est l’histoire d'un voyage initiatique pour votre humble collaborateur qui découvrit avec stupéfaction une formation entièrement masculine, lui qui tomba sous le charme de la couverture de cet album, s'imaginant découvrir le chant suave et délicat d'une damoiselle rêvassant dans une flore paradisiaque, belle à damner un saint homme, qui ne fut en fait qu'un triste leurre, pour ne pas dire un « attrape-couillon », se nourrissant abjectement d'une incurable dyslexie. Non, elle ne s'appelle pas « FABIA » cette ensorceleuse à crinière de feu. La destinée en a voulu autrement. Malgré cette déception cinglante, un autre monde surréaliste se présente à nous.

Amateurs de bestiaires fantastiques, ouvrez vos cœurs et esprits pour ouïr prestement les chantefables des bardes de Syracuse, FIABA, éternels abonnés d'un style dépareillé depuis 26 ans, ayant forgé, au fil des huit dernières années de dure besogne, des odes nouvelles et qui concrétisent avec délectation la renaissance de ces valeureux troubadours. La troupe se démarque par deux particularités qui sauront se traduire diligemment par le ton théâtral du ténor Giuseppe BRANCATO, bouffon conteur à la coiffe aérienne et espiègle, telle la chevelure d'un « Side Show Bob » médiéval, (« Tahiti Bob » pour les français), et qui se fait chantre d'apôtres ténébreux qui pratiquent un rock progressif métallique folklorique à grand renfort de contes et légendes où ces comparses tergiversent anecdotiquement sur les aventures de félin botté, de princesse aux cuisses d’amphibiens, d'enfant roi, de batracien et de vil scorpion, ou sur des récits de fées s'assemblant en farandoles circulaires, et ainsi de suite, en enchaînant les fabulations et allégories enchanteresses. Rien de moins au programme.

Avant de progresser plus loin dans cette pérégrination littéraire ardue, une juste traduction du titre s'impose pour les lecteurs peu avisés dans les langues étrangères : « Des chats, des grenouilles, des gobelins et d'autres histoires ». Donc, je ne vous avais point bernés dans cet interminable préambule qui n'avait que pour but que de vous ensorceler, mais diantre, suffit l’esbroufe et faisons illico, place à la musique, pour laquelle cette chronique est normalement pieusement dédiée. Votre bienfaisante patience et irréductible détermination vous honorent.

N'est pas PAVAROTTI qui veut, et probablement que BRANCATO en a rêvé, car il a du coffre ce forban, s’esclaffant avec prestance et autorité sur des pièces folk rock métallique à la puissance majestueuse, dont sur la pièce d’introduction où l'on saisit sa capacité à transmettre une certaine charge émotive. Les cordes se veulent émotives également, vibrantes et douces dans les ballades mélancoliques que sont la « La Rana e lo Scorpione », « La Principessa Rana » un titre qui se montre majoritairement acoustique et dans la dernière pièce « I Passi nel Solaio » particulièrement réussie grâce à une expressivité vocale toute en nuances de BRANCATO.

Mais dans cette œuvre aux effluves médiévales, la recommandation que je vous prodiguerais est qu'il vaut mieux avoir une certaine base d'italien pour apprécier la poésie de l'ensemble car le tout est extrêmement chanté. BRANCATO prend toute la lumière et occupe tout le spectre des ondes, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Les 6 minutes 39 secondes de « Il Gatto con gli Stivali » paraissent très longues car totalement occupées par les clameurs de ses cordes vocales. Cela devient même un brin oppressant. Même constat sur « La Brace Loro », à la mélodie intéressante, mais la prédominance du chant nous empêche d'apprécier, en devenant même assommante car le flux de paroles est digne d'une rivière en crue.

Si l'on peut déplorer cet effet narratif envahissant et voulu du conteur qui envoûte sa foule par son flux de paroles, il n'en demeure pas moins que l'ensemble contient son lot de surprises, allant des percussions rappelant le trot du canasson sur l'inclassable et joyeuse, « Il Re Bambino del Paese di Quissadove », comme s'il pianotait sur les pavés, et les nombreux passages hard rock qui sont à l’honneur dans « Hambarabah Ciicci Cockoo » et dans l'hymne, « Dentro il Cerchio delle Fate », qui accrochera indubitablement l'oreille des auditeurs. Mais c'est dans « Il Gatto del Campo dei Biancospini » que toute la théâtralité qui fait la raison d'être du groupe s'exprime. Un groupe qui, à mon avis, doit s’apprécier sur les planches devant une foule gagnée à leur folie.

L'ensemble est plutôt festif, et ne soyez pas surpris de taper du pied à l’occasion. Les ballades sont superbes et appréciées pour le répit qu'elles procurent. Les musiciens sont excellents, mais j'aurais aimé plus les entendre sur des solos, car les passages strictement musicaux sont quand même assez rares. Je ne crois pas que FIABA plaira totalement aux amateurs de rock progressif symphonique italien, à la recherche de longs développements complexes, car le rythme est percutant et rapide. De plus, par son concept narratif prolixe, on doit concéder que la pertinence ou l’applicabilité d’une telle performance, relève plus de la théâtralité scénique, pour pouvoir apprécier les facéties et mimiques de BRANCATO. On doit se résigner sur le fait que sur la platine, une partie du message se montre absente. Si vous êtes friands des œuvres du courant rock médiéval folk métal gothique, aux chanteuses d'opérettes telle que sur SERPENTYNE, vous y retrouverez un style familier mais en plus guilleret. Titres préférés : « Dentro il Cerchio delle Fate » et « I Passi nel Solaio ». Bonne écoute !

    1. La Gemella Tradita (6:13)
    2. La Rana e lo Scorpione (4:51)
    3. Il Gatto con gli Stivali (6:39)
    4. Il Re Bambino del Paese di Quissadove (2:31)
    5. La Principessa Rana (4:38)
    6. La Brace Loro (6:17)
    7. Hambarabah Ciicci Cockoo (6:45)
    8. Il Gatto del Campo dei Biancospini (4:46)
    9. è Male (0:20)
    10. Dentro il Cerchio delle Fate (3:59)
    11. I Passi nel Solaio (5:49)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Giuseppe BRANCATO – Vocals
Massimo CATENA – Guitar
Graziano MANUELE – Guitar
Davide SANTO – Bass
Bruno RUBINO – Drums

bottom of page