Deuxième album solo de Wojciech CIURAJ, mais premier d’une trilogie pour laquelle, je dois vous planter le contexte historique dramatique. La Silésie ! Province du nord de la Pologne, adjacente à l’Allemagne et zone riche en mines et en fonderies. Deux populations l’occupent, les Allemands protestants et les Polonais catholiques. Après la Première Guerre Mondiale, survint un problème de partage de ce territoire aux ressources convoitées. Les patrons sont Allemands, les ouvriers sont Polonais. Les patrons ne paient pas, la grève se produit, les familles viennent appuyer les mineurs. L’Armée allemande tire dans la foule, et des innocents meurent. 1919, l’année du premier soulèvement des 140 000 mineurs qui feront face à près de 60 000 soldats et paramilitaires avides d’en découdre. Et il y eut trois soulèvements au total, dont un en 1920 et l’autre en 1921. Pour rappeler ces tristes évènements centenaires, CIURAJ a développé des album concepts racontant en polonais cette histoire afin de rendre hommage à ceux qui se sont battus pour leurs droits.

Le premier volet, « Des étincelles dans les cendres » propose dix titres plutôt courts avec de la musique de la Silésie, dont certains contiennent des passages racontés par un vieil homme, qui est en fait, un acteur polonais très connu, et qui se montrent riches en émotions. Un récital art-rock historique, aux passages classiques où les éléments symphoniques foisonnent. On remarquera les excellentes prestations au clavier, parfois jazzy, parfois sonnant plus rock, sans oublier les sections de violons et violoncelles qui apportent une note classique au tout. C’est un album plutôt doux au niveau style, malgré quelques passages plus hard rock et un peu « bluesy ». Cela s’écoute très bien mais malheureusement, la barrière de la langue m’a fait manquer une partie importante du message que je présume primordial pour le peuple polonais dans cette fresque historique. Titre préféré : « Sygnał Tuż, Tuż » Bonne écoute !