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CHRONIQUE / REVIEW

Bruno Karnel.

Las Illusiones

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Releases information

Release date:

September 16, 2021

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Independent

France

Mario Champagne - November 2021

7,7

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Retour du prolifique Bruno KARNEL et de son « rock » nomade comme aime bien le qualifier cet artisan du Prog « underground » français. Une pochette magnifique et pleine de symbolisme qui annonce une autre tournée d’œuvres originales dans un style que vous n’entendrez pas ailleurs. Amant affirmé des cultures mexicaines et péruviennes, il incorpore dans son univers musical, une panoplie d’instruments très particuliers issue du patrimoine folklorique de ces contrées lointaines, ce qui devrait tenir occupés les curieux aux travers de nombreuses recherches sur « Google ».

Une œuvre qui demeure consistante avec ce qu’il fait depuis dix ans, où le message est primordial tout en offrant à ses fans et amis d’ici et des Amériques, une part de son inventivité, avec des titres en français, en espagnol et en « nahuatl », une très ancienne langue de la famille uto-aztèque parlée par près de deux millions de mexicains. Une langue largement célébrée, si cela vous intéresse, par le dernier Opus d’Aly ROM, « Dual 1 », qui fut le sujet d’une de mes chroniques de février dernier.

Un ensemble de titres qui enrichiront votre vocabulaire et vous donnera un avantage certain au « Scrabble » : « Fernweh », une nostalgie reliée aux envies de dépaysement et de voyage; « Calopsittes », des perruches australiennes; « Matamore », un homme qui se vante d'exploits imaginaires. Bruno KARNEL nous appelle donc au voyage, avec un style plus folk rock, que progressif à mon point de vue, qui pourrait rappeler ce que font les chansonniers de chez nous, comme RIVARD, DESJARDINS ou DUGUAY, mais en plus introspectif et culturellement imprégné de ses pérégrinations. Au niveau vocal, ce n’est pas un chanteur à voix comme on les aime chez nous, mais plutôt un raconteur, où comme souvent on les rencontre en France, qui préfère la confidence aux hautes envolées lyriques, comme on peut l’entendre dans les chants de DAHO et BIOLAY. A chaque pays, son style!

Mais, ce qui m’a le plus surpris dans ce nouvel album, en comparaison des deux derniers albums de celui-ci que j’ai eu la chance d’analyser, c’est la présence de pièces qui balancent et qui se montrent entrainantes, pendant que s’enchainent les paroles énigmatiques de ce poète moderne. C’est le cas dans « Osijek », « Matamore » « Nébuleux Software » et surtout dans « Fernweh », qui pourrait se faire hymne pour rouler à fond la caisse dans le désert avec sa grosse « Harley ». A part cela, les plages, qui sont généralement courtes, permettent d’apprécier la palette large dans laquelle cette musique puise son inspiration. Le coté acoustique est souvent mis à l’honneur et il en résulte des petits instants de bonheur sereins comme dans la douce « La Noche Se Achaplina » et la version acoustique de « Calopsittes », criante d’authenticité.

Dans les autres titres intéressants, « Vlak ! » se démarque par son aspect symphonique, affirmé par l’ostinato d’un synthé qui marque la cadence. « Rebooting Clouds » nous offre une ambiance franchement réussie, où synthés, guitare et voix se marient parfaitement dans cette courte envolée « génésienne ». Quant à « Victor, Victorieux » et « Medialuna », elles affichent des aspects festifs et des rythmiques intéressantes, quoique parfois on semble noter un petit défaut, le fait qu’il y a beaucoup de mots qui se bousculent pour rentrer dans les temps impartis. Quant à la chanson bonus « Icnocuicatl », il s’agit d’une reprise d’une chanson qui a été enregistrée à l'origine par la mexicaine Lila DOWNS. Sur celle-ci, Bruno KARNEL nous offre un chant rempli d’émotions, dans un titre franchement intéressant pour la richesse de son atmosphère, les percussions maintenant une ambiance dramatique, sublimée par les accords de guitares et les passages de synthés.

Un album très intéressant pour la diversité injectée par ce musicien atypique qui navigue en dehors des courants populaires, continuant à tracer son chemin avec des textes appelant à réfléchir mais en étant moins expérimental, et plus accessible. On a droit à un folk rock agréable, souvent atmosphérique, dont les passages acoustiques à grand renfort d’instrumentation dépareillée sont la force. Le format des chansons est généralement simple, mais ce n’est pas le cas des textes qui demandent écoute et réflexion. Évidemment, pour les chants en « nahuatl » cela risque de demeurer plutôt confidentiel au niveau signification, mais il s’agit là de beaux objets vocaux à apprécier pour leur lyrisme. Si l’on compare avec ses deux derniers albums, pour ma part, je dirais que c’est un album beaucoup plus accessible qui pourrait lui faire gagner un auditoire beaucoup plus large, et c’est ce que je lui souhaite. Titres préférés : « Icnocuicatl », « Rebooting Clouds » « Calopsittes » acoustique et « La Noche Se Achaplina ». Bonne écoute!

    1. Osijek (3:38)
    2. Vlak ! (3:22)
    3. Nébuleux software (3:36)
    4. Rebooting clouds (3:13)
    5. Víctor, victorieux (3:22)
    6. Medialuna (4:25)
    7. Fernweh (3:03)
    8. Chant de Nezahualcóyotl (4:26)
    9. Nuevo Eden (7:38)
    10. Calopsittes (3:22)
    11. Matamore (3:33)
    12. La noche se achaplina (4:12)
    13. Calopsittes (acoustic version - bonus track) (3:06)
    14. Icnocuicatl (Lila Downs cover - bonus track) (3:52)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Bruno KARNEL – Vocals, Samples, Guitars, Charangos, Mandolins, Domra, Saz, Bass Guitar, Keys & Programming, Corporythm, Cajón Peruano & Various Percussions
Ricardo DA SILVA - Guitar (1)
Antonin SMIRR - Bass Guitar (6,12)
Sonia – Vocals (1, 4, 5, 6, 7, 9, 14)
Lucky - Cockatiel Parakeets
Nino - Cockatiel Parakeets

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