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CHRONIQUE / REVIEW

Argos

The Other Life

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Releases information

Release date:

August 20, 2021

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Independent

Allemagne / Germany

Marek Deveaux - October 2021

8,7

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

J'ai découvert ARGOS avec l'album précédent "Unidentified Dying Objects" sorti en 2018 présentant une pochette étrange et paradoxale, suggérant subtilement le présent et le futur par une colonne en pierre flambante neuve dont le reflet dans un lac faisait apparaître une ruine à la place. Je me demandais alors quelle serait la prochaine illustration, quelle abstraction aurons-nous à découvrir...? Eh bien, quasiment la même chose, toujours le temps comme thème, avec ici le présent et le passé imbriqués dans le même paysage. L'auditeur qui découvre pour la première fois ARGOS pourra légitimement s'interroger sur le type de musique gravée dans le sillon à la vue de cette chose bizarre... Que l'on aime ou pas, voilà une couverture qui ne laissera personne indifférent ! Mais là rien de surnaturel car nous sommes en présence d'une énorme pompe centrifuge rouillée dans le style art industriel datant du début du siècle dernier plantée dans un décor pastoral, c'est harmonieux comme le nez des Demoiselles d'Avignon de Picasso mais avec un impact visuel heureux et original !

ARGOS est le projet de Thomas KLARMANN passionné de musique Prog des années 90 comme SPOCK'S BEARD ou THE FLOWER KING. A noter l'arrivée aux commandes du multi-instrumentiste roumain Akos BOGATI-BOKOR remplaçant Enrico FLORCZAK. ARGOS nous propose un sixième album intitulé "The Other Life", une galette large en genres, allant du néo-prog classique au Canterburry en passant par du Rock progressif soft rétro et contemporain. Ce groupe qui joue dans l'éclectisme utilise un peu trop ce que l'on appelle les "influences", le rendant facilement lisible voire trop..., mais pour moi et je ne vous le cache pas, c'est un vrai bonheur de chroniquer un album avec autant de visibilité. Ces allemands déambulent dans un style plutôt théâtral dans la gamme de GENESIS avec une articulation vocale typiquement "british", et pour démarquages principaux et non exhaustifs CARAVAN, I'AM THE MANIC WHALE, NEEDLEPOINT... On peut caractériser les paroles des chansons comme surréalistes ou rêveuses telles que "Chamelion Sky" ou "Johnny Head-in-Air". Les compositions sont bucoliques, calmes aux tendances folk/pop donnant l'envie de s'allonger sur l'herbe et de contempler des paysages verdoyants. Mais de quel bois vert chauffe ce nouvel opus ?

"Chameleon Sky" débute sur des airs enfantins dans le style de CARAVAN accompagnés d'instruments joués et chantés par intermittence avec désuétude. Le ton se durcit et s'accélère, suivi par des guitares typiquement néo-prog donnant des lueurs éclatantes à cette chanson qui se dévoie et se lie constamment à l'école de canterbury (8,5/10). "Broken Mirror" traite du suicide d'un proche, un sujet grave qui ne peut être chanté qu'avec gravité, une simple chanson sans trace de Prog, bien triste et musicalement sans beaucoup d'intérêt (6/10). "The Twilight Mind" est une pure merveille ! Du néo-prog de haute classe aux influences pléthoriques, je pourrais citer dans le désordre : ILUVATAR, Al DI MEOLA, OZRIC TENTACLES, IQ pour la voix de Peter NICHOLLS. A 1:12 on pourra déguster une association flûte guitare orgue miraculeuse, et la voix de Robert GOZON s'insérant parfaitement dans ce morceau jouissif construit sur une mélodie en dégradée harmonique pour notre plus grand plaisir (9,5/10). Encore une pièce réussie avec "Johnny Head-in-Air". Ambiance bucolique typiquement "caravanesque" se mélangeant à une magnifique bossa nova lumineuse, des airs de PINK FLOYD envoûtants, des cadences reconnaissables à la manière de BIG YOGA MUFFIN, une clarinette qui frissonne et qui s'envole façon SUPERTRAMP jouée virtuosement par Marek ARNOLD, une électrique néo-prog qui s'insère toujours au bon endroit et, une flûte de pan rythmée et bienvenue. Bref, un patchwork brillantissime qui vous fera frémir après quelques écoutes (9,5/10).

"I Carry Light" me fait penser musicalement à CARPTREE et à la manière de chanter de Nicklas FLINCK. Cet opus symphonique présentera quelques strates de YES, mais sans la même inventivité (7,5/10). "The Trial of the Pyx" envoie des coups de boutoir que ne renierait pas KING CRIMSON, des articulations dissonantes façon CIRKUS, une voix proche de Peter HAMMILL qui n'invite pas à la sérénité. Un semblant d'harmonie apparaît cependant à la venue d'une guitare semblable à celle de Jimi HENDRIX, entourée de voix s'accordant enfin, pour devenir mélodieuses (8/10). "Weak End" est une courte chanson joyeuse et ensoleillé, un peu pop, pas vraiment prog avec des chœurs ressemblant étrangement à YES ou à GENTLE GIANT, c'est comme on veut... Le parcours de cette chanson peut se résumer en trois groupes : PREFAB SPROUT pour la partie pop et le chant, IQ pour les synthés et YES pour les chapitres polyphoniques et certaines parties instrumentales (8,5/10). Contrairement à sa précédente "The Shall See Hotel" n'inspire pas la joie de vivre. Une voix morne venant du lointain entame cette épreuve pour se réveiller en compagnie de belles grattes électriques, s'exprimant en solos d'arpège soyeux poursuivis par une guitare wah wah nerveuse et opportune. Des saxophones impromptus viendront rehaussés ce bon morceau musical, la fin se terminera comme il a commencé... dans la grisaille. Sûrement le morceau le plus inhérent à ARGOS (9/10).

"The Library of the Future" est une brève balade minimaliste style comptine. Avec pour charge une guitare acoustique, des bruissements de mellotron, l'engagement d'un synthé vintage lorsque le rythme s'accélère et que la voix s'engaillardie. C'est simple mais beau ! (8,5/10).

Cet opus s'inspire définitivement de l'école de Canterbury avec en tête de liste CARAVAN. Un album calme et solide, avec un aspect plus introverti et plus analytique que le précédent, mais pêchant un peu par manque d'extravagance progressive. La patte d'Ákos BOGATI-BOKOR apporte incontestablement de la fraîcheur à cet ouvrage soigné. La production qui n'amène aucun commentaire s'est effectuée pour une première fois en auto-réalisation. Les pistes wav reçues sont de qualité optimum et apportent un excellent suivi musical pour l'amateur d’haute-fidélité. Quand on compare cette galette aux précédentes on s'aperçoit que ces musiciens sont toujours en quête perpétuelle de nouveaux horizons, et qu'ils connaissent le prog et leurs classiques sur le bout des doigts. Un album à placer dans sa collection sans hésitation !

    1. Chameleon Sky (6:31)
    2. Broken Mirror (4:14)
    3. The Twilight Mind (6:45)
    4. Johnny Head-in-Air (5:25)
    5. I Carry Light (5:46)
    6. The Trial of the Pyx (7:58)
    7. Weak End (3:10)
    8. The Shall See Hotel (6:23)
    9. The Library of the Future (3:26)

    Total Time 49:38

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

- Thomas Klarmann / Bass, flute, keyboards & soundscapes, lead & backing vocals
- Robert Gozon / Lead vocals & keyboards
- Ákos Bogáti-Bokor / Electric & acoustic guitars, basses, keyboards, backing vocals
- Ulf Jacobs / Drums & percussion, backing vocals

With:
- Stephanie Semeniuc / Backing vocals
- Marek Arnold / Saxophone
- Thilo Brauss / Keyboards & organs

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