Bien qu’il offre plus d’une trentaine d’albums sur sa page BANDCAMP, je n’avais jamais entendu parler de Przemyslaw RUDZ. Gradué de l’Université de Gdańsk, ce musicien polonais, expérimenté et féru de musique électronique, est également climatologiste, géographe, vulgarisateur scientifique et auteur de livres sur l’astronomie. Autrement dit, un cerveau. Il s’est associé avec le guitariste Roman ODOJ, qui nous avait livré le très bon « Fiasko » en 2020 pour produire cet album, disponible exclusivement au format digital.

Six morceaux seulement, dont les trois quart font autour de dix minutes et plus, incluant la pièce titre de l’album qui affiche presque 27 minutes au compteur. Un album qui devrait plaire aux fans de BREIDABLIK, TANGERINE DREAM et VANGELIS avec de longues et lentes, souvent très (trop?) lentes épopées aux multiples synthés qui sifflent et soufflent, avec des crescendos élastiques qui s’étirent dans le temps. A l’occasion, de cette torpeur vibratoire jailli une lourdeur qui s’exprime par les claviers, mais inexorablement, on salue chaque apparition à la guitare d’ODOJ, qui la triture souvent de manière « Pink Floydienne ».

Plusieurs titres font dans l’expérimental, fruits de la recherche de sonorités éclectiques et « ambiant ». Mais malheureusement, il y a souvent des répétitions de modulations de sifflements, de vrombissements de synthés, en mode « piton collé » et des percussions programmées qui s’éternisent, qui finissent par désenchanter, surtout qu’il règne cette impression qu’il ne se passe pas grand-chose. Bon, cela peut être un album à considérer pour méditer, relaxer ou faire du yoga, autrement l’ennui pourra se pointer. Titre préféré, s’il fallait en nommer un, « Song of the Leaving ». Bonne écoute !