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CHRONIQUE / REVIEW

Cyan

For King and Country

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Releases information

Release date:

September 24, 2021

Format:

CD, Vinyl

Label:

From:

Tiger Moth Tales

Royaume-Uni / UK

Serge Marcoux - October 2021

9,1

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Beaucoup d’entre nous aimeraient pouvoir reprendre un moment, un geste du passé ou, pourquoi pas, le revivre. Il en va de même dans les milieux artistiques et ce, de différentes façons. Alors que nous ne le pouvons pas, certaines formes d’art le permettent. Ainsi, Hollywood ne se gêne aucunement pour piger dans ses classiques, et même dans ses productions de moindres envergures, pour proposer de nouvelles versions. En musique, il est aussi possible de revoir et même refaire le passé. En effet, les techniques d’enregistrement et les instruments même ont changé, notamment. Il est aussi possible de proposer des compilations, avec ou sans pièces bonus. Cependant, cette dernière méthode est souvent une machine à imprimer des dollars. Il suffit de penser aux trente et une compilation de GENESIS faites à partir de quinze disques originaux ! D’un autre côté, un musicien peut aussi décider de reprendre un œuvre de ses touts débuts afin de lui rendre justice, de lui donner une nouvelle vie. C’est ce que nous propose ROBERT REED.

M. REED est un artiste prolifique dont le talent ne fait aucun doute auprès de la communauté musicale ainsi que des amateurs. Son curriculum vitae est fort impressionnant : CYAN, THE FYREWORKS, MAGENTA, KIAMA, KOMPENDIUM, CHIMPAN A ainsi qu’une demi-douzaine d’albums sous son nom et ce, sans compter ses multiples collaborations avec d’autres musiciens. « For King and Country » représente son premier jet discographique alors qu’il enregistrait sous le nom de CYAN. Un groupe fondé en 1983 avec d’autres musiciens, puis devenu son véhicule progressif pour cinq albums répartis entre 1993 et 1999. Sur « For King and Country », il était le seul auteur, compositeur, interprète et musicien, y compris pour les pistes de batterie électronique. Cinq des pièces étaient déjà des réenregistrements de chansons des années 80, à l’origine uniquement sur des bandes démo, auxquels s’ajoutaient trois nouveaux morceaux.

ROBERT de nous dire, ‘’Je ne savais pas en 1983, assis au piano de l'école en train d'écrire ces chansons, que près de 40 ans plus tard, ces mêmes chansons sonneraient comme sur cet album. Je me souviens du CYAN original, composé de camarades de classe, mettant notre argent en commun, 35 £ pour les enregistrer dans un studio 4 pistes local avec un équipement de base. C'est incroyable d'entendre enfin les chansons à leur plein potentiel, avec des techniques d'enregistrement modernes et une gamme incroyable de musiciens’’. PETER JONES (CAMEL, TIGER MOTH TALES, etc.), multi-instrumentiste collabore ici avec sa voix extraordinaire. LUKE MACHIN (THE TANGENT, MASCHINE, etc.), nous ravit de son jeu de guitare. DAN NELSON (MAGENTA, GODSTICKS) à la basse et TIM ROBINSON (MAGENTA, etc.) à la batterie forment une solide et dynamique section rythmique. Les voix de Dames ANGHARAD BRINN et TESNI JONES complémentent le quintet de bien belle façon. Un fait à remarquer qui en dit long sur la vision et le travail de ROBERT REED est que les pistes de batterie ont été enregistrées il y a environ dix ans alors que TIM ROBINSON était le batteur de MAGENTA. Ce sont elles qui ont servi pour cet enregistrement. Pour d’éventuels spectacles c’est JIMMY GRIFFITHS, actuel batteur de MAGENTA, qui sera derrière les fûts.

ROBERT REED a donc réécrit, réenregistré et réinventé le matériel des premiers jours de CYAN avec, cette fois, un groupe en bonne et due forme. Les morceaux ont tous été allongés mais la séquence et les titres sont les mêmes. Ce que PETE JONES dit de ce projet est plus que pertinent, ‘’J'étais au courant du remaniement de « For King And Country » depuis un certain temps. C'était un grand plaisir d'être invité par ROB à travailler avec lui sur le projet, aux côtés d'autres musiciens incroyables comme LUKE et ANGHARAD. Les chansons sont fantastiques. Elles semblent à la fois nouvelles et vintage. Avec le bénéfice de l'expérience de ROB, elles ont été retravaillées dans un album qui, à mon avis, est à la hauteur des classiques.’’

Les dates associées à cet album sont intéressantes. CYAN a été formé alors que le néo-prog prenait son essor, MARILLION, PENDRAGON, IQ, etc. et l’album, de son côté, a été mis en marché lors de la timide relance du prog du début des années 90. Je connaissais CYAN via les albums « The Creeping Vine » et « Remastered » mais je n’avais jamais entendu l’ensemble du premier opus. La plus longue pièce, « The Sorceror », avec ses quinze minutes et son incroyable impact mélodique permet de découvrir le potentiel des musiciens réunis. Elle met la table de magnifique manière pour un peu plus d’une heure de néo-prog de haut niveau joyeusement assaisonné de touches symphoniques.

L’orage gronde au loin lorsque la batterie et le synthétiseur entrent dans la danse. Peu après, PETER JONES chante l’arrivée du sorcier et c’est parti. Tout au long du morceau les interventions du synthétiseur réjouissent les oreilles y compris un court et furieux solo près de la conclusion. Celle-ci sera, comme il se doit, grandiose. Le jeu de LUKE MACHIN est fait de finesse, de beauté et de pertinence. Que dire de la voix de JONES si ce n’est que c’est non seulement une des plus belles du prog mais une grande voix, point final. Elle est suave, convaincante, enveloppante et expressive. La rythmique est parfaitement au point et adaptée, tant aux moments calmes, qu’aux envolées ou lors des explosions instrumentales. Que dire d’autre que ce sorcier m’a littéralement envoûté sans aucune chance d’y échapper. Les plus courtes « Call Me » et « I Defy the Sun » sont un tantinet plus pop mais dans le bon sens néo-prog du terme. On chante volontiers avec M. JONES sur la première et on aime particulièrement l’intervention du synthétiseur de M. REED sur la seconde.

Le faste et la puissance symphonique de « Don’t Trun Away » en font une des meilleures de l’album. Que dire et préférer de « Snowbound » ? Le jeu de guitare simplement magique de MACHIN, le synthétiseur de REED, encore cette fois et omniprésent sur tout l’album, les échanges entre REED et MACHIN ou l’ensemble de cette œuvre d’un peu plus de six minutes avec, en plus, des touches de flute de PETER JONES. Le deuxième plus long morceau, « Man Amongst Men », permet de savourer le mariage des voix masculine et féminine, plusieurs moments calmes ponctués de nappes de clavier ou d’interventions mélodieuses de la guitare. Ici aussi, les moments forts abondent. Il serait vain de les décrire un à un. Mieux vaut les écouter encore et encore.

Si je vous décrivais « Night Flight » et la pièce titre, je pourrais encore continuer à grand coup de qualificatifs et d’émois auditifs. Mais à ce stade de ma chronique, je vais simplement souligner que ce « For King and Country » est un des meilleurs albums que j’ai entendus en 2021, toutes catégories confondues. J’ajouterai que si vous aimez le néo-prog de grande classe, le talent de ROBERT REED, la voix de PETER JONES ou la guitare de LUKE MACHIN alors vous ne pouvez et ne devez pas passer à côté de cette œuvre musicale associée à quatre des cinq décennies de l’histoire du rock progressif.

    1. The Sorceror (15:12)
    2. Call Me (5:29)
    3. I Defy the Sun (5:30)
    4. Don’t Turn Away (7:46)
    5. Snowbound (6 :25)
    6. Man Amongst Men (11:49)
    7. Night Flight (7:48)
    8. For King and Country (7:26)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Robert Reed - Keyboards
Dan Nelson - Bass
Luke Machin - Guitars
Tim Robinson - Drums
Peter Jones – Lead vocals, flute
Angharad Brinn - Backing vocals
Tesni Jones - Backing vocals

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