CHRONIQUE / REVIEW
Eye 2 Eye
Nowhere Highway
Releases information
Release date:
December 4, 2020
Format:
Digital, CD
Label:
From:
Progressive Promotion Records
France
Alain Massard - February 2021
9,0
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
EYE 2 EYE (et non plus EYE TO EYE) connus personnellement depuis 2006 pour délivrer un néo prog à la française de belle facture. Un cinquième concept-album narrant les mésaventures d’un musicien en manque d’inspiration. « Une femme en robe blanche, nimbée de lumière, marche à la surface d’un loch écossais, muse perdue dudit musicien … qui va se noyer dans le whisky », allez je vous fais une confidence, un Drambuie, blended malt au miel de bruyère crémeux comme cet album; oui le loch, le whisky évident. Jack revient à la voix et va nous plonger dans un univers onirique teinté de néo-rock prog mélodique et de quelques touches mélancoliques. Un retour prometteur pour l’un des rares groupes mélangeant les influences des PINK FLOYD et GENESIS d’une part et ARENA, ARAGON voire CLEPSYDRA ou PENDRAGON d’autre part, plus récemment les univers progressistes des LIGHT DAMAGE. Allez, plongeons dans le lac.
« Behind the Veil (Ghosts, Pt. 2) » avec une entame floydienne suite à un morceau du précédent CD, bruitage en avant avec cornemuse, flûte irlandaise à la « Local Hero »; ça bifurque sur du SUPERTRAMP pensez à l’une de ses meilleures compositions en intro puis déclinaison sur une base violon-piano et voix; ça passe alors sur un air grandiloquent avec synthés et solo cristallin de la guitare de Bruno; la progression devient presque pompeuse avec chœurs et violons à ambiance mystique mais reste très mélodique et symphonique. « The Hidden Muse (Ghosts, Pt. 3) » et un air centré sur la guitare merci Bruno, comptine basique qui va partir sur de néo prog à la IQ ou un peu d’ARENA, bref, du bon, du lourd, du sensitif mais du néo innovant; retour au 1er air basique. « The Choice (Ghosts, Pt. 4) » débarque enfin suit avec: « i. Strange Battlefield » et un enchaîné qui tire sur les joutes walliennes, combat de voix et d’instruments; l’apport du violon de Marie-Pascale amplifie l’aspect bucolique, j’y retrouve un peu des sonorités de Steve HACKETT très agréable. « ii. A Light Appeared » continue avec un son flirtant entre un titre de « The Wall » et un d’ARAGON. « iii. Ghost's Creepy Voice » et l’intermède à la guitare, son cristallin, aérien, spatial, son qui pourrait être inclus dans un CD d’AYREON, très beau morceau en soi! « iv. The Fight » poursuit avec une dérive violon-orgue un tantinet vintage, ça fleure bon les 70’s et les albums de KANSAS, encore plus avec ce break de GENESIS si célèbre, morceau instrumental plus gai et dynamique; c’est simple, ça sent les sonorités anciennes avec un Mellotron de rêve, avec un remix aux sons augmentant la dynamique. « v. No Compromise » et sa dérive chantée, rattrapant les instruments génésisiens de la période Steve HACKETT encore et « vi. The Silent Shroud » finit ce long titre à tiroir sur un air ballade avec guitare acoustique, le violon venant se mêler agréablement finalement, la guitare toujours dans la même veine; assez symphonique et un must.
« Moons Ago (Ghosts, Pt. 5) » avec un titre où la voix expressive de Jack nous emmène sur l’histoire de ce musicien désabusé, percussions métalliques et synthétiques du « Duke » de GENESIS, break solo orgue vintage d’église à la YES amenant un superbe solo de guitare puis retour du violon magique lorgnant sur un air symphonique orchestral; la voix un peu écorchée jette le trouble avec les instruments crémeux, à noter cet enchaînement qui fait passer le temps vite. « Nowhere Highway (Ghosts, Pt. 6) » pour le second long titre, « i. Princes Street » intro à la Klaus SCHULZE, à la Jean-Michel JARRE, tambours du bronx, puis cette basse qui me ramène véritablement à « Mouse » d’ARAGON; j’adore d’autant plus que le phrasé me rappelle un peu celui de Nicholas des LIGHT DAMAGE ou encore celui de FISH, voix envoûtante. « ii. Emptiness » continue sur la même lignée, tiens ça me rappelle aussi les parties enchaînées et emboîtées des SYLVAN’S par instants, la voix exceptée; un solo guitare finit ce titre sur un air pompeux de marche nuptiale/d’enterrement à vous de choisir. « iii. The Muse's Caress » et ses choeurs aériens amenant des notes cristallines de la part de Bruno qui me rappelle là les solos de Steve ROTHERY et ça embraye sur « iv. Wandering » où j’entends bien le problème énuméré dudit musicien… le whisky! Ça continue avec « v. The Holy Glow » et « vi. Lost in Time » sur une déclinaison où la guitare répétitive vous tient en haleine puis l’orgue. Juste pour vous diriger vers « vii. Virtual Sunset » et son titre sombre, mélancolique avec une atmosphère lourde, échappatoire à l’autoroute des rêves, du cauchemar qu’il avait pris? Le final en decrescendo pour apaiser, pour méditer sur ce trip saisissant.
EYE 2 EYE a concocté un bel album concept avec une richesse symphonique teintée de néo, quelques touches de classique, de l’opéra rock mélodique; un album qui fleure bon le mélange des 70’s, des 80’s et des 90’s avec un rythme bien actualisé, un album qui ne réinvente pas mais qui peaufine le genre en le magnifiant. Un album qui rappellera pour beaucoup le côté flamboyant du « Mouse » d’ARAGON; une très belle réussite qui aurait pu rentrer sans problème dans un top 2020, bref à écouter d’urgence.
- 1. Behind the Veil (Ghosts, Pt. 2) (8:54)
2. The Hidden Muse (Ghosts, Pt. 3) (6:42)
3. The Choice (Ghosts, Pt. 4) (16:41) :
- i. Strange Battlefield (3:47)
- ii. A Light Appeared (1:29)
- iii. Ghost's Creepy Voice (1:45)
- iv. The Fight (4:36)
- v. No Compromise (1:28)
- vi. The Silent Shroud (3:36)
4. Moons Ago (Ghosts, Pt. 5) (7:09)
5. Nowhere Highway (Ghosts, Pt. 6) (19:53) :
- i. Princes Street (3:53)
- ii. Emptiness (2:24)
- iii. The Muse's Caress (1:16)
- iv. Wandering (1:26)
- v. The Holy Glow (1:44)
- vi. Lost in Time (2:41)
- vii. Virtual Sunset (6:29)
Total Time 58’59’’
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Jack Daly: Vocals
Bruno Pegues: Guitars
Philippe Benabes: Keyboards
Etienne Damin: Bass, guitars
Didier Pegues: Drums, keyboards
with:
Claudine Istria: Backing vocals
Michel Cerroni : Narrator, backing vocals
Marie-Pascale Vironneau: Violin