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CHRONIQUE / REVIEW

Celeste

Il Principe Del Regno Perduto

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Releases information

Release date:

December 10, 2020

Format:

Vinyl, Digital

Label:

From:

Mellow Records

Italie / Italy

Serge Marcoux - January 2021

9,1

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Tel un conte né par une nuit de pleine lune sur le bord d’un lac cristallin, l’histoire du royaume de CELESTE se poursuit avec un nouvel épisode magique. En 2019, après m’être réjouis du réveil du Prince, traduction du titre de l’album, et avoir eu le plaisir de chroniquer « Il Rivesglio del Principe », j’ai maintenant le plaisir de faire celle de la suite des aventures du dit Prince. « Il Principe del Regno Perduto », le Prince du royaume perdu, confirme le retour en force du groupe italien après son chef d’œuvre de 1976 et un premier retour moins remarqué, et peut-être moins abouti, au début des années quatre-vingt-dix. Le groupe est toujours mené de mains de maître par le claviériste, chanteur et auteur-compositeur CIRO PERRINO. Le cœur du groupe bat encore au même rythme puisque FRANCESCO BERTONE, basse, et ENZO CIOFFI, batterie, sont de retour. Le système nerveux se porte aussi fort bien puisque MAURO VERO, guitares, SERGIO CAPUTO, violon, et MARCO MORO, flutes et saxophone, sont de retour pour bien alimenter nos conduits auditifs. À l’instar de l’album précédent, de nombreux invités, y compris son fils, agrémentent ce nouvel épisode princier. La participation vocale de Dame ANNA MARA est à souligner. Que ce soit sur un mode semi-opératique comme sur les pièces « Baie Distanti » ou « L’Ultimo Viaggio del Principe » ou alors avec un accent tout à fait charmeur, elle roule ses r d’une façon exquise, sur « Tornerai Tramonto ». Les cinq autres invités joignent leurs voix, flutes, saxophones, pianos et autres aux six musiciens du groupe. Il est à noter que des musiciens actuels, seul Maestro PERRINO a participé au chef d’œuvre pastoral qu’était le premier album. Il est aussi intéressant de noter qu’à l’origine CELESTE devait être plus qu’un quatuor. Trois autres musiciens, flutiste/saxophoniste et violoncelliste/flutiste et chanteuse n’ont pu participer à l’épopée. Le son actuel reflète en quelque sorte ce qui aurait pu être à l’époque.

Alors qu’il y avait eu vingt-sept ans entre le troisième et le quatrième album, nous n’avons eu qu’une courte attente de dix-huit mois avec le précédent pour savourer ce cinquième opus. J’ai parlé des instruments utilisés et il faut remarquer l’utilisation abondante du délicieux mellotron, tel un retour aux origines. C’est d’ailleurs le premier instrument nommé dans l’énumération que l’on retrouve sur le site Bandcamp de CIRO PERRINO et dans cette chronique. Le piano, dont il joue fort joliment, occupe aussi une place importante. Pour notre plus grand plaisir, la flute si caractéristique pour CELESTE, nous enchante et nous ravit tout au long de l’heure que dure « Il Principe del Regno Perduto ». M. PERRINO a développé sa carrière musicale comme un voyage solo d'exploration intérieure en expérimentant la musique électronique, la musique classique et baroque et en dirigeant des orchestres, pour en arriver au piano. Rappelons-nous que sur le premier album, il chantait et jouait du mellotron, de la flute et des percussions mais le piano était l’œuvre de LEONARDO LAGORIO. Que ce soit via sa carrière solo, quatorze albums, ou avec CELESTE, sa musique est porteuse d'un message de bien-être et de paix intérieure. « Principe di un Giorno » nous avait enchanté par ses qualités mélodiques, par une musique faite de beauté et de douceur, enveloppante comme un sentiment amoureux. C’est ce que l’on retrouve sur cet album. Auditeurs qui cherchent des riffs et des solos de guitares ravageurs ainsi que des déferlements de roulements à la batterie, passez votre tour. Mais si comme moi, vous avez trouvé les dix derniers mois difficiles, si vous pensez que trop de gens et de dirigeants ont oublié la compassion et la bonté, alors vous trouverez un baume pour le cœur et l’âme dans ce royaume perdu.

Notre périple musical débute avec une voix divine, un peu mystérieuse. « Baie Distanti » offre un agréable cocktail d’atmosphère, d’un peu d’expérimentation et d’ambiance cinématographique. Les ingrédients musicaux sont multiples, magnifiques sonorités de flute, délicat synthétiseur, section rythmique en finesse, saxophone pour accompagner le piano évocateur du son CELESTE, et plus encore. Lorsque le chant débute à mi-chemin, je n’ai pu m’empêcher de penser au premier album. Un superbe début ! La pièce titre est le plus long morceau de l’histoire du groupe avec plus de vingt-quatre minutes. Il va sans dire qu’on y retrouve différentes sections et une instrumentation très variée. À quelques endroits, le travail rythmique appuyé par le saxophone offre un peu plus de punch. Le mellotron s’en donne à cœur joie et une écoute attentive et répétée permet de découvrir l’attention portée aux détails et ils sont nombreux, que ce soient les différentes guitares, le violon, superbe solo vers la huitième minute. Ensuite, un mellotron majestueux et des voix prennent la relève, et c’est royal. Nous ne sommes alors qu’au milieu du morceau. Plus loin, à leurs tours, le saxophone et le piano se chargeront de l’enchantement. La fin du morceau s’étire peut-être un peu trop mais le clin d’œil mellotronesque au premier album des dernières secondes a retenu mon attention. La pièce suivante est d’ailleurs une véritable ode au mellotron. Sur « (Il) Ceruleo Sogno », la section rythmique assure les fondations solides sur lesquelles le majestueux instrument offre une suite royale instrumentale à notre ouïe. Pour « Viola, Arancio e Topazio », un morceau un tantinet jazzé où le saxophone donne le ton, dument accompagné par la flute, le piano, le violon et le mellotron. La voix de Dame MARA clôture la pièce de bien jolie façon. « Il Passaggio di un Giganto Gentile », le passage d’un gentil géant, est un morceau qui évoque un personnage de l’histoire et non le groupe bien connu. Ce court morceau avec une délicate touche celtique, son rythme guilleret et ses lignes de saxophones apporte une agréable petite touche contrastante. J’ai déjà évoqué le chant d’ANNA MARA sur « Tornerai Tramonto » où elle échange avec CIRO PERRINI, si vous ajoutez la narration de son fils et la suave coloration du saxophone, vous avez une autre réussite.

Comme il se doit, notre parcours princier se termine en délicatesse avec « Nora », le septième bijou crée par l’orfèvre du Prince où le piano, la flute, le chant de CIRO et le saxophone, notamment, sertissent la dernière pièce. « Il Rivesglio del Principe » était un magnifique retour pour CELESTE, « Il Principe del Regno Perduto » prouve que ce n’était pas un accident de parcours et, pour notre plus grand bonheur, se rapproche de l’esprit et du son de leur classique des années 70. Depuis 2019, le Prince est bel et bien de retour. Ciro disait qu’il n'était pas revenu vivant pour disparaître à nouveau. Je vous invite donc à l’écouter car il a encore beaucoup à dire. Espérons qu’un CELESTE chapitre supplémentaire s’ajoutera.

    1- Baie Distanti (9:04)
    2- L’Ultimo Viaggio del Principe (24:28)
    3- (Il) Ceruleo Sogno (7 :37)
    4- Viola, Arancio e Topazio (6 :46)
    5- Il Passaggio di un Giganto Gentile (3 :54)
    6- Tornerai Tramonto (5:47)
    7- Nora (5:08)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Ciro Perrino: Mellotron, Solina, Eminent, Elka Rhapsody, Farfisa, Hammond organ, mini-Moog, Arp 2600, Arp Odyssey, piano, percussion, lead vocals
Francesco Bertone: Bass
Enzo Cioffi: Drums
Sergio Caputo: Violon
Marco Moro: Flutes, saxophones
Mauro Vero: Electric and acoustic guitars
Guests:

Marco Canepa: Piano
Paolo Maffi: Saxophones
Anna Mara: Vocals « Baie Distanti », « L’Ultimo Viaggio del Principe », « Tornerai Tramonto », « Viola, Arancio e Topazio »
Edmondo Romano: Saxophone, clarinet, chalumeau, duduk, low whistle
Alessandro Serri: Vocals « L’Ultimo Viaggio del Principe », electric guitar « Tornerai Tramonto »
Ciro Carlo Antonio Perrino: Reciting voice « Tornerai Tramonto »

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