Confiez la bande sonore d’une série sur Netflix, « Clark », à un musicien talentueux comme MIKAEL ÅKERFELDT et le résultat ne peut être qu’intéressant. Cette série suédoise basée sur la vie du multirécidiviste Clark Oloffson a permis au leader d’OPETH de sortir complètement de sa zone de confort via 34 pièces qui font entre une minute et près de quatre minutes pour la plus longue. Il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’une bande sonore et que M. ÅKERFELDT a dû aller à l’essentiel avec de courtes pièces adaptée à la période 1947 à 1982 de ce criminel. Nous jouons sur un autre territoire musical que celui d’OPETH mais, malgré cela, les influences progressives de notre homme sont assez évidentes sur des morceaux comme « Wish you Were There », « Rhodes Rat » ou « The Weak Heart », notamment. Là où l’exercice musical de près de quatre-vingts minutes devient encore plus intéressant, c’est par la grande diversité des musiques proposées, pièces acoustiques dominées par la guitare sèche, jazz des années 60, funk, new-wave, électro, influences classiques et orientales et plus encore. Le talent du musicien est tel que cette diversité est bien intégrée et l’ensemble s’écoute fort agréablement. La courte durée des propositions musicales doit faire place à des mélodies rapidement accessibles et qui doivent mettre en valeur les séquences télévisuelles qui leur sont associées. On sent que notre homme s’est fait plaisir. Pas pour rien qu’il a déclaré qu’il s’agissait d’une des choses les plus enrichissante qu’il est fait musicalement.