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CHRONIQUE / REVIEW

Anywheredoor

Observables

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Releases information

Release date:

July 30, 2021

Format:

Digital

Label:

From:

Independent

Indonésie / Indonesia

Mario Champagne - October 2021

7,9

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Cela n’arrive pas souvent d’avoir la chance d’écouter un album en provenance d’Indonésie, et surprise, ce projet est le fruit d’un Belge, Kris CLAERHOUT, qui s’est installé dans cette contrée lointaine. CLAERHOUT officie généralement en tant que gérant d’artistes, producteur de musique électronique, et organisateur de tournées dans cette région du monde, mais la pandémie ayant également mis à mal la plupart des scènes dans ce secteur, il a dû trouver de quoi faire pour éviter de se tourner les pouces, une occasion pour renouer avec un style de vie plus créatif.

Il se mit à concevoir des séquences musicales sur ses synthétiseurs et demanda à un de ses amis à l’autre bout du monde, Per NILSSON de MESSHUGAH, d’y ajouter de la guitare. NILSSON, emballé, suggéra à CLAERHOUT de faire de même avec chaque pièce instrumentale développée, en utilisant des guitaristes différents. En résulte donc cet album où pas moins de dix guitaristes hard rock et métal, dont certains très connus, Ron “Bumblefoot” THAL (SONS OF APOLLO), Guthrie GOVAN (THE ARISTOCRATS) et Jen MAJURA (EVANESCENCE), se sont exécutés y allant de leurs propres suggestions. Ultimement, cet opus sonne très disparate, vu l’ensemble des sonorités et styles qui s’enchainent, et il risque d’en désarçonner plusieurs.

Bien que le jeu des guitaristes soit exceptionnel, il ne faut pas être allergique à la musique techno et aux sons programmés. Personnellement, je ne suis pas amateur de « techno », mais je dois avouer qu’il y a quand même dans cette œuvre expérimentale « techno-fusion-rock » des moments assez éblouissants résultants du passage de six-cordes entre des mains expertes de fées.

Avec « Groove Mustard », on flirte avec la salsa et les musiques « latinos », mais amateurs de Prog, ne fuyez pas, car l’osmose avec le chant de la guitare d’EKLUNDH est saisissant et cela se montre de bon ton. « Tech Trip » avec NILSSON, la pièce la plus techno jazz de l’album, très saccadée et synthétique, se déroule à un rythme dément avec des sonorités de jeu vidéo. Bumblefoot, sans surprise, plante un décor métal chaotique avec une pointe d’humour sur « Internal Deflection ». Les bonnes idées abondent et une grande fresque sonore s’étale avec brio en moins de quatre minutes.

« Too Phart Gone » se montre très agréable dans un style rappelant les albums de compilations « Buddha Bar » avec des percussions très ethniques, feutrées, répétitives et hypnotiques, accompagnées par le jeu de guitare jazzy de GOVAN ! Mais les surprises ne s’arrêtent pas là. Avec « Badger Musk », l’étrangeté des sons éthérés, cachés derrière une guitare cristalline, des rythmes programmés lents, s’estompent pour laisser place à une progression lourde intéressante, dans ce qui représente un passage de la clarté à la noirceur. Dans un tout autre ordre d’idées, « This is not funk » aligne rythmes amusants, un rock comique en mode guilleret amalgamé à un passage plus langoureux contrastant. Bien pensé !

Dans la très courte « Quack Mole », la déferlante techno dominante (trop ?) s’allie à une guitare qui s’exprime comme une grosse cylindrée, mais malheureusement, on ne lui laisse pas suffisamment d’espace vital. Dommage ! « Panzerball » renoue avec un rythme à délier les gambettes. Un titre très funk, avec la guitare d’OSTRO qui s’exprime harmonieusement dans un genre de « break dance » saccadé. Sur « Tonal Wreck », la guitare de XEN suit comme une ombre les exactions rythmiques programmées de CLAERHOUT. Sacrée performance de XEN dont l’agilité des doigts est sidérante. Finalement, « Anywhere Door », qui débute avec un staccato vibratoire étrange, comme s’il donnait vie à un bestiaire électronique, dans un mode plutôt « ambiant » où la guitare de WILSON se montre plutôt discrète, car la faune suggérée s’exprime bruyamment, mais cela demeure malgré tout assez intéressant comme concept.

Un album parfait pour ceux qui ont soif de découverte et qui sont ouverts aux mariages stylistiques peu communs. Mais surtout un album inspirant pour les amateurs de performances aventureuses sur les six-cordes. Quant aux compositions de CLAERHOUT, elles se montrent audacieuses, éclectiques et d’une liberté sans borne, ce qui est assez rafraichissant comme démarche, en plus de jouir d’une excellente production. Certains pourront décrier l’exercice, mais le Prog est reconnu comme une musique qui appelle aux mélanges des genres. Il y a donc ici une expérience probante en ce sens. Titres préférés : « Internal Deflection », « Tech Trip » et « This is not Funk ». Bonne découverte !

    1. Groove Mustard (feat. Mattias IA EKLUNDH) (3:01)

    2. Tech Trip (feat. Per NILSSON) (5:21)

    3. Internal Deflection (feat. Bumblefoot) (3:48)

    4. Too Phart Gone (feat. Guthrie GOVAN) (5:13)

    5. Badger Musk (feat. Jack GARDINER) (3:47)

    6. This Is Not Funk (feat. Mika TYYSKÄ) (4:53)

    7. Quack mole (feat. Jen MAJURA) (2:22)

    8. Panzerball (feat. Max OSTRO) (3:20)

    9. Tonal Wreck (feat. Kris XEN) (3:03)

    10. Anywhere Door (feat. Jake WILSON) (4:34)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Kris CLAERHOUT – Electronics Programming, Virtual Guitar.
Ron "Bumblefoot" THAL - Guitar
Mattias IA EKLUNDH - Guitar
Guthrie GOVAN - Guitar
Per NILSSON - Guitar
Jack GARDINER - Guitar
Jen MAJURA - Guitar
Max OSTRO - Guitar
Jake WILSON - Guitar
Kris XEN - Guitar
Mika TYYSKÄ - Guitar

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