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CHRONIQUE / REVIEW

Alwanzatar

Den Glemte Dalen

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Releases information

Release date:

April 30, 2021

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Apollon Records

Norvège / Norway

Mario Champagne - June 2021

6,6

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Krizla, le grand sorcier magicien des claviers de TUSMÖRKE, a profité de la pandémie pour nous pondre un quatrième album solo, toujours sous le pseudonyme d’ALWANZATAR. Un album intitulé « Den Glemte Dalen », soit « La vallée oubliée » en français, où encore une fois le « one man show » est à l’honneur dans une création délirante, sombre et bizarroïde qui pourrait laisser croire à l’usage illicite de substances hallucinogènes, quoique l’option d’un cerveau totalement fantaisiste et affranchi de toutes contraintes pourrait plus expliquer le résultat qui risque d’en laisser plusieurs pantois. Si vous êtes déjà au fait de ses précédentes œuvres, vous vous retrouverez en territoire connu, sachant que derrière ces créations, traine toujours en filigrane un certain sens de l’humour et de la dérision.

Un album presqu’entièrement instrumental, si on fait fi de certaines incantations, où les claviers d’anciennes générations, les échantillonnages de sons et la flûte font la loi dans un mélange de psychédélisme et de bruitages « space rock », de rythmes électroniques de plusieurs époques, avec des influences de vieux GONG, et du « krautrock » de la vieille Ecole de Berlin, de Klaus SCHULZE, d’ASHRA SUN TEMPLE, de TANGERIEN DREAM et aussi de TUSMÖRKE. Mais le tout est planté dans une ambiance folk mystique, dévote et expérimentale souhaitant vous porter vers un état de transe pour possiblement vous aider à réaligner vos chakras, ou pour vous transporter par un portail auditif sur une planète lointaine aux sons étranges, dans des forêts sombres aux brouillards de THC euphorisants. Il ne s’agit donc pas d’une musique d’ici, celle d’un mode fantaisiste, donc plutôt originale, avec des titres encore plus surprenants.

« L'enchantement des cristaux », soit le premier titre bien nommé, aux sons souvent cristallins, un titre qui ouvre vraiment dans des sonorités extraterrestres, où la multitude de couches de claviers donne une ambiance riche et aux inspirations de folklore de contrées lointaines, avec des sons « électro dance ». Intéressant mais long et redondant. Le second titre, « La ville est recouverte de gravier », le plus long avec pratiquement douze minutes amorce une entrée plutôt cinématique et viennent s’adjoindre différentes couches plus dynamiques associées à du sampling de conversations et de grognements. Krizla joue sur de multiples répétitions de séquences de base auxquelles s’accrochent d’autres séquences répétitives variées aux rythmes accrocheurs qui font « couic couic ». Quoiqu’intéressant avec son bestiaire électronique, et plutôt dynamique, ce titre m’a aussi paru bien long.

Ma préférée de cet album, la troisième pièce « Tweet Boogie », qui se montre bien construite et entrainante avec une multitude de gazou, pour ne pas dire des canards, des échantillonnages de guitare surf qui rappellent des vieux films d’espions des années 60 et des vagues de synthés en réverbérations plutôt originales. La quatrième pièce, la « Super Lune sur Orion », exhibe des sonorités de synthés de type basse assez bizarres pour ne pas dire burlesques, nous amenant en mode « space rock » psychédélique avec la panoplie caractéristique de « blip », de « blop » et d’ondes vrombissantes. La flûte de Krizla amène un belle légèreté dans la somme des « blips » et des percussions qui indiquent qu’il faut se mettre en marche. Intéressant mais on peut vite s’en lasser honnêtement car la redondance et le manque de variation fait que cela traine en longueur. Quant à la finale, « Laine de mitrailleuse », faudra se faire expliquer ce que sait. C’est un exercice de type ambiant qui donne l’impression qu’un vaisseau spatial se déplace dans l’espace avec un être balbutiant des paroles inintelligibles à l’occasion. Disons que celle-ci ne marquera pas les annales.

Pour conclure, je dirais que les trois premières pièces sont pas mal mais que les deux dernières sont dispensables. Ce n’est pas le genre de musique que j’écouterais régulièrement car cela n’est pas vraiment ma tasse de thé, et je m’en suis rapidement lassé, quoique je concède qu’il y a là-dedans une recherche poussée et un travail de dingue pour créer et aligner des sonorités éclectiques et bien loin des standards habituels. En revanche, les fans de musiques électro et « krautrock » bourrées de claviers devraient bien appréciés. Krizla sera pour eux le grand druide qui fera vibrer leur messe cosmique par ses ondes fulgurantes. Titre préféré : « Tveita boogie ». Bonne découverte!

    1. Krystallenes forhekselse (9:00)

    2. Byen legges i grus (11:57)

    3. Tveita boogie (8:40)

    4. Supermåne over Orion (9:06)

    5. Maskinbånsull (3:01)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Kristoffer « Krizla » MOMRAK – All instruments

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