
Trois titres. Vingt minutes. Et un monde qui s’effondre avec élégance. Avec « Trust », Voidchaser conclut en beauté une trilogie amorcée avec « Solace » et « Odyssey ». « Time » ouvre le bal avec un crescendo pesant, entre claviers vaporeux et guitares acérées. On pense à Tool, pour cette manière de laisser l’atmosphère respirer avant l’implosion. Puis vient « Dogma », ma préférée. Une fresque de neuf minutes, où oud, bansuri et saxophone s’entrelacent à un métal de très bon goût. L’instrumentation étonne, mais ne distrait jamais, elle élargit le spectre émotionnel avec brio. On y retrouve l’intensité d’un Opeth, mais avec une touche bien propre à Voidchaser.
Enfin, « Trust », avec la participation vocale de Jim Grey (Caligula’s Horse), vient clore l’ensemble avec un morceau rempli de tension, presque cérémonial par moment. Le mixage est limpide, précis, laissant chaque instrument respirer à leur guise sans perdre un soupçon de leur impact.
Avec « Trust », Voidchaser a visé juste. C’est introspectif, cinématographique, et surtout, totalement maîtrisé. Ils sont définitivement prêts pour un album complet!